Enjoyce, c’est la rencontre assez étrange. Mais vraiment, vraiment étrange. Je passais dans les couloirs de l’université, seule. Ayant fini les cours, je voulais simplement me balader dans l’université. Drôle d’occupation, je l’avoue. Ah non, je devais aller en salle des professeurs donner un dossier à mon prof d’histoire de l’art ! J’ai entendu de la musique dans la salle de danse. Je me suis arrêtée, et à travers la fenêtre j’ai vu une belle blonde danser. Je suis rentrée discrètement et je suis restée là, contre le mur à la fixer. J’avais envie d’aller la rejoindre, mais j’ai vu les larmes sur ses yeux et j’ai préféré la laisser seule. Pour s’exprimer, je comprenais cette sensation, moi-même je le faisais pour me vider les idées. La musique était douce. Elle favorisait l’apparition et l’accumulation de vieux souvenir dans une cervelle. Les larmes ont perlés sur mes joues. Je pensais à mon enfance, à ma mère et à l’accident, encore, j’ai pensé à la pseudo fugue de mon frère. Et les larmes coulaient, sans s’arrêter. J’avais sortit un bout de papier, sur lequel j’ai écrit mon numéro de portable. Lorsque la musique ne résonnait plus dans la salle, je me suis dirigé vers Enjoyce, je l’ai serré dans mes bras. Chose que je ne fais jamais avec les inconnus, je ne vais jamais vers eux, là je ne sais pas, j’avais envie de la remercier de m’avoir fais pleurer, étrange, mais ça m’avait fait du bien, un bien fou. Je lui ai glissé mon numéro dans sa main et je suis partie en courant. Le soir même, elle m’a rappelé et on s’est revues. Aujourd’hui, on danse ensemble. Moi je chante en même temps. On est très proche, il y a une relation, un lien tellement fort entre nous. Ce n’est pas qu’une simple passion qui nous réunit, c’est les sentiments que nous éprouvons, le fait que de la musique et que de simples mouvements peuvent nous guérir d’une peine qu’on a tendance à garder pour nous. On pratique une thérapie ensemble, la meilleure de toute. .

Alaska, attendez ? Alaska Riley Stones ? Celle qui est née à Londres ? Alaska c’est une amie d’enfance, à l’époque je n’avais pas peur d’aller vers les autres, c’est venu à mon entrée au collège ça. On s’est rencontrées en maternelle, on jouait dans le bac à sable, on s’était prêtés nos jouets, j’avais pris son rateau, elle ma pelle. On était très proche à l’époque, on se voyait très souvent. Même si parfois elle ne venait pas en cours, prétendant être malade. Et que lorsque j’allais chez elle une fois sur deux son tuteur me laissait la voir. Mais lorsque je l’invitais à la maison ; on se parlait de tout et de rien. On se comprenait en un clin d’œil. Le seul bémol c’est qu’elle avait deux ans de moins que moi, quand j’ai quitté l’école primaire on se voyait moins. Moins, mais toujours. Parce que le lien qui nous unissait était fort. On avait un peu changé, mais on s’appréciaient et on riait toujours autant ensemble. Quand j’ai commencé à fréquenter Elliot, je lui en parlais tous les week end. Elle disait que j’étais amoureuse, sauf qu’au départ non, je ne l’étais pas.
Et quand j’ai commencé à voir que j’étais en vrai amoureuse de mon meilleur ami, je lui ai dit, elle m’avait dit. « je te l’avais bien dit. » Notre relation était stable on était heureuses. Et puis un jour, j’avais dix sept ans, je n’ai plus jamais revu Alaska, elle était partie, sans rien dire, m’abandonnant..
J’étais mal, je ne savais pas ce qui c’était passé. Pourquoi ne m’avait-elle rien dit ? Et puis plus tard, j’ai appris que son tuteur la battait. Je me sentais mal pour elle et déçue qu’elle ne m’ait jamais rien dit..
Je l’ai rencontré il n’y a pas longtemps à Buenos Aires. Et croyez moi que je lui ai balancé tout ce que je pensais en face. Que je ne comprenais pas pourquoi elle était partie, que j’étais triste, qu’elle aurait du m’en parler, m’expliquer, me PRÉVENIR. Elle m’avait tellement manquée, purée ! elle m’avait tout expliqué et c’était excusé. Aujourd’hui, on est repartit comme avant. On se dit tout, elle sait qu’Elliot est mort et m’a promis de ne le dire à personne. Je sais ce qu’elle a subit pendant des années. Après tout, entre amies d’enfance, on peut tout se dire non? On se connait depuis bien assez longtemps pour savoir qu’aucunes de nous ne trahira la confiance de l’autre.

copine de soirée. Je t'aime, je t'adore, les soirées avec toi, c'est rock.

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On va commencer par le commencement. Liam c’est au commencement, un simple type que j’ai rencontré où déjà ? ça n’a aucune importance. Je ne suis pas allée lui parler, bien entendu. Mais je le voyais seul. Il devait être comme moi, renfermé et attendre qu’on vienne lui parler. J’ai appris plus tard que non.. Il est finalement venu vers moi. Je ne sais pas réellement pourquoi, mais il avait une façon étrange de me regarder, c’était comme s’il était absorbé par mes yeux. Je sais qu’avoir des yeux presque noirs étant blonde, c’est peu fréquent, j’en suis même fière, mais il était comme fasciné, ça m’avait un peu gêné.. On a parlé, longuement. Et puis un jour, je lui ai demandé où il vivait, il m’avait répondu qu’il cherchait un logement, étant seule dans un appartement pour deux voire trois, je lui ai proposé de venir s’installer. Je n’aurais pas du en réalité, pourquoi ? Parce que par moment je me sens tellement gênée. J’ignore pourquoi, parfois mon cœur s’emballe. Il bat de plus en plus vite. J’ai l’impression qu’il contient des milliers d’hirondelles qui migrent vers les endroits chauds. Il y a des moments aussi, ou lorsqu’on se regarde, on se fixe pendant des minutes, et moi, je ne vois même pas le temps passer, on dirait qu’il s’arrête. Lorsqu’on est proche, c’est le même scénario, mon cœur bat et est heureux. Le pire, c’est que lui aussi est gêné, et parfois, lorsque je le regarde, il baisse les yeux. C’est étrange ce que je vais dire, mais on dirait qu’il y a une sorte de.. de fusion ? Entre nous. En tout cas, une chose est sûre, il est le seul après Elliot à supporter mes envies nocturnes de jouer .. Et je crois bien que lorsque je suis avec lui, je ne pense pas à Elliot, il faut le faire. .

C’était au départ, j’étais complètement perdue dans Buenos Aires. Je ne connaissais personne. Et j’étais seul en train de m’ennuyer dans mon appartement. Il n’y avait rien à la télé, je n’avais plus de livre à lire et à l’époque, je n’osais pas vraiment jouer du tambour, étant donné que je ne connaissais aucuns de mes voisins. J’étais sortit, en plein milieu de la nuit, je sais que ç’aurait pu être dangereux, mais j’avais besoin de prendre l’air. J’ai pris mon djembé avec moi. Et je suis allée dans le seul endroit que je connaissais plus au moins, la plage. Je voulais jouer du djembé au clair de lune, sentir les embruns et l’air de la mer sur mon visage. Et là, j’avais entendu un son. Un son connu. L’appel de la musique. Des notes de guitares. Je n’ai pas hésité a aller vers celui ou celle qui jouait, quitte à ce qu’ils soient en bande d’amis même. Et j’ai aperçu, assis au beau milieu de la plage, éclairé par la clair de lune, Nathaniel. Lorsque je me suis approchée, il semblant réticent, comme s’il voulait que je parte. J’ai posé mon djembé devant moi et je me suis assise, le fixant. Il avait continué à jouer, et après sa chanson. Il m’avait regardé à son tour. Je souriais et lui aussi. Nous avons discuté, je lui ai montré ce que je savais faire avec un djembé et nous avons joué et parlé et rit toute la nuit. Le lendemain matin on s’est promis de se revoir. Et on s’est revu, je passais le plus clair de mon temps avec lui. Il était comme un frère pour moi. Il avait prit une place très importance en très peu de temps. Je l’aimais comme Adam. Il m’aidait à surmonter le manque d’amour fraternel. Il me consolait lorsque je n’allais pas bien. Je lui avais parlé d’Adam. Et il m’avait dit que lui ne m’abandonnerai pas, mais aussi qu’il ne prendrait pas la place de mon vrai frère dans mon cœur. Malgré ça, Nathaniel je l’aime autant qu’Adam, même si je ne lui ai pas tout raconté, comme par exemple pour Elliot et ma mère. A la base, si je suis ici, c’est pour tourner la page. Et j’ai pu constater qu’il était très possessif, il bout de jalousie lorsque je lui dis que j’ai passé la matinée avec un gars de ma classe. Pareil lorsque je lui dis que je devais rejoindre un ami. Mais d’un côté, ça me prouve qu’il tient énormément à moi et qu’il veut me protéger. C’est plutôt bon signe.

Andrew, le blondinet. Lui c’est très simple, nous nous sommes rencontrés en soirée. J’étais seule parce que je ne connaissais pas grand monde à Buenos Aires. Et lui aussi était seul, il est donc venu vers moi. Parce que simplement de mon côté c’était une chose vraiment inenvisageable. On a rapidement discuté. Enfin, c’est lui qui m’a parlé. Au bout de deux heures, il m’a confié des choses, que même moi je ne pourrais pas confier. J’avais l’impression d’être son psychologue en réalité, mais ça ne me dérangeait pas. Je voyais que ça lui faisait du bien.
Il m’a donné son numéro, je l’ai rentré dans mon répertoire. Il m’avait payé un verre, je voulais lui en repayer un. Je l’ai donc appelé par la suite, nous nous sommes vus régulièrement. A chaque fois, il m’en raconte d’avantage, il m’a dit que ce n’était pas son genre de parler comme ça, d’exposer sa vie a des inconnus, mais il a avoué avoir un peu trop bu. Et c’était un jour où il avait besoin d’une oreille attentive. Sans le vouloir, c’est tombé sur moi. Mais ça ne me dérangeais pas. J’aime beaucoup Andrew, il est gentil et marrant comme mec. J’aime bien lui servir de « confidente, psychologue» j’aime écouter les autres, mais pas forcément dire des choses aussi importantes que ce qu’eux me disent. Enfin, après tout dépend des personnes. Andrew, je sais que je ne lui dirais rien. Je préfère l’aider plutôt que de le laisser m’aider.

copain de coups foireux.

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