Je m'appelle Aaron Skyler Hamilton, j'ai aujourd'hui 24 ans, je suis né un 4 mai à New York City. J’ai décidé de venir vivre à Buenos Aires par pur hasard et ce depuis maintenant cinq ans. Ma famille est sans histoire mais à surtout beaucoup d’argent, le nom Hamilton résonne aux oreilles des riches. Mon père est un homme qui travaille beaucoup & qui n'accorde pas suffisamment de temps à ce qu'il a construit : sa famille. Ma mère, une femme aimante, douce, gentille & attentionnée, à toujours été là pour moi et ma sœur Léa, elle a toujours joué à notre petit jeu, surtout lorsqu'il y a eu cet accident. Je sais qu'elle ne m'en veut pas aujourd'hui d’être parti et elle n’ignore pas que je l'aime. J'avais une sœur jumelle, mais la vie en a décidé autrement. Je suis donc Aaron Skyler Hamilton, et voici mon histoire.




Je suis né un beau jour de printemps, il faisait beau, le soleil brillait à travers la vitre de la maternité. Mais je ne suis pas le seul, ma venue fut suivie de très près pas un autre bébé : ma sœur jumelle. Mes parents étaient comblé, deux pour le prix d’un !
Comme indiqué plus haut, mon père était un homme riche, très riche mais qui travaillait énormément & qui ne nous à jamais apporté l'attention dont nous avions besoin, moi et ma sœur. D’ailleurs, elle se prénommait Léa, ce n’est pas un prénom magnifique ? Nous avons été élevés avec la présence d'une mère aimante, qui faisait tout pour notre bonheur, mais malgré tout l’amour qu’elle nous apportait, je remarquais surtout l’absence de mon père. Les anniversaires chez nous c’est très important ! Nous le fêtions à la maison, avec les amis de mes parents et leurs enfants, c'est vrai que c'est beau les anniversaires, tout plein de cadeaux, toujours ceux que tu avais tant espérer en secret, toute la famille est là pour toi & ta sœur, ils n’ont d’yeux que pour toi & ton bonheur ... J'adorais ces moments en famille. Au début, mon père était là à chaque fête, les anniversaires, le nouvel an, Noël, Pâques, Halloween ... Mais avec le temps et les années qui passent, il partait pour retourner travailler, était suspendu à son téléphone portable et à la fin il ne venait même plus. Je me souviens encore de cet anniversaire qu'il manquait pour la première fois. Léa et moi étions sous le choc, maman ne nous avait rien dit parce qu'en secret, elle espérait qu'il serait la mais ce ne fut pas le cas. Elle nous expliqua qu'il avait eu un empêchement au travail et qu'il n'avait put se libérer. C'était pour nos 7 ans, et c'est à ce moment que j'ai compris que mon père délaissait son rôle de père, mais c'est surtout à ce moment que nous avons apprit que Léa était atteinte de la leucémie.

Ca nous est tombé dessus comme une pierre sur un pied : ça fait mal & on ne s’y attend pas. Le diagnostic du médecin est sans appel, c’est bien une leucémie, mais il reste optimiste, elle n’est pas a un stade avancé et il n’est pas incurable. Maman pleurait souvent, Léa restait toujours aussi souriante, nous jouions beaucoup ensemble. Maman m’avait emmené voir un homme avec de grandes moustaches, un « spychologue » je crois, quelque chose comme ça. Elle m’a dit que c’était important que je lui parle de ce que je ressentais parce qu’il m’aiderait à grandir. Alors je lui ai raconté comment je jouais avec Léa, que sa maladie moi je m’en fichais et je lui faisais quand même plein de bisous ! Que si le fallait, je le prenais comme ça elle ira mieux. Il m’a alors expliqué ce que c’était la leucémie. Il a été gentil parce qu’il m’a parlé comme à un grand, il m’a dit que j’étais le grand frère et que pour ça je devais savoir.

SPYCHOLOGUE : Ta petite sœur Léa a une maladie, tu sais ce que c’est la leucémie ?
AARON : Eum c’est une maladie du sang ?
SPYCHOLOGUE : C’est exact mon garçon, je vois que tu es très intelligent ! Enfaite, ça s’appelle un cancer, mais ta sœur à de la chance, parce qu’il a été décelé très tôt et les médecins vont pouvoir la guérir ! Mais tu vas devoir faire attention, les médicaments sont forts, et elle aura besoin de toi !
AARON : Je serai un peu son chevalier ?
SPYCHOLOGUE : C’est ça mon garçon, un chevalier !


Je me souviens encore de cette discussion, j’avais gardé en mémoire le plus important à mes yeux : je devais être le chevalier de Léa. Et je remplis parfaitement mon rôle ! J’ai demandé à maman d’être dans la même chambre que Léa, comme ça je pouvais la protéger pendant la nuit. Elle était touchée par mon implication dans mon rôle et elle accepta avec plaisir elle se prit au jeu et elle acheta un vrai lit de princesse pour Léa, comme ça, « tu seras vraiment son chevalier » me disait-elle.
Au début, la maladie ne se voyait pas du tout, elle allait bien ! Sauf des fois, elle toussait beaucoup, ou alors elle avait des larmes qui coulaient de ses yeux sans qu’elle ne s’en rende compte. Mais rien de très voyant, en tout cas c’était invisible. Malheureusement, ça ne resta pas invisible bien longtemps. Elle fit sa première chute l’hiver de nos 13 ans. C’est tard me diriez vous, & c’est vrai, d’après les médecins, elle combattait très bien la maladie et ils étaient très confiants pour son état futur. Elle fit sa première crise et elle fut conduite en urgence à l’hôpital. Je suis resté à ses côtés tout le temps et elle commença la chimiothérapie.

Ce fut ainsi pendant 5 ans. Les allers et retours se faisaient de plus en plus fréquents, la dose de médicaments de plus en plus grande. Elle était de plus en plus faible et moi je ne pouvais rien faire, seulement la faire rire, jouer avec elle à des jeux cérébraux, elle adorait ça et me battait toujours, d’ailleurs ça avait le don de m’énerver alors ça se finissait en bataille d’oreillers. Un beau jour, l’hôpital à appeler maman pour lui dire qu’ils avaient trouvé un donneur compatible ! Nous avons fait sa rencontre, il s’agit d’une femme, Madame Fleury qui est stérile, & elle voulait tout de même pouvoir aider un enfant, ma mère n’arrêtait pas de la remercier de mille & une façon. C’était la joie à la maison. Mon père était toujours trop occupé dans son bureau mais il prit la peine de se déplacer pour fêter la nouvelle : Léa allait être guérie ! La procédure dura un mois. C’est assez long mais on était tellement heureux qu’on était plus à un mois près : Léa allait avoir une greffe de sang.

Malheureusement, la donneuse fut victime d’un miracle : elle tomba enceinte. Nous étions très heureux pour elle évidemment mais elle devenait inapte à la transfusion. Nos espoirs prirent un sacré coup et la santé de Léa aussi. Je n’ai pas envie de vous raconter la chute de ma sœur parce qu’elle fut terriblement douloureuse, et puis un beau matin, elle n’était plus. Elle avait passé toute la nuit à l’hôpital, subissant la maladie de plein fouet, j’étais resté là avec elle, lui tenant la main, étant toujours là pour elle dès qu’elle se réveillait, mais elle attendait, elle tenait le coup pour attendre le bon moment. Et le moment qu’elle veillait c’était celui ou je m’absenterai. Je suis parti deux heures pour aller me reposer, ma mère m’avait obligé, même si je ne voulais, je n’eu d’autre choix, et il est vrai que mon corps se fatiguais, c’était indéniable, la fatigue se faisait ressentir. Lorsque je suis revenu tout s’agitait autour de sa chambre, ma mère était en pleurs & mon père était absent. Je suis entré dans la chambre en jouant des coudes contre les infirmières, elle était morte, elle était dans son lit, un sourire sur les lèvres, les prompteurs s’affolaient dans des bruits assourdissants, mais la seule chose que je vis fut le sourire de ma sœur, son ultime sourire, et je sais qu’il était pour moi, elle m’avait gardé son plus beau sourire pour la fin. Elle avait attendu que je parte pour partir elle aussi. J’eu une horrible sensation dans l’estomac, au niveau des mâchoires, j’avais perdue ma petite sœur, ma Lili, on m’arrachait une partie de moi et j’ai ressenti ce déchirement, c’était celle que je devais protéger contre la maladie et je n’avais pas réussi. J’avais échoué dans la mission de ma vie, de notre vie.
A son enterrement, j’avais écrit une chanson pour elle :

“Lili, take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. You'll see that you can breathe with no back up so, much stuff you’ve got to understand. For every step in any walk any town of any thought, I'll be your guide. For every street of any scene any place you've never been, I'll be your guide. Lili, you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. You see it’s not the wings that make the angel, just have to move the bat out of your head. For every step in any walk any town of any thought, I'll be your guide, for every street of any scene any place you've never been, I'll be your guide. Lili, easy as a kiss we'll find an answer put all your fears back in the shade
don't become a ghost with no colour ‘cause you're the best paint, life ever made.”

Lili, c’est comme ça que je la surnommais. Et je suis sûr qu’elle aurait adoré cette chanson. Je sais qu’elle est maintenant en paix. Repose toi ma Lili, tu l’a bien mérité.






J’ai perdu ma sœur jumelle, autrement dis une moitié de moi. Je n’ai plus de repères, plus de raisons de vivre. Je sombre lentement dans une antipathie totale, envers tout le monde mais surtout envers mon père. Mes notes chutèrent à l’école, je fus renvoyé pour comportement insolent de plusieurs écoles, ma mère commence peut à peut à perdre pied, mon père est toujours aussi absent. Je me découvre une passion pour la clope, et pour les autres substances illicites. Tout ce qui est interdit devient mon passe temps. Malgré ça je suis resté dans la chambre que je partageais avec Léa & il m’arrive de me remémorer nos jeux d’échec, d’Othello, de Dames et un soir, j’ai craqué. Bordel, la vie est vraiment ingrate, pourquoi elle ? Elle était un ange à qui on a enlevé ses ailes … C’était mon ange à moi. Je suis en train de faire de ma vie un échec, la perte de ma sœur jumelle à été un choc trop brutal pour moi, même si je savais que ça allait arriver, je ne m’y étais pas préparé. Si elle me voyait dans cet état, elle s’en voudrait beaucoup, et ça je ne veux pas. Elle ne doit pas culpabiliser, c’est pourquoi je dois me ressaisir, pour Elle. J’ai décidé de ne plus vivre sous les frais de mes parents, j’expliquai à ma mère que je devais partir, pour arriver à passer à autre chose, que le sentiment de manque était trop grand ici.
Elle approuva, comprenant ma situation mais me sermonna pour aller en parler à mon père.

J’allais trouver mon père dans son bureau, immensément grand, et surtout très vide. Son assistante m’a dit qu’il était en réunion et qu’il ne pouvait pas me recevoir. Ce fut la goute d’eau qui fit déborder le vase. Je passai tout de même et pris les escaliers, je courais dans l’armature en colimaçon, je voulais le voir au plus vite pour lui dire que je partais, que c’est de sa faute. Lorsque je déboulai dans son bureau, il était effectivement en réunion, avec pleins d’hommes à lunettes, tous méprisables dans leur costume à 2000 dollars. A la mine de mon père il s’attendait à me voir. Il avait l’air blasé. Je lui fis un speach comme quoi il n’était pas un bon père, qu’il n’avait même pas été la lorsque sa fille perdit la vie, qu’il devrait avoir honte de lui, et je suis parti.




Je ne savais pas vraiment où aller. Alors je décidais que se serait à l’aéroport, et de prendre le premier avion. Il se trouvait que c’était un vol en direction de Buenos Aires. Ca m’allait, je ne connaissais pas du tout cette ville, tant mieux. Je pris donc un billet pour ce vol, j’eu de la chance car il ne restait plus que deux places sur ce vol, à croire que tout le monde veuille aller à Buenos Aires. Le voyage ne fut pas très long, heureusement d’ailleurs, même si je suis de nature patient, les voyages en avions ne m’ont jamais vraiment plu, je ne suis pas rassuré. L’homme qui se trouvait à la place à côté de moi était gros, je m’en souviens encore comme si c’était hier, il avait chaud & transpirait beaucoup, je vous laisse l’amusement d’imaginer l’odeur d’un gros qui transpire (bon ap bien sur xD) c’était un homme d’affaire, avec ses petites lunettes, tout ce que je déteste.

Lorsque je suis descendu de l’avion, la chaleur me frappa le visage et tout le corps. J’avais oublié qu’il faisait chaud en Argentine. Vêtu d’un T-shirt, d’une veste, d’un jean – légèrement troué je l’avoue – et de Converses, j’ai eu vite fait de retirer ma veste et de sortir mes Ray Ban. Enfin j’arrivais devant le premier hôtel que j’ai trouvé. Il était d’aspect correct, ça ferais l’affaire le temps de trouver un appart. J’installais mes affaires qui étaient moindre car étant parti sur un coup de tête j’ai surtout pris de l’argent & quelques fringues, quitte a partir, autant tout refaire non ?

Je réussi à trouver un appartement rapidement, je n’avais pas de soucis d’argent, mon compte étant alimenté par ma mère. Mais il fallait tout de même que je trouve un job pour m’occuper. J’ai passé plusieurs entretient et je décrochais un contrat au Zoo de Retiro, je donne à manger aux animaux et de temps en temps je fais le guide. J’aime bien ce que je fais. Les animaux ne me font pas chier et mes horaires sont plutôt souples.





Cela fait maintenant cinq ans que je vis à Buenos Aires. J’ai eu l’occasion de faire des rencontres intéressantes, d’autres moins. N’étant pas très social, j’y porte peu d’importance, donc ce n'est pas vraiment ce qu'il y a de plus marquant. Néanmoins, j'ai fais deux rencontre intéressante un mec que j'ai croisé dans la rue; nous avons discuté & il se trouve que c'était un dealer, c'est devenu mon dealer. Et une fille avec qui je m'envoie en l'air. Mais elle commence à me casser les pieds la Ginette, j'avoue que j'ai envie de découvrir ce que c'est que l'amour, mis à part l'amour fraternel, je ne connais pas le véritable amour, mais j'ai peur, peur d'aimer une autre fille que Lili ...