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 D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]

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Eilin I. Albin-Gustavsson
« Eilin I. Albin-Gustavsson »
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Féminin
→ NOMS COMPLETS : Eilin Iléa Albin-Gustavsson
→ SITUATION : Célibataire?
→ PAPIERS : 130
→ BOULOT : Serveuse à mi-temps, étudiante
→ J'AIME : Les bonbons, le chocolat, la pluie, le soleil, l'été, le printemps, la neige, la plage, les montagnes, la forêt... toi.
→ J'AIME PAS : La plupart de sinsectes, être enfermée, le sang, la solitude prolongée.



MessageSujet: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptyVen 9 Sep - 0:20



Marchant sur le pot de Buenos Aires, vêtue d'une simple robe blanche à bretelle qui caressait doucement ses genoux. Marchant dans la nuit, la jeune femme, chaussée de simples ballerines, ne savait où aller. En cette douce nuit d'hiver, Eilin avait froid. Seulement, elle avait oublié d'emporter un manteau ou quelque chose, n'ayant songé à autre chose que de sortir. Elle avait eu besoin de sortir, de prendre l'air. Et il était trop tard pour le regretter. Elle ne se sentait pas capable de retourner dans son lit...

En effet, la jeune blondinette avait fait un cauchemar. Cauchemar qui lui semblait trop réaliste, beaucoup trop. Car elle avait déjà vécut quelque chose de semblable. En effet, lors de ce cauchemar, elle était attachée à une table. Un homme dont elle ne pouvait apercevoir les traits, puisque la lumière venait de derrière lui, riait aux éclats devant la peur de la jeune femme. Levant son bras, il la fouette avec ce qu'il avait dans la main, une ceinture, sa ceinture. Elle gémissait, il riait encore plus. Soudain, il avança. Elle ne le reconnut pas, puisqu'il portait un masque. Son torse était poilu, et son ventre dépassait largement de son pantalon, qui, d'ailleurs, elle bientôt tomber. Il l'enleva, dévoilant un caleçon noir. Il se pencha, et viola Eilin...

Celle-ci s'était réveillée en sursaut. Elle mit du temps à comprendre que ce n'était qu'un cauchemar. Cependant, elle n'avait pas voulu se recoucher. Se levant doucement, sans bruit, elle enfila rapidement le premier vêtement qui lui tombait sous la main et l'enfila. C'était cette fameuse orbe blanche. Ensuite, elle prit la paire de ballerine qui traînait et sortit sans bruit, ne désirant pas réveiller ses colocataires. Distraite, elle n'avait pas pensée qu'il faisait sans doute trop froid dehors. Lorsqu'elle sortit de l'appartement, une vague glacée l'avait fouettée, mais elle ne se sentit pas le courage de remonter prendre une veste, surtout qu'elle risquait de faire du bruit, cette fois.

Elle avait marché doucement dans les rues de Buenos Aires pour tenter de se calmer, lorsqu'elle avait vu un taxi. Elle lui avait demandé de l'emmener jusqu'au port, ce qu'il fit, non sans lui avoir jeté coup d’œil inquiet, se demandant sans doute si elle était folle. Sortant du véhicule, elle le remercia, d'une voix légère, presque un souffle. Elle paya, et fut une nouvelle fois secouée par la température du dehors.

Elle ne savait pas comment elle allait rentrer, mais elle s'en fichait, à vrai dire. Elle n'avait dans sa tête qu'un homme, celui qui l'avait tant maltraité... Il était environ quatre heures du matin. Elle le savait car elle avait demandé au chauffeur de taxi. Ah, mais vous vous demandez sans doute pourquoi a-t-elle choisit le port ? Tout simplement car elle aimait cette étendue d'eau. Elle aimait la mer, n'ayant pas vraiment eu le loisir de la côtoyer avant. Bien sûr, elle aurait put choisir la plage, mais quelque chose l'avait poussé à choisir le port. Peut-être était-ce le fait qu'il y avait tout ces bateaux encrés qui laissaient voir un magnifique paysage -pour elle en tout cas.

Eilin marcha un bon moment, perdue, ne se souciant pas du froid. Pourtant, elle tremblait comme une feuille. La jeune blondinette avançait inlassablement. Lorsqu'elle fit le tour du port, elle se retourna, et marcha sur ses pas. Elle resta longtemps, très longtemps à marcher. Tellement longtemps qu'elle vit soudain le soleil se lever, ce qui était un réconfort. Elle ouvrit ses bras afin de profiter un maximum de la chaleur du soleil. Cependant, elle avait eu de la chance, il n'avait pas fait si froid que ça. C'était l'hiver et, à Buenos Aires, il pouvait faire beaucoup plus froid que ça. Mais bon, il ne faut pas oublier qu'on est en fin d'hiver, que c’est bientôt le printemps. Soupirant, elle se retourna et continua de marcher...
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Asher Harryman
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MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptySam 10 Sep - 1:08

"Je crois que j'ai vu passer une fillle."

"Laisse tomber, c'est l'alcool. T'as plus les yeux en face des trous."


Très bonne fin de soirée que celle qui voit se lever le soleil, et c'était justement le cas ; Asher avait fêté l'anniversaire d'un ami jusqu'aux petites heures du matin, et tout le monde était à présent très éméché, hilare et épuisé au point que certains rêvaient les yeux ouverts. Dans ce quartier, à cette heure, une fille ne se baladerait pas seule. Une femme, à la rigueur, et encore, une femme de mauvaise vie ; mais si son ami disait "une fille", cela signifiait une vraie jeune fille d'aspect juvénile et virginal, voire paumé. Une gamine, autrement dit. Cependant, Asher connaissait assez bien la ville pour savoir que certaines gamines faisaient aussi le trottoir. Il s'inquiéta donc un peu plus quand son pote tendit de nouveau le bras loin de leur terrasse et répéta :

"Je viens de revoir passer la même fille."

Il allait falloir se lever. Asher prit son courage à deux mains, s'arc-bouta sur la table et tâcha de reprendre forme humaine, salué par les rires et les plaisanteries des autres - qui n'auraient certainement pas l'air plus fin quand ils essaieraient à leur tour.

"Je vais voir si elle n'est pas perdue."

"Allez, super guide, va sauver le monde !"

"Vaut mieux que ce soit moi,"
sourit Asher. "Vous lui feriez peur."

Thanos, la soixantaine, cent dix kilos, professeur de théâtre au collège voisin et drag queen à ses heures, lui balança une cacahuète. Mais il aurait été le premier à reconnaître que son maquillage avait coulé, que sa perruque était en bordel, et que ce n'était pas une tenue pour aller aborder une jeune fille peut-être impressionnable. D'ailleurs, dans l'état flottant où l'avaient laissé les cocktails accumulés au cours de la nuit, la cacahuète avait peu de chances de faire vraiment mal à cet impertinent d'Asher qui s'éloignait déjà en direction des quais, et de la silhouette esseulée, pâle et frissonnante, qui en faisait en cet instant tout l'intérêt esthétique.

Tout en marchant, Asher de son côté s'efforçait de remettre de l'ordre dans ses idées. Pour tenir une conversation sensée et ne pas passer pour le premier clochard venu, mieux valait faire appel à son état d'esprit du travail : charmeur mais pas trop, poli pour être rassurant, entraînant pour remonter le moral aux traîne-la-patte... Face à une bande de touristes japonais, ça marchait du tonnerre, mais face à une demoiselle égarée, rien n'était moins sûr. Il était mal rasé, sa chemise était attachée n'importe comment, le lundi avec le mardi comme il disait, et il sentait l'alcool d'autant plus qu'un petit malin lui avait renversé son verre sur les genoux un peu plus tôt. Pina Colada, donc, le nouveau parfum pour homme. Quelle élégance, agent Bond.

"Mademoiselle ?"

Ou madame, hein, mais pour le moment il n'avait guère moyen de juger. Ou peut-être même monsieur, mais alors sa perruque était vachement mieux faite que celle de Thanos. C'est qu'il ne faisait pas encore un soleil éclatant - une chance pour lui, il aurait eu du mal à l'encaisser - et les quais n'étaient pas suffisamment illuminés, comme dans Cyrano de Bergerac. Histoire de se montrer sous un jour amical, en arrivant à la hauteur de la blondinette, Asher tendit la main.

"Euh, enchanté de vous rencontrer. Mes amis et moi, on vous voit passer et à vrai dire on s'inquiète un peu pour vous. Ce n'est pas une heure ni une saison pour se promener comme ça, sans vouloir jouer les vieux réactionnaires. Vous avez besoin de quelque chose ? Un ticket pour prendre le bus ?"

En espérant qu'elle ne lui réclame pas un ticket pour prendre le ferry, et aller retrouver son bien-aimé au-delà des mers. Le romantisme, c'est bien joli, mais généralement ça coûte bonbon.
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Eilin I. Albin-Gustavsson
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MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptySam 10 Sep - 3:41

Le temps... qu'est-ce que c'est ? Les gens sont toujours en manque de temps, et certains, au contraire, ont trop de temps. Comment se fait-il ? Volent-ils le temps des autres, involontairement ? De façon à ce qu'ils trouvent le temps long, alors que d'autre trouvent qu'il file trop rapidement... C'est quelque chose de diviser en trois étapes: le passé, le présent et le futur. Et pourtant, ces trois étapes n'en sont qu'une : aussitôt, le présent devient passé et le futur devient présent. Constamment. Alors, pouvons-nous réellement dire que le futur existe, puisqu’il se transforme aussitôt en passé ? Et puis, nous ne sommes pas certain de survivre jusque là...

Le passé... C'est drôle. Lorsque nous parlons du passé, c'est souvent d'il y a plusieurs années, décennies, siècles voir millénaires. Alors qu'il y a une seconde, c'est le passé. Nous avons l'impression que c'est quelque chose de finit, qu'il y a une fin au passé. Et pourtant, tant qu'il existe du futur, il existera du passé. Le futur ne peux vivre sans le passé, mais celui-ci restera toujours, pesant sur nous. Chacun de nos actes surgiront une nouvelle fois, comme s'ils voulaient nous pourrir l'existence. Jamais nous n'oublierons le mal que nous avons fait, ou que l'on nous a fait...

Voila pourquoi jamais Eilin n'oubliera la souffrance de son passé. Elle ne peux que vivre avec, et faire comme si de rien n'était. Est-ce mal ? Non, tout le monde faire pareil. Cependant, il n'y a pas que des mauvaises choses, dans le passé. Il y a aussi de bonnes choses. Et voilà la raison pour laquelle, tout en marchant, Eilin était plongée dans le passé.

Elle se rappeler la façon dont le soleil jouer avec la neige, envoyant des éclats multicolores partout, de la même façon qu'il colorait cette étendue de saphir en rubis et or. Elle se rappelait aussi de la fraîcheur de la neige lorsque, munit de gants, elle la prenait pour faire une boule et la lancer, ou lorsqu'elle en recevait une qui glissait le long de son dos. Elle se rappeler aussi de la joie de ses parents lorsqu'un événement heureux arrivait. Là-bas, tout le monde était uni d'un lien que rien ne pouvait briser, pas même l'appât du gain. Qui avait besoin de ces petits objets qui nous permettent de téléphoner à l'autre bout de la Terre, ou de ces machines nous reliant à ce truc invisible qu'est internet, lorsqu'on a tous ce qu'il nous faut auprès de nous ? La joie et la santé.

Pourtant, il y a toujours, et il y aura toujours quelqu'un qui n'est pas satisfait. Oh non. Et c'est ceux-là qui provoqueront généralement le malheur qui nous entoure, même si ce n'est pas volontairement. Ils vont toujours chercher à avoir plus, mais, au bout d'un moment, il y aura toujours quelqu’un qui les repoussera, qui les empêchera d'avancer. Quelqu’un de riche et de puissant.

Ainsi, dans la vie, nous pouvons distinguer deux grandes classes de personnes : celles qui profitent de ce qu'ils ont, et qui sont heureux, et celles qui veulent plus, toujours plus, jamais satisfaites. Eilin pensait être de la première catégorie mais, inconsciemment, elle était aussi de la deuxième, comme tout le monde. Car personne ne pourrait refuser lorsqu'on nous propose des choses qui nous facilitent la vie. Oh, bien sûr, certains refusent, et refusent sans cesse, mais ils auront toujours un moment de faiblesse où ils céderons. Et une autre fois, puis une autre, et tomberont alors dans la seconde catégorie. Voila pourquoi peu de personnes resteront toutes leurs vie satisfait de ce qu'ils ont...

Soupirant, Eilin secoua doucement sa tête, faisant danser ses doux cheveux aux reflets or autour d'elle. Notant qu'elle s'était arrêtée, elle recommença à marcher, d'un pas lent et mesuré. Bien qu'elle avait froid, marcher lui produisait de la chaleur. Et comme elle s'était arrêtée un certain temps, elle commencer à ressentir une nouvelle fois la fraîcheur de la fin d'hiver. Soudain, une voix d'homme l'interpella. La jeune Norvégienne s'arrêta, et se retourna lentement, avant de demander, d'une voix douce et calme:


-Oui?

Ensuite, elle regarda discrètement l'inconnu. Il était grande, les cheveux emmêlés, une barbe remontant à quelques jours sur la figure et sa chemise était mal boutonnée. Cependant, aussi drôle cela peut paraître, Eilin n'avait pas peur. Était-ce parce qu'il dégageait de lui une douce politesse, ou parce qu'elle n'avait jamais appris à craindre le danger ? Personne ne le sait. Reste que, lorsqu'il lui tendit la main, elle n'hésita pas à la lui sera gentiment, même si elle ne comprenait pas cette habitude qu'avaient les hommes. Car oui, en général, les femmes se « faisaient la bises » tandis que les hommes se serraient la main. Lorsque venait les relations hommes-femmes, ça dépendait, s'ils se connaissaient, ils s'enlaçaient ou se faisaient la bise, et si non, ils se serraient la main... Enfin bref...

Pour la deuxième fois de la journée, l'inconnu parla. De lui dégager une forte odeur qu'Eilin ne reconnut pas tout de suite. Elle avait sentit cette odeur, parfois. Surtout lorsqu’elle était allée dans un bar boire un milk-shake, ce que, à l'époque, ressemblait, pour elle, à une merveille de la nature. Un homme, non loin, était avachit au comptoir et semblait inconscient. On avait dit à Eilin que c'était de l'alcool. Quelque chose qui altérait vos sens qui était dangereux pour la santé. Mais revenons à nos moutons... Souriant, la blondinette répondit,dans un espagnol à peu près correct:


-Bonjour... Je... Ce n'est rien. J'avais juste envie de... elle se mordit la lèvre inférieure, hésitanteprendre l'air. Pourquoi n'est-ce pas le bon moment pour se promener?

Risquait-elle quelque chose ? Peut-Être. Pourtant, elle n'avait rien eu. Enfin, si. Ses jambes commençaient à lui faire mal, et elle avait froid, mais sinon... Ce n'était pas si dangereux que ça... Si ? Peut-être. Eilin n'en savait trop rien. Tien, au fait, elle ne savait pas qui il était, comment il s'appelait ni rien. Se mordant une nouvelle fois la lèvre inférieure, elle hésita quelques secondes avant se lancer :

-Au fait, je m'appelle Eilin. Vous êtes?

Eilin le regarda en essayant de sourire. Que faisait-il, lui, ici ? Il avait dit qu'il était avec des amis... Pourtant, la jeune Norvégienne ne voyait personne, et que ferait-il ici avec une bande d'ami ? Mentait-il ? Peut-être, mais quelle importance? Il ne semblait pas vouloir lui faire du mal...
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Asher Harryman
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MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptySam 10 Sep - 23:20

La gamine n'avait pas l'air bien réveillée elle non plus. Machinalement, Asher fixa son regard sur les bras dénudés et n'y repérant pas de traces de seringue, se demanda une seconde si son côté halluciné, puisqu'il ne provenait pas de l'absorption de substances, avait une origine plus psychologique. Mais elle n'avait pas l'air complètement folle non plus. Un peu somnambule peut-être, ce qui aurait expliqué la légèreté de sa tenue.

"Je suis Asher Harryman, guide touristique à l'agence Marysol, un peu plus haut sur la rue. On avait une petite fiesta avec mes potes au bar là-bas," lança-t-il évasivement avec un geste tout aussi vague en direction des ruelles où les autres attendaient toujours à la terrasse. Heureusement, d'ici, on ne les distinguait pas vraiment. "On vous voyait marcher et on a pensé que vous étiez peut-être perdue."

Elle n'avait pas le type des filles du coin. Cela dit, lui-même avait plutôt l'air d'un fils d'Allemands réfugiés en Argentine après la Seconde Guerre Mondiale que d'un descendant des Indiens Pampas et des conquistadores. Comme quoi, ça ne voulait rien dire. Les longs cheveux blonds, cependant, ajoutaient à l'allure de sirène et au côté flottant, d'apparition, que prenait la jeune inconnue dans la lumière hésitante de l'aube. Asher était resté un peu perdu dans ses observations, et sembla à son tour se réveiller en se rappelant qu'on lui avait demandé les arguments de sa première remarque. Comme beaucoup de voyageurs internationaux, il parlait pas mal avec ses mains ; d'un geste, il désigna le port autour d'eux, les premiers dockers, les brumes qui s'élevaient des eaux encore froides.

"Si vous étiez ma fille, je ne vous laisserais pas vous balader la nuit dans un coin peu fréquenté. Surtout avec une jolie robe qui attire l'attention. D'ailleurs je le dis toujours à mon fils : tu t'habilles en robe si tu veux, mais c'est pas la bonne tenue pour se battre."

Il avait le sourire et les yeux brillants rien qu'en pensant à son gamin, aux conneries qu'ils racontaient ensemble. Un coup d'oeil à sa montre : c'est vrai qu'il faudrait l'emmener au collège d'ici quelques heures, et avant ça, une douche et une petite sieste s'imposeraient. Hors de question que les autres parents d'élèves le croisent complètement déchiré. Donner une bonne impression de leur petite famille faisait partie de ses principes. Les amis au bout de la rue se demandaient ce qui se passaient et un coup de sifflet retentit ; Asher fit signe que tout allait bien. Il y avait toutes les chances pour qu'il se fasse chambrer sur sa "nouvelle copine" à son retour.

"Courage, grand chef", cria une voix enjouée, "invite-la à prendre un verre avec nous !"

"Quelle bande de crétins,"
marmonna-t-il en secouant la tête, gêné. Qu'allait-elle penser ? Le soir précédent, ils auraient pu faire la fête tous ensemble, mais après une nuit de folie, personne n'était plus suffisamment présentable. C'est d'ailleurs à ce point qu'il se rendit compte que sa chemise était attachée de travers. Il entreprit nerveusement de la remettre en ordre, même s'il était trop tard de toute évidence.
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Eilin I. Albin-Gustavsson
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MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptyLun 12 Sep - 3:33

Un guide touristique ? D'un rapide coup d’œil, Eilin notait qu'il n'était pourtant pas de Buenos Aires et, pourtant, elle n'était pas d'ici elle non plus. Simplement, ça se voyait. Peut-Être quelque chose dans son accent... Européen ? Sans doute... Mais bon, ça ne regardait pas vraiment la jeune femme, alors elle secoua doucement sa tête comme pour chasser cette idée, et ses doux cheveux lui fouettèrent gentiment le visage.

Selon lui, ils l'avait vue et avaient cru qu'elle était perdue. Eilin ne put retenir un léger sourire. Perdue ? Elle ? Oui, elle l'était souvent, tant dans ses idées que dans la réalité, ne comprenant pas bien la fonction d'une grande partie de la technologie. Elle se souvient encore de la stupéfaction qu'elle avait eu lorsqu'on lui avait appris ce qu'était une voiture. On gagne tellement de temps en roulant ! Elle avait sursauté lorsqu'on avait allumé le véhicule, ne s'attendant pas à entendre quoi que ce soit. Elle s'était émerveillée lorsqu'elle avait bougé alors qu'elle ne marchait pas. Elle avait rit lorsqu'elle allait à quatre vingt kilomètre à l'heure, les fenêtres ouvertes, le vent fouettant son visage gaie.

Eilin sursauta lorsqu'Asher lui répondit. Pourquoi ne laisserait-il pas sa fille s'habiller ainsi et sortir à une telle heure ? Son cauchemar lui répondit immédiatement : même si la plupart des personnes semblaient gentilles ou indifférentes, il existait certaines personnes capables de vous faire du mal sans raison. Apparemment, ils aimaient faire souffrir les personnes. Bizarre... Eilin, quand elle voyait quelqu'un souffrir, avait tendance à compatir, elle. Elle répondit d'un simple « ah.. », doux et faible comme un souffle, à croire qu'elle n'avait rien dit. La blondinette perdit son regard dans la mer, mais nota le sourire enjoué d'Asher lorsqu'il parlait de son fils. Il n'y avait aucun doute sur le fait qu'il aimait énormément celui-ci. Un père aime forcément son enfant, de toute façon. C'est automatique, non ? Et Même s'il fait tout pour vous faire croire le contraire, ils vous aiment. Vous êtes sa chair. Non ?

Soudain, un coup de sifflet retentit, et Eilin regarda derrière le guide touristique car, apparemment, le son venait de derrière-lui. Son signe le lui confirma. C'était donc ses amis... Asher paraissait gêner après ce qu'une personne ait crié. Il remarqua enfin que sa chemise était mal boutonnée et la jeune femme éclata de rire, ne pouvant se retenir.. elle regarda l'homme en riant et lui répondit, un léger ton ironique dans la voix:


-Hum... J'aimerais bien boire quelque chose...

Eilin éclata une nouvelle fois de rire, visiblement heureuse, rassurée par la présence de l'homme. Sans en connaître la raison, sa présence effaçait le goût amer de son cauchemar si vivace et réel, pourtant. Ensuite, souriant, mais sans la touche ironique dans la voix, elle rajouta:

-Voulez-vous marcher?

Eilin était consciente que ses amis le gênait assez, alors pourquoi pas s'en éloigner ? Elle n'avait pas peur d'Asher, d'ailleurs, elle n'avait pas peur de beaucoup de personne, ayant vécu tant de malheur dans sa vie, un de plus ou de moins n'allait pas changer grand chose- ou plutôt, voilà son excuse qu'elle se disait à elle-même, tentant de se convaincre sans doute... Mais revenons au présent. La blondinette regarde le jeune homme, histoire de voir sa réaction.
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Asher Harryman
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MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptyMar 13 Sep - 6:18

"Mmm... C'est pas drôle..." Asher marmonnait souvent dans sa barbe, quoiqu'elle ne fût pas bien longue ; ce qui lui valait souvent de la part de son fils notamment, des remarques telles que "Tu parles tout seul, papi ?" Il avait d'autant plus tendance à penser tout haut, ou à parler tout bas, qu'il y avait de femmes dans son entourage. Face à un groupe de jeannettes ou d'infirmières, il serait sans doute devenu muet.

Souvenir, peut-être, de sa mère, une forte femme de la brigade Animal Cops qui traquait les gangsters organisant des combats de coqs ou de pittbulls, et les serial killers en herbe qui découpent des chats au fond de leur jardin. Elle n'avait peur de rien et intimidait fortement son fils unique, voire même son mari à l'occasion, même si liui non plus n'était pas né de la dernière pluie. Asher, en revanche, avait hérité de lui une galanterie à toute épreuve ; il aurait tenu la porte à une Amazone bodybuildée en tenue de combat. La proposition de payer à boire à la jeune promeneuse solitaire le fit sortir du mutisme où son rire l'avait plongé.

"Vous avez raison, mieux vaut s'éloigner. Ils vont essayer de nous marier avant que j'aille travailler, sinon. Ils sont infernaux."

Il n'en pensait pas un mot, bien sûr ; d'ailleurs, il n'avait pas été le dernier à se défouler comme un petit fou cette nuit-là. Mais l'heure était passée et il était maintenant en bonne compagnie. Prude comme une bonne soeur en vadrouille dans Pigalle, il n'avait qu'une pensée à présent : trouver un petit café tranquille comme le port en recelait parfois, de ceux qui ouvraient à peine leur rideau après une nuit sage et posée. Son expérience ne le portait guère vers ce type d'établissement, à vrai dire. Mais il les connaissait pour les avoir conseillés à l'occasion aux touristes qui réclamaient un petit bol de convivialité.

"Alors, euh... Vous êtes du quartier ? Je dois dire que vous avez l'air d'une apparition d'un autre monde, sans vouloir vous vexer," lança-t-il au bout de quelques pas. Les rues étaient agréablement silencieuses, la rumeur des premiers métiers du matin commençait à peine à se faire entendre. Quant aux bateaux de pêche, il y avait longtemps qu'ils avaient quitté le port, entraînant avec eux leur nuée d'oiseaux criards.

Il était à présent possible de se concentrer sur cette étrange jeune fille, ses yeux qui semblaient embrasser l'espace, et la fluidité elfique de ses gestes. Elle avait l'air d'une danseuse. Pas une de ces danseuses de cabarets que connaissait Asher, une vraie danseuse - autant dire, de celles qu'il ne fréquentait pas. C'était donc plutôt une représentation imaginaire qu'une véritable comparaison.

Le petit café qu'il avait choisi pour abriter leur conversation apparut au détour d'un bâtiment. La musique qui s'en échappait était douce et apaisante. Un vrai bain de soleil pour le cerveau engourdi d'alcool avec lequel Asher essayait de réfléchir... Au moins, ici, on ne lui poserait pas de questions, on ne lui demanderait pas qui était cette charmante demoiselle, et on n'essaierait pas de lui faire avouer qu'ils avaient des atomes crochus. De vraies vacances. A côté de ces besoins fondamentaux, les petits détails comme la décoration de l'endroit lui passaient largement au-dessus de la tête.

Au-dessus de sa tête flottaient également un petit ange et un petit diable. Il était moins sûr de son coup qu'il ne le semblait, ses intérêts étaient partagés. Par exemple, l'idée qu'on rapporte à son fils qu'il avait été vu en compagnie d'une charmante inconnue le terrifiait outre mesure. Quelles conclusions le garnement en tirerait-il ? Son imagination risquait de lui jouer des tours et Asher en entendrait parler pendant des mois. Mais il ne pouvait pas se comporter en ermite pour le seul plaisir d'avoir la paix, n'est-ce pas ? En tout cas, il n'en avait pas envie.
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Eilin I. Albin-Gustavsson
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→ J'AIME PAS : La plupart de sinsectes, être enfermée, le sang, la solitude prolongée.



MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptySam 8 Oct - 23:12

Le jeune homme accepta d'aller marcher. Il disait que ses amis allaient vouloir les marier, qu'ils étaient infernaux. Elle rit. Ils commencèrent doucement à marcher, et Eilin se perdit dans ses pensées. Elle fut surprise lorsqu'elle vit que les bateaux avaient disparus, et se demanda comment faisaient les pêcheurs pour partir tôt le matin et revenir tard le soir. Ils devaient être épuisés lorsqu'ils rentraient ! Mais sans doute était-ce leur passion, voilà pourquoi ils ne changeaient pas de travail. Ou alors, c'était le rêve de leurs pères. Enfin bref...

Soudain, elle fut tirée de ses pensées par la question du jeune homme. Elle rit une troisième fois. Elle ? Venir d'un autre monde ? Humm... En quelques sortes. Soupirant, elle lui révéla que c'était compliqué. Elle lui dit aussi qu'elle vivait à Buenos Aires depuis quelques années, mais qu'elle venait d'un autre pays. Ensuite, elle lui demanda si lui, il était Argentin ou pas. À vrai dir,e il avait un léger accent que les Argentins n'avaient pas. Est-ce que ça voulait dire qu'il n'était pas né ici ? Non, bien sûr que non...

Lorsqu'ils arrivèrent devant le café, la première impression qu'Eilin en eut c'était que c'était un endroit chaleureux. Les murs en bois, les chaises et les tables étaient sales, l'odeur qui régnait n'était pas la plus accueillante qui soit, mais la douce musique était apaisante, jolie, et puis, Eilin n'avait pas grandit dans le meilleur des luxes, ainsi les quelques défauts de ce café ne la génèrent pas. C'était un de ses bars où tout le monde connaît tout le monde seulement la jeune blondinette n'y étant jamais allée ne connaissait personne. Mais ce n'était pas bien grave, après tout, on ne peut pas connaître tout le monde.

La Norvégienne s'assit tranquillement à une table et attendit patiemment la serveuse, qui ne tarda pas. C'était une jeune femme, dans les vingt-cinq ans, brune, avec deux grands yeux verts et une bouche pulpeuse. Son nez était droit et petit, on ne pouvait nier qu'elle était belle. Vive d'esprit, joyeuse, elle était parfaite pour présentatrice, journaliste ou quelque chose du genre. Serveuse aussi, donc, seulement elle aurait put avoir un meilleur travail, sans doute. Enfin bref... Eilin demanda un milkshake à la fraise. Une fois qu'Asher lui ait donné sa commande, elle s'en alla. Alors, la jeune blonde demanda :

-Vous venez souvent dans cet endroit?
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Asher Harryman
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MessageSujet: Re: D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman]   D'après la loi a Chicago, on ne peut pas emmener d'ours en peluche à l'Opéra. [PV: Asher Harryman] EmptySam 8 Oct - 23:45

Asher aussi s'était montré vague. Il n'aimait pas tellement raconter sa vie. Il avait évoqué ses vieux parents aux Etats-Unis, son voyage à travers le monde, son installation ici par une mystérieuse résonnance de sa personnalité avec l'atmosphère des lieux, la naissance de son fils et sa vie actuelle de bon père de famille bien rangé. Ce couplet terminé, il avait haussé les épaules avec un sourire, comme pour signifier que le passé n'était pas très important, et que le présent était la seule chose qui comptait vraiment.

"Un spécial gueule de bois, s'il vous plaît, miss... Vous savez ce que c'est," reprit Asher en se tournant vers sa convive, "je le montre aux gens qui ne connaissent pas le pays. Je trouve que c'est un bon résumé, bien qu'un peu caricatural. Mais s'ils n'aiment pas cet endroit, ils n'aimeront pas l'Argentine ; et s'ils sont destinés à tomber amoureux de l'Argentine, ils reviendront toujours ici."

Il en parlait avec un certain détachement, comme le font ceux qui ont cessé d'être des touristes pour devenir de véritables citoyens. Asher était ce genre de personne qui n'a pas ses racines où ont vécu ses ancêtres, mais où s'établissent ses descendants. Comme il avait parfois certains traits communs avec les gens qu'il faisait promener autour de la capitale, de par sa barbe et ses yeux clairs, son accent et sa forme de visage, il était important pour lui de signaler par son maintien et son attitude qu'il était bel et bien le guide, le local, et non un de ces voyageurs candides auxquels on peut piquer leur portefeuille tout en leur demandant l'heure.

La serveuse revenue leur donner leurs commandes avec un sourire éclatant ne retint d'abord pas son attention ; mais il perçut du coin de l'oeil un léger changement dans son attitude, une sorte de pincement jaloux, et se désintéressa une seconde de la jeune inconnue pour la remercier d'avoir été si rapide. En même temps, pensa-t-il en son for intérieur, elle n'avait pas encore de clients à cette heure avancée. Les poivrots habituels allaient bientôt venir chercher leur petit déjeuner alcoolisé, mais en attendant, elle n'avait qu'eux deux à son tableau de chasse.

La boisson lui fit du bien presque instantanément, il retrouva une partie de ses esprits perdus et sa vision devint un peu plus claire. Eh bien ! Voilà une journée qui commençait sur les chapeaux de roues. Il était attablé avec une charmante étrangère blonde au sourire de rêve qui s'intéressait à sa vie et semblait le juger avec une indulgence amusée. Pourvu qu'il n'ait pas donné une trop mauvaise image de lui-même... Il y avait toujours une information qui ferait sérieux :

"Je devrai bientôt aller chercher mon fils pour l'emmener à l'école. Il a dormi chez un copain qui n'est pas scolarisé, et de toute façon je mets un point d'honneur à être au moins réveillé et en état de conduire à ce moment-là. C'est important de montrer le bon exemple aux générations futures," conclut-il avec un clin d'oeil. "Mais je vous ennuie peut-être, les jeunes filles de nos jours n'aiment pas forcément les enfants, ou ne comptent pas en avoir."
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