Remember That Day
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 une impro(bable si vous voulez mon avis) . everhum ♠ ysmarhum

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Y. Rafael Dudu Adorno
« Y. Rafael Dudu Adorno »
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→ PAPIERS : 173



MessageSujet: une impro(bable si vous voulez mon avis) . everhum ♠ ysmarhum    une impro(bable si vous voulez mon avis) .   everhum ♠  ysmarhum  EmptyJeu 24 Fév - 7:41

    Quand le rideau se lève, c’est comme si le ciel changeait de couleur. Je vois la vie en bleu, aveuglé par le public, par le clap… ce clap unique qui veut dire qu’ils sont là pour moi, qu’ils me connaissent. J’agite les mains comme un chef d’orchestre composant la symphonie pour sa postérité. Peut-être que c’est ça en réalité, exister, tenter d’aller au-delà de ce qu’impose le quotidien. Je n’ai qu’une chose en tête ; il faut qu’ils rêvent. Qu’ils oublient pourquoi ils sont venus là, je les embarque sur mon radeau, pour un pays plus beau. Je me laisse porter par leurs applaudissements. Je suis né pour ça. Pour allumer un feu d’artifice dans leurs regards. J’allume des flammes, je crée des tourbillons, je scie des gens pour les recoller… nous vibrons tous au même rythme, définitivement déconnecté du reste de Buenos Aires.
    C’est toujours trop court, ça s’éteint dans un soupir. Je balaye la salle du regard, étourdi comme à chaque fois. Mes problèmes, boomerang envoyé au loin, reviennent à ma face. Fatigué… éreinté… effacé. J’ai presque l’impression qu’un souffle pourrait m’envoyer au fond du théâtre. Un sourire attire mon regard à l’autre bout de la salle. Jolie sourire qui m’a manqué. Elle est rayonnante, belle, mais as-t-elle seulement été laide un jour ? Pourtant la voir ramène une saveur âcre dans ma bouche. Le rideau tombe sur moi.
    Everlynn a l’effet d’un bonbon trop sucrée. Singe pouilleux… Instinctivement je gratte un bouton imaginaire sur l’épaule. S’il y avait un truc à gratter. On pourrait plus me comparer à un bambou rachitique en ce moment. Je rejoins les coulisses à regret, un peu perturbé par l’apparition de mon amie. Mince. Je lève la tête. Il y a une de ces mezzanines pour techniciens au-dessus. Est-ce que l’air se raréfie si on monte de trois mètres ? Mon esprit tordu évite de remarquer l’escalier. Je pose le pied sur une caisse de matériel, agrippe la corde servant habituellement pour faire pleuvoir des choses sur scènes. Je suis suspendu dans le vide… Ah, quand Maria et moi on regardait Tarzan, on frimait, on se disait que n’importe qui pourrait le faire. Maintenant faut assumer les paroles. Je prends de l’élan, avant, arrière. Gamin, me souffle une petite voix. Aller. A trois, je me rattraperais à la rambarde.
    Un.
    Deux.
    Trois…
    Ouf. Mes doigts se referment sur le rebord, dans une dernière poussée je me retrouve sur la plateforme. L’adrénaline m’a changé les idées. Je pose mon dos endolori contre le barreau métallique, pour finalement décider de m’aplatir ventre au sol. Je regarde les gens qui commencent à revenir s’agiter comme des fourmis. Je m’amuse, j’ai un peu le sentiment d’être dieu qui voit comment l’humanité se débrouille sans lui.
    Une chevelure brun sauvage se faufile dans mon champ de vision, elle est perdue. J’aime vraiment bien jouer à dieu. Je me redresse. Drôle d’image que je dois refléter, cheveux broussailleux, ensemble maigrichon, lèvres retroussés dans un sourire mi-moqueur mi-charmeur, engoncé dans mon sweat gris trop grand pour moi.
    - C’est moi que tu cherches ?

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Everlynn C. Marquez
« Everlynn C. Marquez »
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→ NOMS COMPLETS : everlynn claudia marquez.
→ SITUATION : amoureuse transi. :arrow:
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→ J'AIME : JAIME.
→ J'AIME PAS : les vers de terre.



MessageSujet: Re: une impro(bable si vous voulez mon avis) . everhum ♠ ysmarhum    une impro(bable si vous voulez mon avis) .   everhum ♠  ysmarhum  EmptyDim 27 Fév - 3:09

Samedi soir, ciel grissailleux.
J'étouffe. Je veux sortir de mon quotidien, samedi soir télé. Alors je sors, je respire l'air autre que le confin de mon appartement, j'apprécie mon initiative.
Les rues se suivaient et alors que je commençais à penser à rentrer chez moi, j'ai vue de la lumière au bout de la rue. Maintenant que j'étais là, je n'étais plus à cela près. Curieuse, je m'approchais. C'était le théâtre, j'ai reconnue l'endroit quand je suis arrivée devant. J'avais appris à aimer ce genre d'endroit, grâce à Cassidie. Cette merveilleuse actrice que j'avais aussi comme amie.
Je viens de marcher quarante minutes pour venir jusqu'ici, j'ai fais deux fois le trajet que j'estime " minimum" pour prendre un taxi. Je n'ai pas mal aux jambes, je ne suis pas fatiguée. Je respire, juste.
Je levais la tête, fermais les yeux et profitais de l'instant présent. Maintenant tout de suite, rien ne pouvais mieux me satisfaire que ce calme, cette sérénité ambiante autour de moi. Un enfant m'as frôlée de près, suivi de ce que je soupçonnais être sa mère. Quelques mèches de mes cheveux se mouvent en réponse au léger coup de vent qu'avais provoquée la mère. Je redescendais sur terre et j'ai suivi le jeune garçon pressé des yeux. Je voyais la porte se refermer sur sa mère.
Il y avait cette affiche collée sur une de ses consoeurs. Je distinguais le contraste entre l'affiche d'origine terne, décoloré et de celle de dessus où les couleurs vivaient encore, je m'y attarde. Je reconnais alors le nom, et pourtant, j'essayais de me convaincre que je me trompais. Mais le fait était là, et vous en connaissez beaucoup vous, des Ysmarun ? J'en était sûre.
Alors, je ne réfléchis pas, je me faufilais dans un couloir et arrivais alors dans une grande salle. Cette dernière était pleine, je n'y prends pas le temps d'y attarder mon regard. Là-haut, sur scène, je l'ai reconnu en un dixième de seconde.
Je me figeais quelques secondes et pris la peine d'observer la scène. Et puis, j'ai laissé un sourire se loger sur mes lèvres.
L'évasion que m'apporte ses gestes m'avaient manquée.
Je le fixais sans cligner des yeux. Je redevenais la gamine hébétée d'il y a des années. J'étais heureuse, je voyais quelque chose de beau, de magique. Ça fessait du bien. C'est passé très vite, j'eus à peine le temps de retrouver ses merveilleux souvenir que c'était fini. Le rideau s'est refermé sur Ysmarun, j'y voyais une métaphore désagréable. J'ai eu une légère grimace, puis une idée.
Alors, j'ai pris mon courage à deux mains. Je devais le faire, pour lui pour moi, pour ces souvenirs. La foule commençais à s'agiter autour de moi, mes jambes se sont mise en route vers l'avant de la salle. Ces quelques instants qui me séparaient encore du moment où j'allais être en face de lui, je me consacrais à essayer de trouver des excuses expliquant ma disparition soudaine, en vain. J'avais répétée le même discours une dizaine de fois " Bonjour, c'est Everlynn. Désolé de ne pas t'avoir donné de nouvelles pendant deux ans, mais je suis tombée enceinte et j'ai fais adopter l'enfant. Ah et aussi, la seule personne que j'ai jamais aimée m'as lâchement abandonnée. " A ce moment-là, les gens me prenaient dans leurs bras, et avec un mélange de pitié et de peine, me pardonnais. Avec Ysmarun, c'était différent. Je voulais que ce soit différent. Je ne voulais plus jouer le robot, la pauvre petite abandonnée qui pleurait sans cesse sur son triste sort. Je suis arrivée dans les coulisses, je n'avais toujours pas de plan, et pourtant je voulais le faire. J'improviserais.
L'agitation soudaine dans les coulisses m'ont permis de passer incognito. Je me sentais invisible, et ce n'était pas si mal. Les gens se presse autour de moi, j'eus l'impression d'être dans un de ces films ou le héros voit son entourage en accéléré. Pourtant, je n'étais pas le héros, de quoi ce que soit. J'ai regardé autour de moi, à la recherche de la seule personne que je désirais voir à ce moment-là.
« C'est moi que tu cherches ? »
Les paroles venaient de la hauteur, j'ai levée la tête. Là, l'enfant innocent du parc. Pourtant il manquait quelque chose, ce jenesaisquoi qui avait disparu de son expression, l'insouciance.
La lassitude de la vie semblait avoir pris possession de lui, comme moi.
Je l'ai fixée quelques secondes. Je me sentais petite et faible, je l'étais en fait. C'était agréable, cette sensation de me dire que je l'avais à peine à quelques mètres de moi, comme avant, comme si rien ne c'était passé. Il avait cet air paumé qui me plaisait sur son visage. J'ai ouvert la bouche, et j'ai essayée de sourire.
« Oui, je crois bien. »
Il était sur une sorte de plateforme. J'ai suivi une des cordes qui y était suspendue, elle descendait jusqu'au sol, et puis il y avait comme une échelle pour y monter. Je n'ai pas bougée, je n'aurais pas osée m'approcher plus de lui. Pas tout de suite...
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Y. Rafael Dudu Adorno
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MessageSujet: Re: une impro(bable si vous voulez mon avis) . everhum ♠ ysmarhum    une impro(bable si vous voulez mon avis) .   everhum ♠  ysmarhum  EmptyLun 28 Fév - 5:25


    Dedans, dehors, je suis le trajet de l'air qui circule dans mes poumons, je récupère de ma représentation. J'ai soif d'alcool, pourtant je ne descends pas. Je n'ai pas envie de sentir à nouveau que je suis malade. Juste profiter, profiter de la hauteur, du sentiment de puissance éphémère. C'est agréable d'être le voyeur, celui qui observe, en retrait du monde. L'ensemble est édulcoré, facile à supporter. Après le spectacle de magie se joue une pièce de théâtre, du Molière. J'aime Molière au moins autant que l'odeur de l'herbe fraichement coupée du parc, parce que j'ai grandi avec. Je peux rester ici, j'ai vue sur la scène et personne ne me remarquera. On m'oubliera. On m'oublie toujours sans soucis.
    Si Ever devait avoir une odeur, une odeur pour le restant de ses jours, ce serait celle de la surprise. Je tords mes doigts, cherchant mes mots. Je m'étais souvent demandé quel genre de type pouvait inventer l'expression " de l'eau a coulé sous les ponts ". Ça n'entrait pas dans ma conception des choses de compter les minutes en gouttes, qui coulent, qui se noient... maintenant je sais. L'eau à coulé sous les ponts et a balayé la Ever que j'aimais pour la remplacer par cette fille aux yeux hagards, trahissant sa gêne. Elle était à la recherche de la solution, pour traverser ce foutu pont imaginaire qui faisait que je me tenais en hauteur alors qu'elle me voyait d'en bas. Si on pouvait inverser le sens du courant, par magie...
    - Ca fait longtemps...
    Je tentais de paraitre aimable, de faire comme avant. De rentrer dans le moule. Il devrait y avoir une matière à la maternelle pour ces choses là. " Faire face à l'improbable " ne s'enseignait nul part, et l'on se retrouvait idiot à improviser. Alors que nous nous connaissions depuis l'époque ou je me trimbalais en salopette rapiécé, ou on s'en moquait que je suis hétéro ou homo, que j'ai une sale trogne ou pas. J'avais juste à être gentil. Toujours cette rivière qui s'en va de l'avant et qui a changé la donne, désormais je n'ai plus a être gentil. Juste à me voiler la face, à laisser les autres dans leur confort quotidien. Les autres... voilà qu'Ever faisait parti des autres. Non. Ce n'est pas ce que je voulais. Je m'asseyais sur le rebord de ma plateforme, et cette fois-ci un sourire illumina réellement mon visage, l'espace d'une seconde j'eu l'impression de ressembler à ce vieux Rafael, d'avoir rattraper ce moi meilleur qui avait été emporté par le courant. Viens Ever ce soir, après tout qui peux savoir, ce que nous réserve l'histoire...
    - Allez, monte. J'ai plein de chose à me raconter et on a une super vue sur les projecteurs d'ici.
    Je lui tendais la main qu'elle ne pouvait pas attraper, pour lui faire signe que j'étais prêt à la recevoir. Et dans ma tête, je lui imposais des règles. Si tu montes par les cordes, je te dis la vérité. Si tu montes par l'échelle alors je ferais comme de rien.
    Tu m'oublieras.
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Everlynn C. Marquez
« Everlynn C. Marquez »
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MessageSujet: Re: une impro(bable si vous voulez mon avis) . everhum ♠ ysmarhum    une impro(bable si vous voulez mon avis) .   everhum ♠  ysmarhum  EmptyDim 20 Mar - 10:32

« Ça fait longtemps... » Effectivement, ca fessait longtemps. Je m'en serais donnée des claques tellement j'en avais honte. Ma vie depuis deux an n'avais été qu'un incroyable n'importe quoi, un bazar impossible. Ysmarun en avait empathie les conséquences, involontairement. Je ne voulais pas et pourtant j'allais devoir faire avec, vivre avec, c'était trop tard pour avoir des remords.

« Allez, monte. J'ai plein de chose à me raconter et on a une super vue sur les projecteurs d'ici. »

Je fixée figée sa main, comme un appel à l'armistice. Quand j'étais petite, j'avais ce chouette livre. Un livre d'enquête ou en fonction de nos choix, on allais à une page donnée. Je dois toujours l'avoir quelque part au fond d'un tiroir. Et bien c'était pareil. Sa main était la page soixante douze, où une dame nous donnais un indice. L'échelle la page trente six, où le tueur vous attendait caché derrière un buisson. Des gens continuaient à courir autour de moi, ca avais un coté assez dramatique en fait. J'ai pris mon courage à deux mains pour être digne de sa main son geste vers moi, justement. J'ai attrapée une des cordes qui trainait prés de mon nez, surement trop prés de mon nez, façon de parler. Je suis montée sur l'objet qui me permettais de prendre le plus de hauteur dans le périmètre et en me forçant à ne pas réfléchir, j'ai prise de l'élan. Une, deux, trois, quatre secondes plus tard, j'avais posée un pied sur la plate forme, j'ai tendue le bras et j'ai refermée mes doigts sur le garde fou. Je suis restée quelques instants comme ca, la barre contre l'estomac, à haleter. Et puis mon cerveau s'est remis en marche, j'ai secouée la tête, j'ai regardée Ysmarun et par la même occasion, le sol plusieurs mètres en dessous de mes pieds. Prise de panique, je me suis précipitamment retournée et je me suis laisser glissée jusqu'à ce que mes fesses rencontrent la plate forme.
J'avais réussie. J'avais réussie et je n'étais pas bien. J'avais le vertige, comment avais-je plus l'oublier ? J'avais eu envie de tout oublier le temps d'un instant. De redevenir la fille simple, sans soucis sans problèmes qu'Ysmarun avait connu. Parce que je voulais que rien n'ai changer depuis la dernière fois où je l'avais regarder. Mais j'avais le vertige, depuis que Jaime m'avais laisser tombée en chute libre sans parachute.
Mes mains se sont précipitamment refermées sur la barre de fer fessant office de garde fou au dessus de ma tête. J'ai fermée les yeux. Erreur. J'étais dans ce torrent, où un tourbillon me fessais de l'œil pas loin. Je ne voulais pas en être. J'ai réouvert les paupières, le mouvement de balancelle de la plateforme commençais à ce calmer...
Respire. Respire encore. Encore.
Là, c'est mieux.

On apercevais un bout de la scène. J'ai tendus mon bras devant moi et j'ai suivi l'homme sur scène, entre mon pouce et mon index. Et puis, j'ai subitement refermer ma main, comme si je l'avais emprisonner dans ma paume. J'ai pliée le bras et j'ai ouvert la main devant mon visage. Rien. Il n'y avais rien, hormis mon malaise. J'ai secouée ma main dans le vide, comme pour me débarrassée de mon malaise, puis j'ai relevée la tête. Game over. Il était toujours là.
Je suis arrivée à la page soixante douze. Madame Erman me donne un indice. " Le tueur est partis par la porte du fond. " J'avance le long du couloir. Au bout, il y a deux portes; une à gauche, une à droite. Et il y a ces mots gravés sur chaqu'une des portes, qui me martèle le cerveau. Gauche : courage. Droite : fuite.
« Je suis désolé Ysmarun, tellement désolé si tu savais. Je sais que ca ne sert à rien maintenant, mais je tenais à te le dire. »
Porte de gauche.
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