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 Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles

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MessageSujet: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptySam 9 Avr - 9:11

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles Jamie110
Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé.
Miles & Alaska ♥

    Depuis que j'avais tenté de me suicider, que j'avais été voir Thomas et qu'on avait fait l'amour, mes nuits étaient beaucoup plus calme, mais surtout je ne faisais plus ces horribles cauchemars. Je roulais dans mon lit, emmenant la couette avec moi. J'avais entendu Rose se lever et se laver. Elle m'avait réveillé, mais je n'avais pas tardé à me rendormir. C'était mon téléphone qui m'avait totalement réveillée, il y a de cela une heure. Miles m'avait appelé, savoir s'il pouvait passer cet après-midi pour que je l'aide à avancer dans sa compréhension de la langue. Il m'avait demandé de l'aider à trouver un boulot et j'avais promis à son patron que j'allais le rendre bilingue. Une chance pour lui que je sois anglaise et que j'ai été voulu boire un verre là-bas ce jour-là. Il m'avait fait rire et je m'étais légèrement moqué de lui, pour finalement finir professeur d'un élève particulier. C'était pas vraiment mon truc, mais je n'avais pas pus refuser, surtout quand j'avais vus sa manière d'agir avec moi. Il attendait que j'initie chaque moment et respectais cette distance que je m'étais systématiquement, par habitude et par peur de retomber en enfer. Je réussis, par je ne sais quelle force à sortir de mon lit et passais me rafraîchir le visage avant d'aller prendre mon petit-déjeuner.

    Je déboulais dans la cuisine aussi réveiller que si je venais de passer la nuit à être debout et à faire la fête. Moins je dormais, mieux je me portais. Certaines choses étaient absolument illogiques et même incompréhensibles. Je soupirais et commençais à me remplir l'estomac. Rose avait dut sortir et aller je ne sais pas trop où. Depuis qu'on vivait ensemble, on se voyait le soir et le matin, quand elle était là. Elle se réveillait en même temps que moi, sauf que je partais en cours et qu'elle restait à la maison ou sortait. Mais la jeune blonde était toujours debout, à cause de ses cauchemars. Je montais mes genoux et nouais mes bras autour, réfléchissant à ce que je pourrais faire pour tuer le temps jusqu'à ce que Mile arrive. Déjà, commencer par faire mes devoirs, ou du moins regarder ce que j'avais à faire. Ça allait être un grand pas. Je terminais mon repas et fis la vaisselle qui avait commencé à s'entasser dans l'évier. J'ouvris tout les placards et regardais à l'intérieur. On avait encore de quoi tenir jusqu'au début de la semaine prochaine. Même si on était déjà samedi. J'irais lundi après les cours. Je sortis de la cuisine, une chanson en tête et partis prendre ma douche.

    J'ignorais totalement combien de temps je passai sous la douche, mais quand j'en ressortis, une sacré buée avait investi tous les miroirs. Je passais ma main dessus pour en enlever un peu, mais c'était toujours aussi clair qu'avec un masque remplit d'eau. Je soupirais et pris mes affaires, histoire de me préparer dans ma chambre. Je choisis des vêtements un peu au pif, pour rester traîner à la maison, il n'y avait pas besoin d'enfiler une robe de soirée, de se maquiller et tout ça. Je portais un simple jean, une chemise largement trop grande pour moi. Mes cheveux avaient été démêles et relevés en queue de cheval sur le dessus de ma tête. Je venais de changer mon pansement. Je ne pissais plus le sang et c'était tant mieux. Néanmoins, je préférais laisser ma blessure à l'air libre quelques heures. Ma plaie était presque cicatrisée, et je n'avais même pas eut besoin de points. J'étendis ma serviette et aérais la pièce. J'en profitais pour faire mon lit et je rangeais un peu ma chambre, ainsi que la maison. On avait mit un sacré bordel toute les deux. Déjà que seule, je me débrouillais toujours pour avoir des jeans qui arrivaient, je ne sais pas trop comment en plein milieu de mon salon, et tout seul en plus ! Mais alors à deux. Limite si on retrouvait pas nos soutifs, pendus au-dessus de la fenêtre à l'extérieur. Je retournais dans ma chambre et me laissais tomber sur mon lit, un livre dans les mains.

    En peu de temps, combien encore une fois je ne le savais pas, je finis la dite histoire et partis la ranger dans ma bibliothèque plus que remplit. Je glissais mes doigts sur les dos des livres en penchant la tête. Les noms des plus grands auteurs défilaient devant mes yeux. Maupassant, Zola, Flaubert, Musset, Molière, Shakespeare, La Fontaine, Tolstoï … Je soupirais et me reculais pour juger de la hauteur impressionnante de mon empilage de livres. Limite si la biblio était pas en train de dégueuler des livres sur mes pieds. Je trouvais une place pour celui que je venais de finir et me retournais à la recherche de mon classeur. Si un jour je devais déménager, ce qui n'arrivera probablement pas dans l'immédiat, j'aurais à coup sûre, plus de cartons de livres que de cartons de vêtements. Je soupirais et secouais la tête. Récupérant, livres, classeurs, notes et mon sac, je me dirigeais vers le salon et investis entièrement la table. Je soupirais devant la pile de choses à faire et décidais de m'y mettre tout de suite. Je retournais prendre mon ordinateur, commencer à retaper mes cours, ce qui fut assez vite fait, vue ma vitesse à taper sur un clavier et je commençais les différents dossiers à faire pour la fac. J'étais tellement plongée dans mon travail que je n'entendis pas la sonnette sonner et je fis un bond immense, lâchant un petit cri. Je mis un certain temps à comprendre où j'étais et ce que je faisais. Je soufflais, passais une main dans mes cheveux et enregistrais mon travail, râlant contre celui qui osait venir me déranger, aujourd'hui. Je partis ouvrir la porte pour tomber sur Miles. Mais qu'est-ce qu'il faisait là ? Je fronçais les sourcils, cherchant dans ma mémoire s'il devait passer ou pas, quand ça tilta. Le cous d'espagnol. J'avais complètement zappé ça. Je me frottai le front et le regardais dans les yeux.

    Alaska Miles ?! J'avais oublié que tu venais ! Enfin, entre c'est pas grave.

    Au moment où il passa devant moi, je le pris dans mes bras. C'était clair, j'allais définitivement mieux. Même si j'avais encore certains blocages avec certaines personnes, je pouvais au moins prendre les hommes que je connaissais dans mes bras. Mon corps se tendit quand même très légèrement et mon rythme cardiaque augmenta. Ça aurait été tellement trop beau que tout disparaissait d'un seul coup, mais il me faudrait probablement des années, voir même toute une vie pour ne plus me tendre dès que je prenais un homme dans mes bras. Ça allait mieux avec Thomas et le plus important était là. Je me reculais et passais une main dans mes cheveux. Je lui souris et l'entraînais à ma suite dans mon petit salon. Je poussais toutes mes affaires de cours au bout de la table, décrétant que j'avais suffisamment travaillé pour le moment et puis je pouvais très bien aider Miles. Ou alors je lui expliquais des trucs et je le laissais faire des exercices. Je gardais simplement mon classeur, mon livre d'espagnol, mes notes et je lui passais un bloc de feuilles, histoire qu'il puisse noter quelques trucs.

    Alaska J'ai aucune idée de comment on va faire ça, mais on devrait trouver. Fouille dans le livre et dis-moi ce que tu voudrais travailler.
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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyDim 10 Avr - 4:34

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles Tumblr_lj9araRhOG1qbmozgo1_500
Am I that bad?


Le son de "Do You Wanna Touch Me?" par Joan Jett and the Blackhearts réveilla Miles à huit heures pile. Il soupira disgracieusement en éteignant son radio-réveil. Il avait voulu se coucher à minuit hier soir alors qu'il avait des projets pour le lendemain? Eh bien maintenant, il assumait les conséquences! Le New Yorkais roula sur son lit, en pensant qu'il avait encore de l'espace, mais se retrouva bien vite sur le plancher de bois dur dans un boom sec mais étouffé par sa couette. Grognant de mécontentement, il n'eut cependant d'autre choix que de se lever, après tout, il était déjà sortit du lit à contrecoeur. Miles s'étira longuement, touchant du bout des doigts son plafond en souriant bêtement : il aimait bien se savoir assez grand pour toucher le plafond rien qu'en levant les bras en l'air, puis il sortit de sa chambre en faisant attention de se plier un peu, le cadre de porte étant plus bas que le plafond il risquait souvent de se cogner la tête s'il ne faisait pas attention. Il se servit un grand café instantané après avoir fait bouillir de l'eau ― s'acheter une cafetière ne lui avait pas encore traversé l'esprit. Une fois sa routine du matin complétée ; étirements, café, un peu de nouvelles à la télé, nouveau café, pipi et douche, Miles se retrouvait avec son projet, et une heure bien trop matinale pour téléphoner.

Il décida de déjeuner, se faisant griller deux tranches de pain à l'ancienne : repliant un cintre de métal après l'avoir lavé, il y déposa une première tranche de pain, puis déposa le cintre à même un rond de la cuisinière électrique qu'il avait précédemment allumé. La tranche de pain grilla d'un côté avec la chaleur des tiges de métal du cintre, puis Miles la fit habilement tourner, et grilla l'autre côté. Il recommença la formule gagnante avec sa deuxième tranche de pain, et les tartina de beurre d'arachides. Il aimait bien faire griller ses rôties ainsi, parce que ça lui rappelait les vacances sur le bord de l'eau avec ses parents quand il était jeune, en camping quand ils devaient faire griller du gros pain de miche pour déjeuner. Ça lui rappelait de bons souvenirs, mais ça lui faisait aussi un pincement au coeur. Est-ce qu'il devait appeler ses parents pour leur dire où il était, tout du moins qu'il était encore vivant? Non, probablement pas, car sinon, il savait que d'entendre sa mère le supplier de revenir le ferait flancher et qu'il quitterait Buenos Aires, où il commençait à peine à se sentir vraiment chez lui, à sa place ― mais surtout en amour ― et il ne voulait aps encore refoutre en l'air quelque chose d'aussi bien. Le temps de ses réflexions et qu'il aille manger, Miles avait fait passé presque une heure trente. Il était presque dix heures, alors il décida de mettre son projet à exécution.

Miles n'avait même plus besoin de trouver le petit papier où elle avait écrit son numéro de téléphone pour le composer, il le connaissait par coeur. Une fois les touches enfoncée,s il la salua joyeusement lorsqu'elle répondit, et s'excusa de l'avoir réveillée, car ça paraissait au son de sa voix. Alaska était sa tutrice en espagnol depuis bientôt quatre mois, et elle l'avait vraiment aidé, il comprenait maintenant presque parfaitement la langue de son nouveau pays, sauf qu'il avait encore beaucoup de difficulté à le parler, sauf pour baragouiner quelques expressions qui, le plus souvent, sortaient d'une telle manière que ça déformait les belles paroles qu'il voulait dire en insultes ou remarque gênantes. Il lui demanda s'il pouvait passer chez elle vers le début d'après-midi pour avoir un cours, car c'était la période estivale qui arrivait, et donc tous les jeunes de Buenos Aires viendraient probablement s'éclater au bowling et comme il était le seul employé aussi disponible, le patron l'aimait beaucoup alors il aurait beaucoup de travail, mais s'il n'était même pas capable de répondre et de se faire entendre par ces gamins, alors il allait vraiment passer pour un con. Alaska accepta et il en fut content, parce qu'en même temps, elle lui manquait cette professeure particulière, elle qui était tellement fragile mais forte en même temps. Elle qui, malgré une terreur incontrôlable des hommes, avait accepté de lui donner ces cours pour qu'il puisse garder son boulot. En échange de cet immense sacrifice, Miles faisait tout ce qu'il pouvait pour la mettre à l'aise, il se tenait à une distance plus que raisonnable, ne la touchait jamais sauf si elle initiait le contact, et gardait toujours une posture un peu recourbée, parce qu'il était vraiment plus grand qu'elle, comme ça il avait l'air moins imposant et impressionnant. Il s'était vraiment attaché à elle, et il aurait fait probablement n'importe quoi pour elle, parce qu'il voulait qu'elle soit heureuse, car s'il y avait bien une personne sur Terre qui méritait un bonheur inconditionnel, c'était elle, il en était certain!

Maintenant qu'il lui avait donné son heure de cours, Miles raccrocha en lui disant à tout à l'heure, et commença à ranger l'appartement, histoire de tuer le temps avant qu'il se mette en route vers l'appartement d'Alaska. En s'installant à Recoleta, non seulement il avait déniché un petit coin de paradis dans un immeuble où il y avait pas mal de familles, donc c'était assez tranquille sauf pour les bambins, mais ils ne le dérangeaient pas, en fait il les appréciait même un peu ils étaient si drôles à voir aller, mais en plus, il s'était rendu compte qu'il n'habitait qu'à quelques pâtés de maisons de chez Alaska, qui vivait plus proche de la ville que lui. Même si son appartement était minuscule pour un homme de sa taille, Miles n'avait jamais été autant ordonné. Il y avait bien un panier de linge propre qui traînait sur la table de la cuisine parce qu'il était allé faire sa lessive hier dans la buanderie de l'immeuble, mais il n'avait pas encore de commode dans sa chambre, juste une penderie avec quelques cintres de plastique qu'il hésitait à charger avec ses vêtements tellement la pôle semblait peu solide. Les posters placardés sur les murs du salon auraient pu donner à l'appartement un style désordonné et souillon, mais au contraire, les couleurs éclatantes des différentes affiches redonnent du pep à l'appartement aux cou;leurs originales ternes et tristes. Et puis, les posters se marient très bien avec le bouquet de fleurs en plastique qui trônent en tant que centre de table dans la salle à manger aux chaises dépareillées et à la table de formica blanc, comme dans les années 70. Décidément, l'appartement de Miles n'est pas au goût du jour et le fait que chaque meuble ne s'accorde en rien à son voisin fait tout le charme du logement et lui donne un aspect assez jeune mais reste propre.

Comme c'était samedi, Miles décida de nettoyer la salle de bain, en commençant par la cuvette. Enfilant ses gants de caoutchouc roses, son désinfectant Lysol en spray dans une main et sa brosse à dent géante pour toilettes dans l'autre, il pressa sur "Play" de son gros orteil sur son radio et le son de Joan Jett "I Love Playin With Fire" envahit la pièce tandis qu'il s'agenouillait pour récurer la cuvette. Il en fit de même pour le lavabo sur pied et la douche, puis nettoya le miroir de la pharmacie et passa l'aspirateur dans tout l'appartement, toujours au son de Joan Jett. C'était sa chanteuse préférée et comme c'était le seul CD qu'il avait emporté avec lui, enfin, les seuls CDs puisqu'il n'avait pu se résigner à choisir dans sa collection, il n'écoutait que ça. Miles termina de nettoyer l'appartement de fond en combles vers midi, et il avait pris son temps, alors il décida de se cuisiner un petit dîner. Au moment où il choisissait son repas, on frappa à la porte de son appartement. Miles referma le petit livre de cuisine qu'il avait acheté il n'y a pas si longtemps avec plein d'idées de plats pas compliqués ni très longs, et alla ouvrir. Devant lui se tenaient Diego et sa soeur, Paola, deux des enfants qui vivaient sur son étage. Leur mère n'était pas encore revenue et elle avait appelé pour dire qu'elle serait en retard et elle leur avait dit d'aller voir un voisin pour se faire garder. Ils avaient choisis de venir chez Miles parce qu'il était le plus cool, il les laissait jouer au ballon dans l'appartement. Les invitant à entrer avec leur ballon et leurs grands sourires, Miles leur demanda s'ils avaient faim et ensemble, ils décidèrent de manger des pâtes au fromage.

À une heure moins dix, Miles reconduisit Diego et Paola chez leur voisin de gauche, une vieille dame très gentille qui les accueilli avec bonheur. Puis, il partit à pied, les mains dans les poches, vers chez Alaska. La tête légère et le sourire aux lèvre,s il monta les marches jusqu'à son appartement avec entrain,a vnat de sonner à la porte. Sortant les mains de ses poches en entendant des bruits derrière la porte, Miles afficha un grand sourire amical quand elle ouvrit et pencha la tête sur le côté quand elle se frotta le front. Elle lui dit alors qu'elle avait complètement oublié qu'il devait venir et ça ne fit qu'agrandir son sourire, qui se transforma en un petit rire amusé, il pouvait bien en rigoler, non? Il se glissa alors à l'intérieur, et elle le prit au passage dans ses bras. Il glissa calmement une main autour de sa taille, mais ne la serra pas contre lui, seulement pour dire qu'il la touchait, respectant son moment de tension, avant de la relâcher dès qu'elle fit mine de se décoller. Il lui sourit de nouveau et lui dit :

« Ça fait du bien de te voir, Alaska, tu es radieuse. »

Puis il se laissa diriger vers le salon, où il s'installa sur le coin du divan, en prenant soin de se tasser sur lui-même, non pas parce qu'il était mal à l'aise, mais pour se faire plus petit, encore une fois pour aider Alaska à se détendre. Il prit le livre d'exercices en espagnol et le feuilleta un peu, distraitement, mais il avait la tête ailleurs, il ne pouvait pas s'empêcher de couler des regards en douce vers Alaska, elle semblait tellement heureuse, tellement bien et confiante, ça l'intriguait. Il n'avait pas encore remarqué que sur son bras, une estafilade venait rougir sa peau et qu'elle semblait assez récente. Il referma doucement le cahier et le déposa sur la table, là où elle avait fait de la place. Il inspira longuement et lui dit, la regardant dans les yeux comme elle, elle le faisait, un grand sourire chaleureux aux lèvres :

« Allez, ne me fais plus attendre, que s'est-il passé? C'est magnifique de te voir si heureuse! »

Puis il rit légèrement, en attendant sa réponse, les yeux pétillants de joie. Son bonheur était contagieux, la voir heureuse faisait sa journée parce qu'il aurait effacé tous les maux de la Terre s'il avait pu afin que sa vie ne soit qu'un conte de fée, qu'elle ne connaisse plus aucun malheur comme avant. Il voulait savoir ce qui s'était produit dans le laps de temps où ils s'étaient la dernière fois, pour qu'elle soit maintenant aussi enchantée.


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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyDim 10 Avr - 10:00

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles Jamie110
Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé.
Miles & Alaska ♥

    Je regardais la pile de bouquins face à moi, avant de soupirer. Ça m'apprendra à toujours dire que je ferais tout plus tard. Plus tard c'était maintenant et là tout de suite, j'étais débordée. Et si j'arrêtais la fac ? Ça ne me servait à rien à part me faire perdre mon temps. J'avais gagné pas mal d'argent grâce à la prostitution et je pourrais vivre un petit moment à l'abri. Certes pas mal était passé dans la drogue, mais il m'en restait quand même. Puis je travaillais chez Oxbuerry, donc j'avais un peu d'argent qui tombait sur mon compte chaque mois. Je soufflais et recommençais à taper sur mon ordinateur. En attendant, j'étais toujours à la fac et j'avais encore du boulot à finir. Je ne sais même pas si j'avais mangé un truc ou quoi, mais c'est la sonnette de la porte d'entrée qui me ramena sur terre. Je jetais un coup d'oeil à l'heure et vit qu'il une heure moins dix. Je poussais mon ordinateur de mes genoux et allais ouvrir, pour tomber sur Miles. Je l'avais un peu oublié et quand il rit je souris, moi aussi.

    Alaska Ce n'est absolument pas drôle du tout ! Et tu as interdiction de te foutre de ma tronche !

    Il rentra dans l'appartement et au moment où il passait devant moi, je le pris dans mes bras en guise de salut. Miles était super sympa et il ne me serra pas trop contre lui, passant simplement un bras autour de ma taille. J'embrassais sa joue et il me dit que je semblais plus heureuse et qu'il était heureux de me voir comme ça, je lui souris. Si je donnais l'impression d'aller je savais que ce n'était pas encore totalement le cas, mais par rapport à il y a un mois, j'allais nettement mieux. Je l'entraînais dans le salon, me laissant tomber dans le canapé, tout comme lui. Il se tassa un peu sur lui et de voir qu'il faisait des efforts pour me mettre à l'aise, me faisait chaud au coeur. J'attrapais mon livre de cours et lui balançais sur les genoux, pour qu'il cherche un truc que je puisse lui faire faire. Je repris mon ordinateur sur mes genoux et finis de taper ma feuille, pour la froisser et la jeter par terre avec tout le petit que j'avais déjà fais. J'enregistrais mon travail et fermais mon outil de travail, pour me tourner vers Miles, assise en tailleur sur mon canapé. Il feuilletait le livre, distraitement et je remontais le nez, plissant mes yeux. À quoi pouvait-il bien penser ? Il ferma doucement le livre et le jeta sur la table basse. Je le suivis des yeux et les reposais sur le jeune américain, face à moi. Miles se tourna vers moi, tout sourire. Quand il rit, je ris avec lui. Il n'avait pas tord. Depuis la dernière fois qu'il m'avait vu, j'allais mieux. Peut-être pas au point d'être heureuse, mais il y avait quelque chose qui avait changé dans ma vie et j'aimais ça. Je me sentais bien et je commençais à ne plus avoir constamment mal à chaque fois que j'y pensais. J'appréciais sa présence et peut-être que le simple fait de l'avoir avec moi me rendait joyeuse. J'aimais qu'il soit là, j'avais besoin de lui et même si je jouais simplement au professeur, j'appréciais Miles comme un ami. J'aurais pus tout lui dire et je savais qu'il ne m'aurait jamais jugé par rapport à ça.

    Alaska Ça je ne peux pas te le dire, désolée.

    Je me mordis la lèvre et tirais dessus, lui faisant un clin d'œil. Je ne pouvais décidément pas lui dire que Thomas et moi couchions ensemble à présent et j'avais réussis à rabaisser une petite partie de mon histoire. J'arrivais à repenser à certaines périodes de ma vie, sans avoir les larmes aux yeux ou sans en avoir honte. Je secouais la tête et me penchais en avant, tendant mon bras droit par-dessus la table, pour attraper le livre d'espagnol que Miles venait de balancer sur la table. J'avais complètement oublié que j'avais encore cette foutu bande au poignet et mes yeux dérivèrent deux secondes et demi dessus, le temps de voir un mince filet rouge sur le blanc de mon pansement. Je posais le livre sur les genoux du jeune américain et lui offrit un sourire.

    Alaska Aller cherche un truc à faire là-dedans qu'on puisse bosser et me donner une bonne excuse pour arrêter de recopier mes cours pour la fac.

    Je grimaçais rien que d'y penser et repris mon tapotage sur le clavier, froissant les feuilles déjà écrites. J'avais pris un peu de retard, par flemme de le faire et maintenant j'avais plus que deux feuilles à recopier. Je massais mon poignet droit, ce dernier commençait à me faire souffrir. Je me relevais demandant à Miles de pas bouger et partis dans la salle de bain. Je cherchais parmi tout les flacons de médicaments et trouvais une boite d'anti-douleurs. J'en avalais un et l'aidais à passer avec de l'eau, avant de retourner au salon. Je me rassis à ma place et me rapprochais de Miles pour voir ce qu'il avait trouvé.

    Alaska Sinon, comment vas-tu ? Qu'est-ce qui c'est passé dernièrement dans ta vie ? Parce que je suppose que tu ne veux pas commencer à travailler maintenant ? Ça tombe bien, j'en ai un peu marre pour le moment et puis j'ai faim.

    Je lui souris tout doucement attendant qu'il réponde. La douleur dans mon poignet droit commença à diminuer et je lâchais un petit soupir. Ma main n'était pas devant moi, de peur qu'il voit que j'avais essayé de me suicider. J'avais déjà déçu suffisamment de gens avec cet acte débile. Je me relevais doucement du canapé et partis dans la cuisine. Je fouillais dans mes placards et finis par me faire un sandwich avec le peu de nourriture qu'il me restait. Faire des courses, sinon on allait définitivement mourir de faim Rose et moi. Je repartis dans le salon avec mon repas et une bouteille d'eau. Je me réinstallais à côté du jeune homme et mordis dans mon repas, avant de froncer les sourcils. Il y avait quelque chose qui c'était passé entre tout à l'heure et maintenant. Je plissais le nez et posais ma main droite sur le genou de Miles, posant mon livre sur la table. Je voulais qu'il me parle. Parce que même si je n'étais pas totalement à l'aise en sa préférence, il comptait pour moi et il avait toujours cette espèce de joie de vivre qui me faisait du bien.
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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyMar 12 Avr - 3:42

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Quand Alaska lui ouvrit la porte et qu'elle sembla ne pas savoir ce qu'il faisait là, Miles ne put retenir un sourire amusé, et quand elle lui dit clairement qu'elle l'avait oublié, il rit d'elle gentiment en secouant la tête. Elle pouvait être tellement lunatique, quelques fois, c'était plutôt amusant à voir! Elle lui dit que ce n'était pas drôle du tout, provoquant un nouveau rire chez le New Yorkais, mais il cessa subitement, tout sérieux, quand elle lui interdit de rire. Cela ne dura qu'un temps, parce qu'un sourire espiègle fit craquer ses lèvres pincées quelques secondes plus tard, il n'était pas capable de rester sérieux avec elle, il avait toujours un sourire aux lèvres, elle était un peu comme le soleil de sa journée, qui faisait du reste de sa semaine des jours moins ennuyants quand il venait la voir. Lorsqu'il entra, elle se hissa pour lui faire un câlin et il glissa un bras autour de sa taille pour l'aider à tenir en équilibre, car même s'il se penchait relativement beaucoup vers l'avant pour lui faire cette accolade, il restait assez géant vis-à-vis d'elle et elle devait se mettre sur la pointe des pieds. Il avait remarqué qu'elle semblait radieuse quand elle avait ouvert la porte, et il en eut la confirmation quand elle lui fit la bise en plus de l'avoir pris dans ses bras. C'était bien la première fois qu'elle l'embrassait sur la joue et lui faisait un câlin dans la même journée, en même temps en plus!

Elle l'emmena dans le salon, où il se ratatina dans un coin du sof alors qu'elle occupait toute l'autre extrémité, et elle lui balança son livre d'espagnol sur les genoux. Le feuilletant du coin de l'oeil, il jetait des regards furtifs vers le visage souriant et illuminé d'Alaska, curieux de savoir ce qui s'était passé en une semaine pour qu'elle soit aussi heureuse d'apparence. Quand il se décida à lui demander, jetant négligemment le cahier d'exercise sur la table basse où il y avait aussi les travaux de la jeune femme pour l'université, elle lui répliqua que ça, elle ne pouvait pas lui dire. Elle se mordilla la lèvre inférieure et lui envoya un clin d'oeil complice en guise d'appui à sa réponse. Miles se douta alors que ça devait avoir un certain rapport avec Thomas, son petit ami, mais il n'insista pas plus, de toute façon, elle finirait bien par le lui dire, il en était certain! C'est avec cette dernière pensée que son sourire en coin se dessina sur ses lèvres tandis que ses yeux bleus suivaient son mouvement de bras qui se tendait vers le cahier. Au passage, il remarqua une bande sur son bras et cru d'abord que c'était un reflet quelconque, ou bien un bracelet, mais il fronça légèrement les sourcils en y regardant mieux.

C'était un pansement! Et sur ce pansement, une fine ligne rouge foncé s'étendait sur toute la longueur de la bande blanche. Miles réfléchissait à toute vitesse pour trouver ce qu'elle s'était fait, sachant que s'il l'interrogeait à ce sujet, cela créerait une certaine tension, car Alaska détestait parler de ces moments de faiblesse où elle se blessait. Mais là, ça semblait sérieux et il s'inquiéta encore plus quand elle lui dit de regarder dans le livre pour trouver des exercises à faire et qu'elle se massa le poignet bandé en grimaçant discrètement. Il l'ouvrit à une page au hasard et hocha simplement la tête, évitant soudainement de la regarder tellement il était concentré à essayer de trouver la meilleure façon d'aborder le sujet de cette blessure sans la braquer, quand elle lui dit qu'elle revenait. Il entendit l'eau couler et un pot de pillules être renversé, il en tira la conclusion qu'elle devait avoir pris quelque chose pour la douleur et cela l'inquiéta encore plus. Puis, soudain, l'idée s'insinua dans son esprit et s'il ne voulait pas y croire au départ, plus elle prenait de la place, plus elle devenait évidente : Alaska avait essayé de se suicider. Une colère froide, glaciale et terrible sourda dans son coeur et ses lèvres se pincèrent pour ne former qu'une mince ligne blanche. Ses épaules se crispèrent légèrement et une fois Alaska revenue, il ne se détendit pas, tout le contraire.

Se tassant encore plus sur lui quand elle vint s'asseoir à ses côtés pour regarder les exercises qu'il avait sélectionnés, Miles déglutit avec difficulté, la gorge soudainement sèche. Il évita soigneusement de regarder son bras, mais ses yeux revenaient inévitablement sur la ligne rouge sur son pansement. Miles haussa simplement les épaules quand elle lui demanda ce qu'il y avait de nouveau dans sa vie, réfléchissant à toute vitesse pour trouver quelque chose à dire, à faire, une manière de réagir pour faire taire la colère qui faisait rage dans son esprit tellement il ne savait pas comment répodnre à ce qu'il venait de comprendre. Elle lui dit qu'elle avait faim, et se leva du canapé une deuxième fois, pour aller se préparer un sandwiche dans la cuisine. Miles frissonna d'appréhension, parce qu'il savait que tôt ou tard, il devrait bien lui dire qu'il savait. Non, il ne la jugeait pas. Oui, il était déçu. Mais s'il se fermait soudainement à el;le, c'était principalement parce qu'il ignorait comment réagir, tout son être lui criait de l'engueuler, de la traiter de tous les noms d'avoir voulu lui faire ça, de lui montrer qu'il savait et qu'il désapprouvait, mais pas parce que la vie valait la peine d'être vécue et blablabla le baratin qu'il détesterait entendre à sa place, mais qu'il désapprouvait parce qu'elle était passée à travers trop de chose pour se laisser abattre maintenant, quand la courbe commençait à prendre la bonne direction! Il garda le silence, les yeux rivés au cahier d'espagnol, essayant de se brancher sur cette langue pour terminer le cours au plus vite et retourner chez lui pour trouver un moyen de parler à Alaska.

Elle revint et ce fut trop tard, il aurait dû réagir avant ça, parce qu'elle s'assied très près de lui et posa même une main sur son genoux. Il saviat à quel point ça lui prenait d'initier un contact avec un homme, et ça le mélangea encore plus, parce que même si elle était à l'aise avec lui, elle restait quand même tendue et là, elle savait que quelque chose n'allait pas. Qu'est-ce qu'il pouvait lui dire, alors? Tout lui dire, tout simplement, ou jouer la carte de l'innocent? Sur un coup de tête, de peur qu'elle se rebiffe et qu'elle le jette à la porte, Miles décida de jouer celui qui ne comprends pas, et plaça le livre sur ses genoux, enlevant par la même occasion la main d'Alaska sur lui, et il pointa un des exercices. Dans son espagnol plutôt moyen, il récita, très concentré :

« Je mange une pomme avec du fromage. »

Puis, il haussa un sourcil en regardant en coin Alaska, attendant son approbation ou sa correction. Il lui fit un petit sourire crispé, en espérant qu'ainsi, elle lâcherait le morceau sur son attitude qui avait littéralement changé, mais il n'aurait même pas convaincu un aveugle avec ce "sourire".


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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyMar 12 Avr - 22:45

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Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé.
Miles & Alaska ♥

    C'était sensé être moi la lunatique. C'était moi qui était sensée passer du rire à faire la gueule, pas Miles. Pourquoi venait-il de se refermer ainsi ? D'un coup, comme ça. Il riait, on parlait comme deux personnes normales, et d'un seul coup, son visage c'est durcit et il a commencé à faire la gueule. Qu'est-ce qu'il venait de se passer. Je voulais savoir et être dans l'ignorance m'énervait. Je le regardais en fronçant les sourcils. Qu'est-ce qu'il c'était passé en si peu de temps ? Pourquoi était-il aussi joyeux de venir à ce cours et là d'un coup, il ne répondait plus, ne parlait plus, se contentant de simple geste. J'abandonnais mon repas au milieu des feuilles et cherchais son regard. Je passais ma main sur sa joue, l'obligeant à me regarder sauf que je n'avais plus de force. Inconsciemment, je savais. Dès que j'étais revenue de la salle de bain, son attitude avait changé et j'ai eus peur l'espace de quelques secondes de me prendre des coups. Sauf que c'était Miles, et qu'il ne me frapperait pas. Enfin, j'espérais.

    Alaska ♣️ Miles, parle …

    Je le suppliais presque et j'étais à deux doigts de pleurer. Pas lui. J'essayais de retenir mes larmes. Je ne voulais pas le perdre. Parce que des comme lui, on en trouve pas deux. Parce que des hommes comme Miles, qui essaie de faire des efforts pour qu'on se sente à l'aise, c'est rare. Je passais une main dans ma main dans mes cheveux et quand il la poussa avec le livre, comme si de rien n'était, je m'éloignais. Il pointa un exercice au hasard et me dit dans un espagnol plutôt moyen, qu'il mangeait une pomme avec du fromage. Mais qu'est-ce que j'en avais à foutre, sérieusement ? Dans un élan de colère, j'attrapais le livre et l'envoyais valser sur la table, bousculant tout ce qu'il y avait dessus. Certaines feuilles volèrent, des livres tombèrent et je me ratatinais dans un coin du canapé. Je n'avais même pas la force de l'obliger à me regarder. Je relevais les yeux et le fixais, ramenant mes genoux contre moi et je passais mes bras autour. Je les serrais et commençais à me balancer, légèrement.

    Alaska ♣️ Laisse la pomme et son fromage tranquille et parle-moi, bordel ! Qu'est-ce qui c'est passé entre tout à l'heure et maintenant ?

    Je le fixais et soupirais devant son mutisme. Ce jour-là, quand j'avais essayé d'en finir, tout avait changé. Ma relation avec Thomas avait prit un nouveau tournant, je l'aimais vraiment et je tenais à lui. Et puis je m'étais rendue compte de ce que j'avais fais réellement. Comme si pendant des années j'avais déjà songé à en finir, mais que je ne le vivais. Ça m'avait semblé tellement réel, tellement vrai que j'avais pris peur. De quoi, je ne sais pas. Peut-être de disparaître définitivement, mais d'un côté il n'y avait plus de douleur, mais la mort, le froid et tout ça. De l'autre côté, il y avait la vie, sa chaleur, mais la douleur qui restera, sauf qu'elle commençait à s'effacer et à disparaître, tout doucement. Nate avait eu raison. Ça prend plus ou moins de temps, selon les personnes, mais un jour on commence à oublier. Pourtant, je savais que même si ma mémoire l'accepterait même un peu, j'aurais toujours une plaie au fond de mon cœur. Et puis, j'avais été marqué et ça je ne pourrais pas l'oublier. Il suffit d'un regard pour voir pour ce que j'avais traversé et dans quoi j'avais été.

    Les gens me laissaient tomber, parce que je n'étais rien. Je n'avais pas la joie de vivre, ou très peu, et je sortais très rarement, fuyant les bars. J'avais l'impression d'étouffer plus qu'autre chose et je ne supportais plus les contacts. Pourtant, il existait des personnes violentes partout. Je croisais les yeux de Miles quelques secondes. Lui, il ne me frapperait pas. Jamais. Si quand j'avais faillis me suicider, j'étais allée chez Thomas et qu'il m'avait engueulé, et que j'avais entre-aperçu le moment où il lèverait sa main sur moi, là non. Je ne sais pas pourquoi, mais pas avec Miles. Peut-être que je rejetais complètement la vérité, préférant ne pas croire qu'il serait capable de me frapper. Mais pourquoi avais-je crus que Thomas allait le faire ? Pourquoi lui ? Je sentis une larme rouler sur ma joue et reniflais. Pourquoi aurais-je eu à avoir peur de mon propre copain, et pas d'un américain que je connaissais à peine ? C'était peut-être aussi simple que ça. Miles était naturellement très grand, et je n'étais pas en confiance à côté d'un homme. Il avait prit la liberté de se tasser pour me faire me sentir moins petite. Mais dans ce cas là, pourquoi ne craignais-je pas la taille de Thomas ? Parce que je l'aimais. Miles était mon ami et je savais qu'il ne serait que ça, mais je tenais à lui peut-être autant que je tenais à celui que j'aimais. Je fermais les yeux et me relevais, pour aller me ratatiner dans un coin. Je passais mes bras autour de mes jambes et calais ma tête au milieu de mes genoux. Je détestais ces putains de questions. Je relevais les yeux et étudiais le visage du New-yorkais, qui était dans mon salon. Ses traits étaient durcis par la colère. Colère dirigée vers moi. J'avalais ma salive du mieux que je pus et un sanglot sortit de ma bouche. J'hoquetais de peur et le regardais. L'impression de revenir à Londres et de le revoir dans cette pièce. Il était là, derrière la fenêtre et me fixais, ses prunelles lançant des éclairs. Je me tassais encore plus et dirigeais à nouveau mes yeux sur mon ami.

    Alaska ♣️ Sors, Miles, va t'en. Laisse-moi, tranquille.

    Je délirais, j'en étais consciente. Daniel n'était pas là, et il ne serait jamais là. Je restais tassée dans mon coin, fixant l'endroit où il était, les yeux vides. Je les fermais d'un coup et pressais mes paupières l'une contre l'autre, faisant rouler des larmes. Il n'était pas là, mais je ne voulais pas voir Miles. Je voulais qu'il me laisse tranquille, que je suis puisse faire je ne sais trop quoi, seule. J'avais besoin d'être seule. Parce que le passé revenait à la charge, plus fort que jamais. Je sentis une pression sur mes poignets et lâchais un hoquet de terreur, mélangé à des larmes de peur et de tristesse. L'enfer était toujours là, quoi que que je fasse pour l'oublier. La descente continuait et j'étais en train de re-sombrer. Lentement, mais sûrement. J'étais remontée un petit peu, pour mieux replonger et pour souffrir encore plus. Je passais ma main sur ma joue, récoltant mes larmes au passage. J'étais fatiguée de tout et de rien à la fois.

    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyLun 18 Avr - 7:21

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Miles serra les dents, incapable de répondre lorsqu'elle le supplia d'une petite voix de parler. Cette manière qu'elle avait de dire son prénom, c'était atroce comment il avait envie d'exploser, de rage, de tristesse, de colère, de désespoir, d'incompréhension, de découragement, de tout, sauf de joie. Il ne fit que baisser les yeux, sans se défaire de sa poigne pourtant faible, sans répondre, parce qu'il ne savait pas quoi dire. Par où commencer. Parce qu'il ne trouvait pas les mots pour aligner ses idées dans une phrase, parce qu'il ne voulait pas qu'elle aille peur de lui s'il n'arrivait pas à contenir cette colère dirigée contre lui-même tout d'abord, pour avoir échoué à la rendre heureuse un tantinet assez pour qu'elle ne veuille plus mettre fin à ses jours. Et puis, il ne savait pas du tout comment réagir face à la première question qui s'était imposée dans son esprit : et si elle avait réussi, ce jour-là, si la lame avait bel et bien transpercé sa peau de manière à la tuer? Miles n'avait pu s'empêcher de l'imaginer, étendue sur le plancher de ce salon même où il se battait contre lui-même pour rester calme et sans émotions, baignant dans son sang, les yeux ouverts sans qu'elle puisse voir, plus jamais. Miles en eut un long frisson, de dégoût pour lui et pour l'image qui le répugnait à imaginer, mais aussi de peur : qu'est-ce qu'il aurait fait si elle était morte? Jamais encore il n'avait eu à faire face à une telle situation et il n'était pas du tout outillé pour y réagir convenablement.

Il la laissa se passer une main dans les cheveux, mais retira sa main posée sur sa cuisse, comme si c'était le geste le plus naturel qui soit, et pointa un exercise dans le cahier. Il lui sortit alors une phrase très banale, dans un espagnol pas si bon que voulu, et lui offrit un sourire crispé qui ressemblait plus à une grimace qu'à autre chose. Quand elle s'empara du livre pour le faire valser à l'autre bout du salon, Miles se figea. Jamais encore il n'avait vu Alaska être aussi impulsive et... brusque. Elle qui était toujours douce et fragile, la voila qui s'énervait et ce n'était pas agréable à voir. Miles savait qu'il devait dire quelque chose, faire quelque chose, parce que sinon, il serait trop tard, trop tard pour la ramener vers lui, pour s'excuser et s'amender, trop tard pour s'expliquer. Cependant, quand elle lui dit de lâcher la pomme et le fromage et de lui parler, lui demandant ce qui c'était passé entre ce moment et tout à l'heure, les mots lui échappèrent. Il ne put que la fixer, ses yeux s'humidifiant légèrement sous le coup de l'émotion, et aussi parce que chaque fois qu'elle pleurait, ça lui fendait le coeur de ne pas pouvoir la prendre dans ses bras, la bercer doucement contre lui et lui faire oublier toutes les horreurs qui se passaient dans sa tête. Encore plus maintenant que c'était sa faute et qu'il en était terriblement conscient. Il la regarda silencieusement se lever, devinant les tourments qui se cachaient derrière ses grands yeux verts remplis de larmes, mais n'imaginant pas leur étendue.

Quand elle enroula ses bras autour de ses jambes et se mit à se balancer légèrement, les mots lui vinrent à la bouche comme l'eau dans une rivière. Il les sentait se presser derrière ses dents serrées, hurler dans son crâne, marteler le rythme de son coeur. Comme un nouveau souffle, Miles carra les épaules et redressa la tête, regardant en face Alaska, alors qu'il la regardait de par dessous ses cils, les yeux baissés sur ses mains jointes et angoissées sur ses cuisses. Ses sourcils se froncèrent, la ligne de ses lèvres s'aminçit encore plus et il émanait la colère la plus noire qui soit, mais cette colère n'était plus dirigée vers Alaska. Elle était toute pour lui, il aurait voulu s'emplâtrer dans les murs, se battre à mort tellement sa fureur était grande. Comment avait-il pu la laisser retomber aussi bas, mettre ses sentiment avant les siens? Il s'était juré intérieurement de toujours la protéger, de ne jamais la laisser tomber et voila qu'il faisait exactement le contraier de sa promesse : il la laissait tomber, il se laissait gagner par la pitié et le dédain alors qu'il devrait lui offrir toute son affection et sa tendresse la plus sincère. C'était de ça qu'elle avait besoin, pas d'une leçon de morale. Quand sa voix fendit le silence pesant du salon, Miles cru être brisé en deux. Elle lui demandait de partir, de la laisser seule.

Il ne pouvait plus bouger, il était cloué au divan, ses jambes ne répondaient plus. Seuls les battements de son coeur continuaient, rapides et réguliers, et le sang battait dans ses tempes, le rendant sourd à tout autre bruit ambiant. Il ne se leva pas, ne cessa pas de la regarder, et lui dit, d'une voix soudainement douce et très calme :

« Alaska, je ne vais pas partir. Je ne vais pas t'abandonner, te laisser toute seule. Je ne vais pas faire ça. Je.. j'ai eu peur. J'ai vu... ton poignet, et j'ai pris peur. Si tu n'avais pas survécu? Si tu étais morte, à l'heure qu'il est, si plus jamais je ne t'avais vue? Je ne sais pas si j'aurais pu continuer sans toi. Tu es le rayon de soleil dans mes journées maussades, tu es la force qui m'anime quand je rencontre un obstacle. Alaska, je t'en supplie, pardonne-moi, je ne savais pas comment réagir, j'ai paniqué, je ne voulais pas penser que tu aurais pu disparaître, que tu aurais pu t'en aller alors que, doucement, tu remontais. »

Il se sentait soudainement très léger, comme si lui avoir avoué quelle place elle occupait dans sa vie même si ça ne faisait pas si longtemps que ça l'avait libéré. Il se leva et alla lentement s'asseoir près d'elle, à bonne distance tout de même, parce que même s'il mourrait d'envie de la prendre dans ses bras et de la rassurer, de la forcer à voir qu'il n'était pas fâché, surtout pas contre elle, qu'il n'allait pas la laisser tomber comem d'autres avaient fait, il gardait sa promesse qu'il lui avait fait de ne jamais la toucher sans qu'elle aille initié le mouvement. Il s'était de nouveau ratatiné sur lui-même, encore plus que d'ordinaire, pour qu'elle n'aille pas peur. Il voyait bien qu'elle était ailleurs, qu'elle repensait à toutes ces horreurs qu'elle avait vécut, mais Miles attendrait. Il attendrait et quand elle reviendrait, c'est lui qu'elle verrait en premier. C'est lui qu'elle verrait et alors, elle n'aurait pas le choix de le croire quand il lui avait dit qu'il n'allait pas l'abandonner.

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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyMar 19 Avr - 12:52

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles Jamie110
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Miles & Alaska ♥

    J'avais peur. Ça montait lentement et ça envahissait chaque cellule de mon être. La peur de ressentir un coup, de retomber en arrière et de ne pas pouvoir me sortir de là, cette fois. Pour tout un tas de raison, parce que c'était Miles, que je le connaissais, que j'avais appris à l'apprécier malgré que ce soit un homme, malgré ma peur pour eux. Parce qu'il était le seul à me laisser à mon rythme, sans jamais me bousculer. J'initiais toujours un mouvement en sa présence et ça, il l'avait compris et c'était ce dont j'avais besoin. Alors oui, son mutisme me faisait peur. Son visage m'effrayait. Je n'arrivais pas à savoir vers qui était dirigé cette colère qui déformait ses traits. Un frisson monta le long de mon dos et je me relevais. Je me glissais dans un coin du salon et me laissais tomber contre le mur, me recroquevillant sur moi-même. Je passais mes bras autour de mes jambes et plongeais ma tête dans le creux de mes genoux. Je gardais les yeux ouvert et écoutais ce qui se passait autour de moi. Je relevais le visage, affrontant l'extérieur. Ma bulle de sécurité éclata à ce moment-là. Je retenais mes larmes tant bien que mal, avec plus de mal d'ailleurs et elles roulaient librement sur mes joues. J'avais peur que Miles se lève et vienne pour me frapper, c'est peut-être pour ça que je lui ais demandé de partir et de me laisser seule. Puis je venais de le voir, là dehors. Je sais que ce n'était pas lui, puisqu'il croupissait dans une prison londonienne. Je fermais les yeux et appuyais ma tête sur le mur, derrière moi, laissant les larmes rouler plus librement sur mes joues. J'entendais Miles, clairement et distinctement, mais je ne sais pas. Quelque chose clochait. Ce qu'il aurait fait ? Comme les autres, probablement. Il aurait pleuré ma mort, ça l'aurait attristé et puis il m'aurait oublié. Ou peut-être pas finalement. J'avais l'impression que Miles tenait bien à moi, mais par amitié. Comme un coup de foudre amical. Ce qu'il dit par la suite, me le confirma. Mais j'étais perdue entre le passé et le présente. Entre ma vie d'avant et de maintenant. Entre Londres et Buenos Aires. Je donnais un léger coup sur le mur derrière moi et tout se mélangea devant mes yeux clos.

    .FLASHBACK.

    Une petite brune pleurait dans un coin, silencieuse. Si les larmes ne tombaient pas de ses yeux, on aurait presque put la croire morte. Ses grands yeux verts étaient ouverts et elle fixait le mur face à elle. Sa respiration était vive, rapide et hachée. Elle attendait que la douleur s'estompe pour pouvoir bouger et aller se laver. Pour enlever tout ce sang séché qu'elle avait sur le visage, sur ses bras, sur ses jambes. Elle roula sur son ventre et prit appuie sur ses deux paumes, pour essayer de se hisser sur ses pieds et de se trainer vers la salle de bain. Mais c'était inutile, elle le savait. À peine eut-elle mit son maigre poids sur ses bras, qu'elle s'effondra à nouveau. Son visage heurta le sol et elle souffla, fatiguée de se battre quotidiennement jour après jour pour essayer de survivre. L'enfant ne savait même pas pourquoi elle faisait. Sûrement par instinct de protection, elle n'en savait rien. Dire qu'elle était heureuse serait le plus gros mensonge du monde. Dire qu'elle aimait sa vie, serait mentir aux yeux de tous. Parler de bonheur, c'est comme dire qu'il n'y a plus de pain, et qu'il faut racheter de l'eau. Aucun lien. Sa vie n'avait rien à voir avec celle des autres enfants de son âge. Elle lâcha un soupir et des larmes rentrèrent dans sa bouche. Alaska se roula sur le côté et ramena ses genoux contre sa poitrine. Elle souffla. Elle avait tellement mal physiquement et mentalement. Ce genre de plaie qui ne guérisse jamais. Et elle avait raison. Même plus tard, elle continuera à avoir mal, à souffrir. La porte de la pièce souffrit et ses yeux s'agrandirent d'horreur. Il revenait, encore. Son tuteur, son père adoptif, celui qui aurait dut l'élever avec amour et non avec violence. La petite brune aux yeux verts hoqueta de peur, de douleur, d'anticipation et c'est là que fut son erreur. Un premier coup de pieds, ou un coup de poing, elle ne savait pas, partit dans ces côtes, bloquant sa respiration à l'intérieur de son corps. Ses poumons la brûlèrent rapidement, alors que tout tombaient en rafale et qu'elle essayait de retenir ses larmes, parce que pleurer dans cette situation, ça ne sert à rien. Espérer, supplier est inutile.

    .FIN DU FLASHBACK.

    Ma respiration c'est coupé en même temps que le premier coup dans mon ventre. J'ai passé une main sur mon ventre, ressentant tout. Chaque coups, chaque larmes qui lacèrent encore ma peau aujourd'hui. J'ai dus mal à reprendre mon souffle, je l'ai complètement perdu. Un peu comme si je ne savais plus comment respirer. Pourtant, c'est quelque chose dont j'ai l'habitude, mais là, je ne sais plus. J'agrippe mon tee-shirt et essais de respirer normalement, mais rien. J'halète toujours autant et j'ai l'impression de mourir tout doucement et à petit feu. Je glisse une main sur ma joue, essuyant mes larmes. J'ai besoin de quelque chose, ou de quelqu'un qui me montre que je suis à Buenos Aires et pas à Londres. Juste ça. J'entends quelqu'un bouger à peine à côté de moi et je me concentre sur cette respiration. Mes yeux se ferment à nouveau et je reste sur ça. Une inspiration, une expiration. Je sais que c'est Miles, qu'il est là et qu'il le sera toujours. Il n'est pas comme les autres, il ne va pas m'abandonner à la moindre difficulté.

    Alaska Miles …

    Ma voix n'est qu'un faible chuchotis et je ne sais s'il l'a entendu. Je tourne la tête dans sa direction, toujours aussi essoufflée, mais il revient lentement. Je retrouve ma respiration et j'ai l'impression de revivre légèrement. Doucement, je prends sa main dans la mienne et sers mes doigts aux siens. Je me rapproche de lui et lui écarte les bras, pour venir m'appuyer contre son torse. Je plonge mon nez dans sa chemise et ma main droite agrippe sa chemise et la serre. Je sens les larmes rouler sur mes joues.

    Alaska Sers fort, s'il te plaît.

    Pourquoi cette demande, je ne sais pas. Mais j'ai besoin de son contact, de le sentir contre moi. J'ai besoin de savoir qu'il est là et qu'il le sera toujours. Je ferme les yeux avec force et passe mon autre bras autour de sa taille, l'enfermant dans mon étreinte de moineau. Je respire son odeur et lentement les larmes se calment. Elles s'espacent de plus en plus pour finalement ne plus couler. Je sais pourtant, que je suis encore très faible et c'est pour ça que je ne bouge pas. Parce qu'au moindre truc, j'aurais l'impression de me briser. Je soupire et serre encore un peu plus. J'ai les membres totalement engourdis, mais je m'en fiche. Je veux juste qu'il soit là.

    Alaska J'ai pas … pas réfléchis aux conséquences … j'ai juste pensé à moi et à cette putain de douleur … La seule chose que j'ai vue c'est qu'après j'aurais plus mal, tant pis si je laissais des gens derrière moi, j'aurais plus mal. Pendant quelques secondes, j'étais bien. Je ne ressentais plus rien. Plus de douleur, plus de peine, pas de bonheur, ni de joie. C'est le bruit de la lame sur le plancher qui m'a « réveillé ». J'ai … j'ai essayé d'arrêter le saignement et je suis allée chez Thomas. On c'est disputé et … je lui ai dis que je l'aimais. Il m'a répondu la même chose et on a fait l'amour. C'était juste … bon. Il a été doux et pas une seule fois, j'ai eus peur. Il a été là tout le temps et c'était … juste … merveilleux.

    Un fin sourire dessine mes lèvres et je sens le rouge me monter aux joues, alors que des images de notre étreinte me reviennent en mémoire. Je resserre ma prise sur le new-yorkais et remonte mes jambes. Je pousse un petit soupir de bien-être et garde mes yeux ouverts.
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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyLun 25 Avr - 23:41

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Miles regarde Alaska agripper son t-shirt, chercher son air, et il a toutes les misères du monde à ne pas bouger, à ne pas aller la cueillir dans ses bras, lui ôter tous ces mauvais souvenirs, les chasser pour toujours, les prendre pour lui et les effacer de sa mémoire. Mais alors, il romprait la promesse qu'il lui avait faite et Miles n'était pas de ce genre. Pas du genre à briser une promesse qu'il avait faite, pas du genre à briser la mince confiance qui s'était établie entre lui et elle pour un désir égoïste de ne plus avoir à la regarder souffrir sans rien faire. Alors, il se contenta de serrer les dents en attendant qu'elle se calme, parce qu'elle se calmerait bien à un moment, et c'est là que son rôle serait crucial : il lui montrerait qu'il était toujours là, elle verrait qu'il ne l'avait pas abandonné, qu'il était la réalité, que toutes ces horreurs étaient terminées maintenant. Miles respire avec égalité, il contrôle sa respiration et ça semble calmer Alaska, qui accorde son souffle au sien. Sa voix, cette voix déchirante de tristesse, de douleur, qui l'appelle, c'est comme un poignard dans son coeur et il ne peut qu'attendre la suite. Elle lève les yeux, le regarde, elle le voit, elle le voit vraiment et il en est pleinement conscient. Alaska tend le bras et Miles sait qu'elle veut sa main, alors il la lui laisse et la serre dans la sienne, entrecroisant leurs doigts. Le new yorkais retient son souffle quand elle se rapproche de lui et instinctivement, il ouvre les bras, où elle se blottit comme si c'était la place la plus naturelle qui soit pour elle.

Il est sous le choc, carrément, il ne peut plus parler, il ne sait pas comment réagir. Quand elle enfouit son visage dans son torse, son sang ne fait qu'un tour, il ne comprends plus rien, mais il décide de lâcher prise, de laisser son instinct agir et ça fonctionne. Doucement, il referme ses bras autour d'elle et il commence à la serrer contre lui. Miles la sent s'agripper à sa chemise et ça lui donne encore plus de force. Quand elle lui demande de la serrer, très fort, il ne se fait pas prier, ayant attendu ce moment si longtemps, ce jour où elle le laisserait la réconforter, la rassurer en la prenant dans ses bras, voila que ce jour était arrivé. Miles la serrait contre lui, la tête penchée sur ses cheveux, et attend que les larmes se tarissent d'elles-même, sentant que derrière ses paupières, des larmes de rage et de tristesse se pressaient lui aussi. Quand elle commença à parler, Miles l'écouta avec grande attention, mais garda les yeux fermés, concentré sur sa voix qui menaçait de se briser à tout moment. Pourtant, à mesure qu'elle parle, sa voix s'amplifie, devient plus ferme, moins vacillante, et il la serre un peu plus fort contre lui pour l'encourager, lui montrer qu'elle est sur la bonne voie. Un petit sourire se glisse sur ses lèvres quand elle lui dit qu'elle et Thomas ont fait l'amour, et une fierté immense l'envahit, tellement grande qu'il ne sait pas quoi dire, il ne fait que rayonner, illuminer de joie et fierté en tenant Alaska dans ses bras.

Une main vient chercher le menton de la jeune femme et Miles lui relève doucement le visage, pour qu'ils puissent se regarder. Doucement, il colle son front au sien et lui murmure, les yeux remplis de larmes de joie et de tristesse :

« Je suis content que tu te sois réveillée, Laska, un monde sans toi aurait été un monde insupportable. »

Il lui fit un petit sourire taquin, parce qu'il voulait détendre l'atmosphère, lui prouver que maintenant, il comprenait, il ne lui en voulait plus ― lui en avait-il seulement déjà voulu pour de vrai? ― et qu'il était redevenu le Miles du début, celui-là même pour qui elle était venue se blottir dans ses bras. Il ajouta ensuite, ayant relâché son menton et décollé son front, regardant partout sauf sur son visage, la voix espiègle :

« Je savais que tu me le dirais bien à un moment, tu m'aimes trop pour ne pas le faire. »

Miles savait que sa remarque ferait réagir Laska, alors il se prépara mentalement à recevoir une claque ou quelconque coup ― physique ou verbal, mais il était heureux, tout simplement, parce qu'il savait maintenant que son amie était passé à autre chose, du moins pour le moment. Mais il lui avait fait une nouvelle promesse, et il la tiendrait celle-là aussi : il serait toujours là pour elle. Oui, il l'aimait. D'un amour probablement inconditionnel, mais c'était comme l'amour que portait un frère à sa soeur, pas un amour amoureux, ça non, il avait Pixie pour remplir ce rôle, ce nouveau rôle qui lui faisait encore tout drôle.

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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyMer 4 Mai - 3:09

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles 67690110
Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé.
Miles & Alaska ♥

    Je sais que ma réaction l'a surpris, mais j'ai peur. Peur de le perdre lui et son amitié, peur de revivre un enfer un jour. Peur des les voir tous les deux, alors que je sais parfaitement qu'ils sont enfermés dans des prisons à des kilomètres de là. Mais ce type, mon ancien client, il a peut-être toujours un contact avec le mac et il sait peut-être que je suis là. Je sens les bras de Miles m'étreindre avec force et je frisonne. J'ai froid et tellement peur du lendemain. Cette espèce de boule dans ma gorge qui grossit de secondes en secondes, comme si inconsciemment je savais que ma vie allait changer du tout au tout, pour toujours. Je serre le poing, froissant son vêtements, mais c'est le cadet de mes soucis. Au début, ma voix était tremblante, peu sûre d'elle et puis j'ai pris de l'assurance et Miles a sut. Il a apprit ce jour-là, alors qu'il était venu prendre un cours d'espagnol à la maison, que j'avais tenté de me mettre fin à mes jours, que j'avais voulu en finir et que je n'aurais pas regrettée ce geste. Enfin, je crois. Je lui dis que j'aimais Thomas, parce que maintenant j'en était sûre. Plus que certaine même. Un léger sourire flotta sur mes lèvres, et je passais mon bras le long de mes jours, balayant les larmes. Miles délicatement mon menton dans sa main et me releva le visage. Je résistais un peu, mais pas longtemps, parce que c'était lui et pas un autre. Nos fronts se touchèrent doucement et je soupirais d'aise. Pourtant quand il me dit, ce qu'il avait à me dire, je secouais la tête de gauche à droite.

    Alaska ♣️ Tu t'en serais remis, Miles. Comme tout les autres. À un moment, on oublie ceux qui partent. Toujours …

    Je pressais mes paupières l'une contre l'autre et fuyais sa main. Pourquoi je l'ignorais, mais je ne voulais pas voir son regard à ce moment précis. Je secouais à nouveau la tête et une nouvelle larme roula sur mes joue. Je déglutis, voulant faire partir cette boule de ma gorge, qui m'empêchait de respirer convenablement. Je rouvris les yeux et me relaissais tomber contre lui, me blottissant à nouveau contre son corps. Je relevais les yeux vers la fenêtre et il était là. Celui que j'avais appelé papa pendant des années. Celui qui m'avait maltraité et à cause de qui, j'aurais pus mourir. J'ancrais mes yeux dans les siens, enfin dans ceux de son fantôme et soupirais en le regardant, sans jamais ciller ou baisser le regard. Finalement, je le vis s'effacer lentement et disparaître de ma vue. C'est à ce moment précis que je me rendis compte de toute la tension que mon corps avait accumulé. Comme si j'étais prête à bondir au moindre soucis. À le frapper à la moindre erreur de sa part, comme il l'avait fait avec moi pendant des années. Je replongeais ma tête dans le cou de Miles, collant encore plus mon corps contre le sien. Encore un peu et j'allais passer de l'autre côté.

    Alaska ♣️ Tu sais très bien que je pourrais pas faire ma vie sans toi, enfin Miles ! Je pensais que nous deux c'était pour la vie ?!

    Un rire secoua légèrement mon corps et je relevais le visage vers lui, passant mon bras autour de sa nuque, je m'appuyais sur lui pour me relever et déposer un baiser sur sa joue. Je me laissais retomber à ses côtés et soupirais, ramenant encore plus mes jambes contre moi. Ma tête reposait dans son cou et je somnolais à moitié, jouant avec un fil qui dépassait de ma bande. Et si je tirais dessus ? Je soupirais et fermais les yeux, laissant mes mains tranquilles. J'aimais Miles, presque autant que j'aimais Thomas, mais pas de la même manière. Plus comme j'aimais Annà, sauf que là c'était dirigé vers Miles. Je sentais que je pourrais m'appuyer sur lui en cas de besoin, et qu'il serait là pour me supporter. Je fermais les yeux quelques secondes, sentant une nouvelle larme rouler sur ma joue. Je ne sais pas d'où elle venait, ni pourquoi elle était là, mais elle passait. Ce qu'il venait de me dire un peu plus tôt, il c'était peut-être attendu à une claque ou à une engueulade en bonne et dû forme, mais non. J'aimais Miles comme un ami et jamais je n'arriverais à le voir d'une autre manière que celle-ci. Il existe des coups de foudre en amour et des coups de foudre en amitié. Je crois que j'avais eu droit au deux.

    Alaska ♣️ Et toi alors, comment ça va ? Tu t'en sors toujours un peu ou pas du tout ? Parce que quand t'es arrivé t'avais l'air content … donc y a anguille sous roche, non ?

    Je ne sais pas pourquoi je me renseignais sur cette partie de sa vie, mais j'avais besoin de savoir s'il était heureux ou non. Parce que j'avais l'impression que sa bonne humeur me contaminait. Je me relevais doucement et plongeais mes yeux dans les siens, quelques secondes. Finalement, je me remis sur mes pieds avec quelques difficultés. J'avais mal au dos à force d'être restée assise si longtemps et surtout d'être restée plier sur moi-même, m'accrochant désespérément à Miles. Je m'étirant laisser mon dos craquer et sentis une petite douleur dans ma nuque. Je grimaçais et passais ma main dessus. Je secouais la tête et me dirigeais vers la table, ramassant mon reste de sandwich qui avait échoué dessus. Je le terminais rapidement avant de partir en trottinant dans ma chambre, chercher un film. Je reviens dans le salon et me laissais tomber sur le canapé, poussant mes livres pour appuyer mes pieds sur la table.

    Alaska ♣️ Tu veux manger quelque chose, Miles ? Demande si jamais. Tu sais qu'elle est le meilleur moyen d'apprendre une langue ? C'est de l'écouter. En plus, tu vis ici alors c'est plus simple. Tu préfères Agora ou Volver ?

    J'attrapais mon ordinateur que je posais sur mes genoux. J'enregistrais mes cours dans mes documents et fermais la page blanche que j'avais laissé ouverte pour taper le suivant. Je soupirais et laissais tomber ma tête derrière moi, en soupirant. J'attendis que tout parte et allumais le son, débranchant mes écouteurs. Lentement, je me tournais vers Miles attendant qu'il me réponde.

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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyLun 9 Mai - 15:52

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Am I that bad?


Miles soupira quand elle esquiva son regard après qu'il lui ai dit qu'un monde sans elle aurait été un monde insupportable. Il savait qu'elle ne le croyait pas, qu'elle pensait qu'elle n'était pas mémorable, unique, complètement chavirante et tout simplement impossible à oublier. Dès le premier instant où il avait remarqué que, malgré son fort malaise, elle était venue le voir pour l'aider, Miles savait que cette jeune fille, car c'était ce qu'elle était : une jeune fille à peine sortie de l'adolescence, mais ces mots avaient-ils seulement une signification pour elle? une adolescence? ce qu'elle avait eu, elle, c'était la misère. La misère à l'état pure, dans toute sa laideur et sa cruauté : la solitude. Elle avait été seule durant toute ces années, seules ou très mal entourée. Elle se pensait encore moins valable qu'une crotte de mouche, Miles pouvait le dire rien que par sa manière de lui affirmer qu'il aurait pu vivre sans elle. Que les gens finissent par oublier ceux qui partent, toujours. Il ferma les yeux, pinçant l'arête de son nez, cherchant les mots exacts qu'il pourrait lui dire, ceux qu'il pourrait murmurer à son oreille afin qu'elle comprenne qu'elle, elle était différente. Mais elle n'était pas différente parce qu'elle était misérable ou sans valeur, elle était différente parce que, chaque personne qu'elle rencontrait, elle leur apportait un petit quelque chose qui changeait leur vie d'une manière ou d'une autre. Miles voyait tout cela, juste à travers ses faits et gestes, à travers ses paroles. Ce geste désespéré qu'elle avait fait et qui, heureusement, l'avait réveillée, avait été un appel au secours. À force de vouloir aider les autres, on s'ancre dans ses souffrances, et Miles se sentit terriblement coupable pour cela, parce que même s'il avait été là pour l'écouter, pour l'aider à surmonter sa terreur des hommes, il n'avait su voir qu'elle avait besoin de plus que cela. Il savait que Thomas pouvait prendre soin d'elle, il le faisait bien avant lui, mais il y avait ce petit quelque chose entre eux qui faisaient que Miles se sentait responsable d'Alaska. Il s'en sentait responsable, mais pas dans une optique où il devait toujours la surveiller, plutôt dans celle où il avait besoin de la savoir heureuse pour être heureux lui-même. Parce qu'à la seule pensée qu'elle puisse quitter cette Terre sans que ce soit par vieillesse ou un malheureux accident, Miles frissonnait de peur et de tristesse. Elle avait été là pour lui quand il avait pensé qu'il n'y arriverait pas. Elle avait été là au moment précis où il avait demandé de l'aide au destin, et maintenant, il était là à ce moment pour elle, parce qu'elle n'osait demander de l'aide elle-même, lui allait répondre avant qu'elle décide que c'était trop tard. Ce fut dans ce geste, tout simple, d'essuyer cette larme qui roula sur sa joue après qu'elle lui ai dit qu'un monde sans elle n'allait pas s'arrêter, que Miles mit toute sa tendresse et son affection. Du bout de son pouce, il écrasa la goutte salée et l'envoya valser dans l'atmosphère en traçant le contour de sa pommette. Il termina d'enlever cette larme solitaire et lui murmura, la gorge nouée et ses grands yeux bleus intensément fixés sur son visage qui ne voulait pas le regarder :

« Alaska, tu peux m'oublier, mais moi, je ne t'oublierai pas. Tu as cet effet sur les gens que tu rencontres : tu marque les esprits, tu restes en tête, aussi longtemps que les gens vivront, parce que où tu vas, tu emportes avec toi cet aura qui te rends unique. Et à chaque nouvelle rencontre, tu laisses aux personnes une part de toi-même qu'ils vont continuer d'entretenir, dans leur jardin secret, dans leur coeur, peu importe. Si toi tu ne vois pas ce que je vois, ce n'est pas grave, parce que moi, je le sais. Et je peux te le dire, un monde sans toi aurait été un monde insupportable. »

Il lui avait dit cela en gardant son pouce sur sa joue, et à la fin, il vint étirer un coin de sa bouche, doucement, pour la forcer à sourire, parce que lui, il souriait. Il souriait parce qu'il était content d'avoir eu l'occasion de lui dire tout cela. Ce n'était pas tous les jours que la jeune femme se précipitait dans ses bras ainsi, qu'elle lui montrait à quel point elle avait besoin de lui. Maintenant, c'était son tour de lui renvoyer la pareille, parce que la réciproque était vraie : autant elle avait besoin de lui pour pouvoir souffler, se reposer, autant lui avait besoin d'elle pour savoir que tout ce qu'il faisait n'était pas insignifiant. À défaut d'Avoir eu une petite soeur à protéger pour épancher son grand besoin affectif, Miles avait eu des amis, puis des petites amies, mais elles voulaient son amour, pas juste son affection, elles voulaient fonder une famille avec lui, le voler à son destin, pas juste profiter du moment présent. Et puis, ce jour-là au bowling, il avait vu ce petit nuage gris se diriger vers lui et lui demander s'il avait besoin d'aide. Ce petit nuage faisait du tonnerre et des éclairs, pour garder les gens à distance, mais Miles savait qu'après l'orage, le soleil revenait, et il avait été curieux de voir si, derrière ce nuage grisâtre, il se cachait un soleil. Et voilà, aujourd'hui, il voyait ce soleil, après beaucoup d'éclaircies mais jamais de vraie lumière, Alaska rayonnait, timidement, mais elle rayonnait quand même et lui se réjouissait de savoir qu'il avait eu raison de tenir bon, d'être une partie de la cause de ce soleil derrière le nuage. Parce qu'il voulait pouvoir être fier, lui aussi, et dire : j'ai fait une différence, comme il était fier de dire qu'elle, elle avait la différence pour lui.

Il la sentit se blottir un peu plus contre lui, et il courba légèrement le dos, étirant son bras pour venir l'enrouler autour de ses épaules, tandis que son autre main se déposait par-dessus la sienne, qui agrippait toujours sa chemise. Il se mit à flatter nonchalamment ses jointures durcies par sa poigne de fer sur son tissus, et laissa passer un moment. Pour défaire un peu les tensions qui se palpaient dans l'air ― les sujets qu'ils avaient abordés n'étaient ni des plus joyeux, ni des plus agréables ― Miles décida de lui lancer une petite pique, en lui soulignant qu'il savait bien qu'elle allait tout lui dire, elle ne pouvait pas lui résister. Elle piqua du nez dans son cou, nichant son visage juste au-dessus de sa clavicule et pressa son petit corps mince un peu plus contre le sien. Sans s'en rendre compte, Miles glissa ses doigts sous ceux d'Alaska, qui tenait encore son haut, et défit son poing. Il lissa un à un ses doigts, les posant à plat sur sa chemise froissée, puis il lui fit un petit sourire en coin, comme pour lui dire « C'est pas mieux, maintenant?» et quand elle répliqua à sa pique en lui disant qu'elle croyait que lui et elle, c'était pour la vie, il ne put s'empêcher de rigoler franchement. Il porta la main à son coeur, feignant la plus grande joie, et lui répondit, battant outrageusement de ses cils pâles :

« Oh, Alaska, comme tes mots font fondre mon coeur! »

Puis il se mit à rire, des souffles saccadés secouant légèrement ses épaules, plissant ses yeux bleus, la bouche fendue en un large sourire qui découvrait ses dents. Il rigola avec elle, puis quand elle se hissa ― prenant appui sur lui pour y arriver ― et déposa un très léger baiser sur sa joue un peu piquante, Miles ferma les yeux et sourit, content, tout simplement. Il passa son autre bras autour de sa taille fine et la serra un moment contre elle ― brisant pour la première fois sa promesse, mais elle était déjà collée à lui, donc dans son esprit, ça ne comptait pas vraiment ― avant de la relâcher. Il pensait qu'elle allait se relever, ou aller s'asseoir à l'autre bout du canapé, comme d'habitude, mais non, elle se rassied tout simplement contre lui, ramenant ses jambes contre elle. Il sourit, un peu stupidement il est vrai, parce qu'il était content que leur relation soit devenue plus que de simples amis, ou connaissances plutôt. Certes il n'avait pas tous les détails de sa vie passée, mais il n'en voulait pas. Ce qu'il voulait, lui, c'était de voir qu'elle avançait, à petits pas, mais qu'elle avançait et que même si elle subissait parfois des défaites, elle ne s'arrêtait pas. Parce que le moment où elle s'arrêtera complètement, c'est celui-là qui signera sa fin. Tant qu'elle avance, ou même si elle recule un peu, tant qu'elle bouge, qu'elle vit, elle fait un gros fuck monumental à toutes les pensées que les gens peuvent avoir sur elle, et elle affrontent vents et marées juste pour s'en sortir.

L'avoir là, comme ça, blottie contre lui, la tête nichée dans son cou, son bras passé autour de ses épaules et l'autre par-dessus sa main, ça lui fait un bien inimaginable. Quiconque les regarde sans les connaître croirait à un couple heureux, parfait, mais ce qui importe vraiment, c'est qu'eux savent ce qu'ils sont l'un pour l'autre et Miles est en train de songer à cela ; qui sont-ils l'un pour l'autre, quand Alaska brise leur silence paisible en lui posant une question. Il baissa les yeux vers elle, à moitié encore perdu dans ses pensées, et haussa un sourcil, un petit sourire naturel accroché au coin des lèvres.Elle le regarda, souriante, pendant quelques seconde,s puis se leva. Miles l'imita lorsqu'elle s'étira, mais il resta assis, se contentant d'allonger ses longues jambes et de rouler ses épaules, les bras tendus vers l'avant. Sa colonne craqua en même temps que celle d'Alaska et il sourit de plus belle. Puis, se rappelant qu'elle lui avait posé une question, il haussa les épaule,s bien qu'elle soit dos à lui parce qu'elle ramassait quelques trucs plus loin, et lui répondit :

« Bof, il n'y a pas grand chose... J'ai trouvé un appartement, j'y suis emménagé il y a quelques jours environ. »

Il avait dit cela d'un ton très nonchalant, presque comme si c'était normal, mais ses pupilles rayonnaient et il ne put garder son air un peu paresseux très longtemps. Son visage se fendit d'un énorme sourire et il enchaîna, soudainement très énergique, à la manière d'un enfant excité de parler à propos de son nouveau gadget :

« OK, mon colocataire est ce type que j'ai rencontré, deux semaines après mon arrivée à BA, à l'aéroport. On a parlé un peu et il m'a dit qu'il y avait de la place dans son appartement, alors je lui ai dit que je verrai, que je ne voulais pas être un poids et tout ça. Après, mon patron au bowling m'a offert ce petit loyer en haut du salon de quilles, mais c'était minable et à prix de fou. J'y suis resté un temps, mais ça, tu le sais déjà. J'ai gardé contact avec le type, et récemment, je lui ai demandé si ça tenait toujours, il m'a dit oui et voila! J'ai emménagé chez lui! C'est vraiment agréable, ça me fait quelqu'un à qui parler et puis, il est sympa! »

Miles repris son souffle, la laissant revenir avec deux boîtiers qui semblaient être des DVDs. Il la laissa s'installer à côté de lui, hésitant à savoir s'il devait lui parler de Pixie ou si c'était trop tôt pour s'emballer avec de fausses idées. Il fronça légèrement les sourcils, faillit lui dire, puis se ravisa au dernier moment, préférant porter attention à ce qu'elle faisait. Elle plaça son ordinateur portable sur ses genoux et se tourna vers lui, en lui demandant s'il avait faim. Puis elle enchaîna directement en lui disant que le meilleur moyen d'apprendre une langue, c'était de l'écouter. Elle voulait donc qu'ils regardent un film. Elle lui nomma trois titres, mais il n'en connaissait aucun, alors il haussa les épaules et lui dit :

« Tu choisis, et pendant ce temps, je vais aller me prendre un verre de jus et squatter les restes de ton frigo, je suis affamé! »

Il lui sourit un peu à la manière d'un gamin et se leva. Malgré leur petit moment, il se dit qu'il valait quand même mieux qu'il continue de faire attention, alors quand il se leva, ce ne fut pas trop rapidement, et il garda une posture un peu voûtée, mais son grand sourire enfantin illuminait son visage. Il se dirigea vers la cuisine, dont il connaissait le chemin par coeur depuis belle lurette, et se versa un verre de jus. En rangeant le carton, il farfouilla un peu pour trouver quelque chose à se mettre sous la dent, et opta pour un reste de pâtes. Elles étaient déjà dans une assiette et il n'avait pas la patience de les faire réchauffer au micro-ondes, alors il se sortit tout simplement une fourchette, déballa le plat et s'en retourna dans le salon, où il s'assied confortablement à côté d'Alaska, en attendant que le film démarre. Ils arrivèrent au menu, et il laissa son amie appuyer sur "Play", mais juste avant que le film commence, il se pencha légèrement vers elle et lui chuchota, évitant soigneusement de la regarder, les yeux rivés à l'écran d'ordinateur :

« J'ai rencontré une fille qui me plaît bien. »

Et puis il fourra une pelletée de pâtes dans sa bouche, prenant une gorgée de jus en même temps, un petit sourire espiègle au coin des lèvres. Ça y est, il lui avait dit, maintenant il ne pourrait plus reculer, il sentait déjà les questions dévaler vers lui et le frapper de plein fouet. Il était bon pour un interrogatoire complet, à présent. Mais il avait besoin d'en parler à quelqu'un, et ce quelqu'un ne pouvait être personne d'autre qu'Alaska, puisqu'elle était la seule amie qu'il avait en dehors de Pixie. En parler à son colocataire aurait été vraiment nul de sa part, parce que ce dernier aurait bien voulu avoir une copine, Miles le sentait, mais dans son état, les filles à passer par-dessus sa situation étaient rares, et celles qui le faisaient ne voulaient rester «que bons amis».

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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyVen 13 Mai - 1:13

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles 67690110
Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé.
Miles & Alaska ♥

    Ce n'était qu'un baratin répété des tas et des tas de fois, j'en étais sûre. Et même si je n'étais pas sûre à cent pour cent, au moins à vingt-dix-neuf. Lui manquer ? Au début oui, je voulais bien le croire. Mais il finirait par m'oublier définitivement, comme tous les autres. Je n'avais rien de plus qu'une fille normale, rien de moins que quelqu'un d'autre. Je baladais peut-être cet aura autour et avec moi, mais il devait le seul à le sentir, puisque partout où j'allais j'avais plus l'impression de foutre une merde impressionnante. J'avais complètement renversé la vie de Thomas, je l'avais « obligé » à laisser tomber Pixie, pour moi. Même si ça c'était intentionnelle la vérité était là. Rose avait fait une tentative de suicide à cause de moi. Non, vraiment. Je balançais ma vie et celle des autres en même temps. Jugeant qu'il était inutile d'en dire plus, j'aurais de toute manière perdue ce match là, je me relevais laissant mon dos s'étirer et se remettre en place. J'avais mal et être restée assise pendant quelques heures comme ça, ne m'avait pas aidé, au contraire. J'entendis le dos de Miles craquer lui aussi et je ne pus retenir une sorte de gloussement. Je lui demandais ce qu'il c'était passé dans sa vie, depuis la dernière fois et il commença à me raconter, je ne sais pas trop quoi à propos d'un appartement où il venait d'emménager. Je tournais la tête vers lui, haussant un sourcil. Il avait vraiment l'intention de me dire que ça ? J'allais ouvrir la bouche, quand il me coupa l'herbe sous le pied, ré-enchaînant sur un type qu'il avait rencontré à l'aéroport et qui lui avait proposé son appartement. Je hochais la tête, alors que je ne comprenais pas grand-chose à ce qu'il me disait.

    Alaska Penses à lui rendre ses restes, sinon je vais en entendre parler pendant trois semaines, au moins !

    Je laissais échapper un petit rire, en secouant la tête de ma débilité et choisis Volver. Je l'avais déjà vu, mais j'avais envie de le revoir. J'ouvris la boite et plaçais le disque dans mon ordinateur. Je le mis sur le menu et attendis que Miles revienne, avant de la lancer. Je louchais sur son assiette de pâtes, puisqu'il venait précisément de prendre mon repas de ce soir. Tant pis, je fouillerais dans mes placards, je trouverais bien quelque chose de toute manière. Je le laissais s'installer et démarrais mon film, faisant bien attention de le mettre en espagnol, et comme je suis une garce emmerdante, je lui mis aussi les sous-titres en espagnols. Je regardais les images défiler devant mes yeux, sans jamais les suivre. J'avais déjà vu ce film, je le connaissais et je n'avais pas envie de le regarder à nouveau. Pourtant, j'essayais de m'y intéresser mais ça n'avait pas le bon effet sur moi et quand Miles reprit la parole, je tournais la tête vers lui et le fixais, pendant qu'il me parlait.

    Alaska Oooh. C'est cool pour toi. J'suis contente, vraiment. Tu me la présenteras ?!

    Je savais que mes yeux c'étaient illuminés, parce que j'étais plus qu'heureuse pour Miles. Il avait tout plaqué pour venir vivre ici, dans un pays où il ne comprenait pas un traite de mots, et s'il arrivait à être heureux, alors je l'étais aussi. Parce qu'il restait plus qu'un meilleur ami pour moi. Il était plus qu'un simple ami et je tenais à lui. J'étais accroché à lui, comme j'étais accrochée avec Annàbeth. Je n'avais jamais eu de frère, je n'en aurais probablement jamais, mais j'avais Miles. C e n'était pas mon frère de sang, mais c'était presque comme si. Je laissais ma tête tomber sur son épaule, alors qu'il continuait de manger et de boire son jus. Il savait une partie de mon histoire, entre autre que j'avais été violé par plusieurs hommes, mais pas le métier que j'avais fais. Ni le fait que j'avais retrouvé ma famille. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais envie de lui raconter mon histoire. Il m'avait bien dévoilé la sienne, pourquoi je ne ferais pas pareil ? Je lâchais un petit soupir et fermais les yeux. Le film suivait son cours, mais je ne le suivais plus du tout. C'était comme il y a quelques mois avec Rose quand elle était venue emménager à la maison. On avait passé une partie de la soirée à nous raconter nos tristes vies et ça avait fini dans un lit d'hôpital. Je soupirais encore une fois et rouvrais les yeux, prenant une pâtes dans son assiette pour la manger.

    Alaska Je … j'ai … ma soeur m'a retrouvé. Ils m'ont abandonné à Londres et j'avais jamais eu de nouvelles d'eux. Même pas un petit quelque chose pour les joindre. Puis, Daniel m'a adopté et … comment dire ? J'avais trois ans et il passait le plus clair de son temps à … en fait, il me frappait. Ça a duré jusqu'à mes quatorze ans et j'ai été encore adopté. Par deux petits vieux, qui ont prit soin de moi, pendant un an. J'venais à peine d'avoir seize ans quand j'me suis retrouvée dans la rue. C'est là, que tout a basculé. J'm'en rappelle, encore. J'essayais de dormir et il est arrivé. J'avais froid, j'avais faim, mais j'avais surtout peur. Il m'a regardé et il m'a proposé un toit, de la nourriture, de l'argent et de la chaleur. J'ai été naïve et j'ai voulu le croire. Il … il a … enfin … il a abusé de moi et pendant deux ans, j'ai été une prostituée. Je voulais pas faire ça, mais … j'étais obligée, sinon il me frappait. À mes dix-huit ans, je suis partie de Londres pour venir ici …

    Je rouvris les yeux et essuyais une larme qui venait de rouler sur ma joue. Pourquoi ça fait toujours aussi mal ? Pourquoi ça passe pas, alors que ça fait un an et demi que je suis là et que tout ça c'est finit ? Je laissais ma tête tomber en arrière et fixais le plafond, pinçant mes lèvres. Avoir mal au-delà de l'inimaginable. Souffrir sans cesse. C'est pour ça que j'avais essayé d'en finir, deux fois. C'est pour ça que j'avais rompu ma promesse, celle que j'avais faite à Thomas, la première fois. Mais c'était tellement dur de se dire que c'était fini, définitivement terminé, et que j'allais pouvoir m'en sortir. Je n'arrivais pas à me dire qu'il ne me ferait plus jamais de mal. Je commençais à avoir des hallucinations et à le voir un peu partout. Pourtant, dans chaque fibres de mon corps, dans chaque cellules, je ressentais encore ce mal qu'ils m'avaient fait et ça me hantait. Ça me hanterait toujours, je le savais mais je ne pouvais rien y faire. Enfin si, mais je ne savais pas commet faire, ni par quel bout prendre le problème. Je refermais les yeux et sentis ma gorge se serrer.
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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyLun 16 Mai - 9:41

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Am I that bad?


Miles savait qu'elle n'était toujours pas convaincue de la véracité de ses parole,s mais il se disait qu'il avait bien le temps de lui prouver que quoi qu'elle fasse, elle resterait à jamais gravée dans sa mémoire, alors il n'insista pas devant son silence. Il s'étira longuement, faisant craquer son dos, avant de lui répondre qu'il avait trouvé un appartement. Le regard qu'elle lui lança l'empêcha de rester l'air blasé très longtemps, et il s'anima en lui disant qu'il venait d'emménager avec ce type qu'il avait rencontré à l'aéroport, lui épargnant le récit du moment d'avant sa rencontre, quand il était seul et qu'il songeait fortement à quitter Buenos Aires, trouvant la vie plus difficile que prévu. Puis, elle s'en alla chercher des DVDs et revint en lui disant que s'il avait faim il n'avait qu'à aller se servir. Il se leva donc, gardant toujours cette posture destinée à être moins imposant, et se dirigea dans la cuisine, où il l'entendit lui dire qu'il était mieux de lui redonner ses restes parce que sinon elle allait en entendre parler pendant trois semaines. Il rigola un peu, se ramenant dans le salon avec une assiette de restant de pâtes froides. Il vit Alaska lorgner son plat, mais elle ne dit rien, alors n'y fit pas vraiment attention. Il se laissa doucement tomber sur le canapé, la laissant mettre le dvd qu'elle avait choisit ; Volver. Il n'avait jamais vu ce film, et s'il pensait qu'elle allait lui mettre seulement les sous-titres espagnol, il écarquilla des yeux désespérés en la voyant lui mettre le film en espagnol, en plus des sous-titres dans la même langue. Il soupira, certain de ne rien comprendre.

Toutefois, avant que le film démarre, il s'échappa, ne pouvant se retenir plus longtemps de lui cacher qu'il avait rencontré Pixie. Il lui dit, l'air tout banal, qu'il avait rencontré une fille qui lui plaisait bien, puis enfourna une grosse bouchée de pâte dans sa bouche, reportant son regard couleur d'émeraude sur l'écran qui commençait à jouer le film. Miles savait qu'elle le regardait et, finalement, il détacha ses yeux du film pour planter son regard dans le sien, un énorme sourire aux lèvres. Dès qu'il lui avait dit ça, il vit ses yeux s'illuminer et elle lui dit qu'elle était vraiment contente pour lui, et qu'elle espérait qu'il allait la lui présenter. Il sourit de plus belle quand elle posa sa tête de nouveau sur son épaule, et il lui dit, après avoir avalé sa bouchée de pâtes ;

« T'inquiètes pas, tu seras la première à la rencontrer. Pour le moment, on est bons amis, mais je sens qu'il y a quelque chose de plus derrière son sourire, et je dois l'avouer, elle me laisse pas indifférent du tout. J'ai beau être patient, je sais pas si je vais pouvoir rester son simple ami très longtemps, avec cette bouche et ces courbes! »

Il rigola un peu, en secouant la tête, et ajouta, l'air espiègle :

« T'auras intérêt à te tenir tranquille ce jour-là, pas question de la faire fuir avec tes anecdotes sur moi, hein! »

Il allait reporter son attention sur le film quand il sentit qu'Alaska allait lui parler, lui dire quelque chose. Il pouvait le sentir parce qu'elle changea d'attitude. C'était comme si leurs corps étaient connectés à un niveau supérieur que le contact physique, et il sentit cette imperceptible différence dans sa posture, qui fit dresser ses antennes d'écoute, et il attendit, patiemment, comme toujours. Comme de fait, elle soupira, puis piocha une pâte dans son assiette qu'elle grignota du bout des dents, avant de se lancer. Mile sretint son souffle, écoutant attentivement tout ce qu'elle lui disait. Elle se confiait à lui, elle lui confiait ses misères, toute sa vie, et c'était quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas du tout. Ça l'atteignit comme un coup de poignard en plein coeur. Qu'on puisse faire ça à une enfant le révoltait et il faillit en avoir des hauts-le-coeur, mais il était bien accroché. Il inspira longuement après sa tirade, ne sachant trop que dire. Il la vit regarder le plafond après avoir versé une nouvelle larme, les lèvres pincées et, plus que jamais avant, Miles eut envie d'avoir des pouvoirs magiques, pour effacer de sa mémoire tous ces mauvais souvenirs. Il déposa son assiette de pâtes, pris l'ordinateur des genoux d'Alaska et releva une jambe sur le canapé,pour être capable de lui faire face de côté, son grand corps recroquevillé sur lui-même pour n'être qu'une petite boule de chair sur le coussin. Il fixa intensément Alaska et lui dit, doucement :

« Alaska.. je.. »

Il ne savait même pas quoi lui répondre. Il ignorait s'il pouvait luia ssurer que tout cela était fini. Il ne savait presque rien d'elle, il s'en rendait compte à présent. Miles se leva, choqué par cette nouvelle dont il venait de se rendre compte, et fit les cents pas dans le salon. Il alla près de la fenêtre, et il regarda en bas, cehrchant toujours quelque chose d'intelligent à lui répondre. Il ne trouvait rien et ça le frustrait encore plus. Des larmes d'impuissance lui montèrent aux yeux, et il baissa le regard vers le rebord de la fenêtre. Là, il vit une coupure de journal, elle avait été pliée, puis chiffonnée, puis lissée, les écritures étaient difficiles à lire, mais il déchiffra quand même quelques phrases qui lui permirent de comprendre. Il revint vers Alaska, tenant la coupure à la main, et lui demanda, la gorge serrée :

« C'est lui? Il est en prison? »


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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyMar 17 Mai - 4:50

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles 67690110
Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé.
Miles & Alaska ♥

    On se releva avec Miles, faisant craquer nos dos en même temps. Je souris intérieurement et retournais vers le canapé. Miles partit se chercher à manger et à boire et je m'installais avec un DVD. Comme il était sensé être là pour faire un cour d'espagnol, je jouais la prof sadique jusqu'au bout et lui balançais le film en espagnol et sous-titré en espagnol. Je ris devant sa tête. Avant que le film ne commence, il laissa échapper quelques bribes de sa vie depuis la dernière fois qu'on c'était vu, qui remontait à cette fameuse fois au bowling. Je le regardais instante, pour qu'il me livre d'autres éléments de sa vie. Il m'apprit qu'il avait trouvé un appartement, par un gars qu'il avait rencontré à l'aéroport ou je sais plus trop quoi et qu'il vivait en colocation avec ce type. Puis il me dit qu'il avait rencontré une fille. Il ne me dit pas son prénom, mais j'allais le savoir. Je posais mon regard émeraude sur lui et lui demandais silencieusement de m'en dire plus. Je roulais des yeux à la fin de sa phrase. C'est bien un mec, tiens. Je me tournais légèrement vers lui, tenant mon ordinateur pour éviter qu'il fasse un vol plané sur le sol. Ce n'était pas le moment, de l'emmener en réparation.

    Alaska J'ai qu'une chose à te dire. Si elle te plaît vraiment, fonce. Réfléchis pas, parce que si ça s'trouve c'est la femme de ta vie !

    J'éclatais de rire, mon rire se mêlant au sien. Moi-même je ne croyais pas à mes conneries. Ce genre de choses, ça n'existe que dans les films et les livres, pur faire rêver les filles en mal d'amour. Enfin, ça existait peut-être, parce que je me voyais pas faire ma vie avec quelqu'un d'autre que Thomas. J'allais peut-être vite, ça pouvait sembler complètement fou vue qu'à part lui, je n'avais jamais connu d'autres hommes, mais c'était comme ça. Alors oui, j'avais fais des conneries et j'avais merdé en essayant de me suicider et on c'était méchamment engueulé. Mais j'avais besoin de lui dans ma vie, point barre. Je n'avais rien d'autres à ajouter sur ce sujet. Un léger sourire flotta sur mes lèvres et quand Miles me demanda de ne pas raconter d'anecdotes sur lui à sa futur copine, si j'avais bien compris le truc, je ne pus retenir ma main qui allait lui coller une claque derrière la tête.

    Alaska C'est pas mon genre, tu le sais bien ! Au fait c'est quoi son prénom ? Parce que si je dois l'appeler « la copine de Miles » à notre première rencontre, ça va pas être gagné.

    Je roulais à nouveau des yeux, en soupirant. Il avait plutôt intérêt à me dire son nom. Je posais mon ordinateur sur la table basse et partit dans la cuisine, me chercher un verre d'eau. Je reviens dans le salon et m'assis sur le canapé avant de boire un peu d'eau. Je posais mon verre sur la table basse et repris mon ordinateur pour continuer le film, sauf qu'avant même de l'avoir posé sur mes genoux, je savais que je lui dirais une partie de ma vie. Il dût le sentir, parce qu'il se tût et ne rajouta rien d'autre, me laissant continuer de moi-même. Je soupirais et lui livrais toute mon histoire. Je ne savais pas comment il allait réagir à la suite de ça, j'espérais bien. Peut-être qu'il comprendrait certaines de mes réactions qui pouvaient paraître complètement déplacées ou folles. Il posa son assiette de pâtes sur la table et pris l'ordinateur de mes genoux. Il commença sa phrase, mais ne la finit jamais. Alors quoi ? Je le dégoûtais au point qu'il ne voulait même plus m'adresser la parole, correctement ? Je soupirais.

    Alaska Tu quoi, Miles ? T'es désolé ? T'es dégouté ? Tu quoi ?

    Je détournais la tête et la secouais, laissant mes cheveux retomber devant mes yeux. Je l'entendis se lever et s'éloigner. Je pensais avoir réagis un peu trop impulsivement, mais il n'en était rien, puisqu'il partit vers la fenêtre. Je laissais ma tête tomber en arrière et fermais les yeux, essayant de calmer ma respiration. J'étais à deux doigts de piquer une crise et de devenir hystérique, je devais me calmer. Je pris une autre inspiration, encore plus profonde que la précédente. En vain. Les larmes me tardèrent pas à rouler sur mes joues et je les laissais tomber, donnant un faible coup de poing dans le mur. Pourquoi est-ce que j'agissais comme ça ? Je sentais mon coeur s'emballer dans ma poitrine et un sanglot m'échappa. Je déglutis plusieurs fois et finis par me rassoir, prenant ma tête entre mes mains. J'avais la nausée et je me sentais affreusement mal. Puis je l'entendis défroisser un papier et je poussais un petit gémissement. Il venait de trouver le papier. La coupure de presse que j'avais laissé une fois, vers la fenêtre. Je ne sais même plus comment elle était arrivée là-bas, mais elle était là. J'entendis Miles se déplacer dans le salon et revenir s'assoir vers moi. Je relevais mon visage vers lui, évitant de poser mon regard sur le journal. Il me demanda si c'était lui. Que pouvais-je lui dire ? Non, c'est pas lui, c'est juste un gars que j'ai trouvé dans un journal et j'me suis dis que j'allais garder sa tête chez moi à cause de ce qu'il avait fait ? Hors de question.

    Alaska Ouais, c'est lui. C'est mon ancien mac. J'pense qu'il doit être en prison, j'en ai pas entendu reparler depuis que j'ai vu ce papier. Ça doit faire quelques mois. Il est même peut-être ici, j'en sais rien.

    Une larme roula sur ma joue et j'agrippais mes cheveux, à bout. Mon regard se posa sur la coupure de presse et les souvenirs revenaient en rafale. Je frissonnais, dégoûtée par moi-même. Au lieu de faire quelque chose, de me rebeller, d'hurler et de lui dire d'aller se faire foutre, je m'étais laissé faire, fermant ma gueule et continuant à souffrir en silence. Mon ventre se tordit et je me levais précipitamment, manquant de m'effondrer tête la première face au sol. Je me précipitais dans les toilettes et vomis le maigre sandwich que j'avais avalé à peine quelques minutes auparavant. Je me vidais complètement et me relevais avec peine, mes jambes chancelantes. Je passais de l'eau sur mon visage et me brossais les dents, avant de retourner au salon, plus livide que jamais. Je me laissais tomber sur le canapé, comme une grosse masse et déglutis, alors que les larmes dégoulinaient sur mes joues, sans s'arrêter.
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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyLun 23 Mai - 16:51

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles Tumblr_lj9araRhOG1qbmozgo1_500
Am I that bad?


Miles rigola quand elle lui dit de foncer, de ne pas passer è côté de sa chance si elle lui plaisait vraiment, parce que si ça se trouvait, c'était la femme de sa vie. Il voyait bien qu'elle ne se croyait même pas elle-même, mais ça lui faisait du bien d'en parler à quelqu'un. Il haussa les épaules, un petit sourire gêné aux lèvres, et lui répondit, évitant soigneusement son regard ;

« Ouais, mais le truc c'est que je sais pas si c'est vraiment réciproque. Y a quelque chose entre nous, c'est clair, mais je veux pas précipiter les choses, elle a l'air fragile comme une fleur... je veux pas la froisser. »

Il se trouvait vraiment, comment dire, cucul? Oui, voila, il se trouvait vraiment cucul de dire ça, mais c'était vrai. Miles avait le coeur aussi tendre qu'un fondant au chocolat et il détestait faire du mal aux gens, surtout ceux qu'il appréciait, et il sentait que Pixie avait besoin de temps et de beaucoup de tendresse. Il était prêt à lui donner cela, mais il voulait savoir s'il s'embarquait dans une superbe amitié ou dans un début de relation, comme ça, il pourrait rectifier ses sentiments et s'assurer qu'ils ne soient pas déplacés. La claque qu'il se prit ensuite pour sa deuxième remarque le sortit de ses pensées et il rit franchement, n'ayant presque rien senti, sinon entendu, le coup d'Alaska. Il se frotta quand même l'arrière du crâne, machinalement, en souriant. Il faillit lui dire qu'elle n'aurait pas à l'appeler « copine de Miles » parce qu'ils ne sortaient pas ensemble, mais ça lui plaisait bien de faire résonner cette appellation dans sa tête. Pixie, copine de Miles. Ça sonnait bien, non? Il souriait un peu bêtement, et c'est la tête pleine des souvenris de leur première rencontre qu'il lui répondit ;

« C'est un peu tôt pour dire copine, mais j'espère que ça va arriver! Elle s'appelle Pixie, elle travaille dans un café, je pense qu'elle habite proche d'ici, je suis jamais allé chez elle en fait, mais elle m'avait dit qu'elle était dans le coin. Elle est plutôt petite, blonde, avec les plus beaux yeux bleus que j'ai vus. On s'est rencontrés dans le métro y a environ deux mois! C'était... surréaliste comme rencontre. »

Puis, il se tut, ne voulant pas en dire trop non plus, pour se garder une petite gêne quand même. Alaska se leva après avoir déposé son ordinateur, qui jouais encore le film, et partit à la cuisine. Il entendit l'eau couler et ça lui donna soif, alors il posa son assiette de pâtes presque terminée sur ses genoux et empoigna son verre de jus, qu'il cala à moitié pour étancher sa soif. Alaska revint et il sentit une légère tension, quand elle se rassied près de lui. Il sentait que quelque chose allait bientôt arriver, qu'Alaska allait lui parler, et que c'était important, alors il garda le silence, faisant glisser son verre de jus sur la table. Elle reprit l'ordinateur sur ses genoux, et il se dit qu'il avait peut-être rêvé cet infime changement d'attitude, mais non, ça ne pris pas de temps avant qu'elle soupire et prenne une pâte dans son assiette, pour la manger, et qu'elle se mette à lui parler de sa vie d'avant, comment en plus d'avoir été battue pendant toute son enfance, elle avait été violée et battue de nouveau pendant deux ans, dans un réseau de prostitution londonien. Miles avala de travers la bouchée qu'il avait entamée, et déposa son assiette à côté de son jus, prenant ensuite l'ordinateur des genoux d'Aly pour qu'il aille rejoindre son repas de fortune. Il leva une jambe, cherchant les mots à dire, mais il ne trouva rien d'intelligent, et ça le choqua. Il se leva, tournant en rond dans le salon, et s'arrêta près de la fenêtre, écoutant la voix cassée d'Alaska lui demander ce qu'il voulait dire. Oui, il était désolé. Désolé de ne pas pouvoir rayer ces horreurs de sa mémoire, qu'elle soit obligée de vivre avec cette douleur alors que lui n'avait à se soucier que d'être amoureux et de vivre heureux. Mais non, jamais, il n'a été dégouté. Du moins pas par elle. Il faillit frapper le mur du plat de la main, mais il se retint, conscient que toute forme de violence ou d'agressivité devait être un supplice pour elle, il maîtrisa la colère noire et dirigée contre lui-même qui pointait en lui. Il baissa les yeux et trouva une coupure de journal, qu'il lue.

Il retourna près d'Alaska, ratatiné sur lui-même mais une envie dévorante de l'attirer dans ses bras, de prendre sa main tout au moins, pour la rassurer. Il lui demanda si c'était lui, s'il était en prison en ce moment. Ça lui tordait les boyaux de voir Alaska souffrir comme ça, mais il savait que s'il voulait garder leur relation qui, étrangement, avait passé une nouvelle étape, intacte, il devait la respecter et la laisser venir à lui, ne pas la brusquer. Les mots se bousculaient dans sa bouche pour exprimer toute l'animosité qui l'animait envers ce type, mais le bond de géant qu'Alaska fit, soudainement, pour se précipiter vers les toilettes, figea Miles sur place. Ça ne lui prit qu'une ou deux seconde,s cependant, pour qu'il soit campé sur ses pieds, à l'entrée de la salle de bain, l'air terriblement inquiet, à attendre qu'elle aille fini de vomir. Il se foutait bien qu'elle voit qu'il pleurait, face à son impuissance, à l'injustice, face à la cruauté de la vie, et quand elle se brossa les dents, il retourna s'asseoir au salon, se pinçant l'arête du nez une fois réinstallé dans le canapé. Elle était encore plus pâle qu'à son arrivée, et ça inquiétais franchement Miles.

« Alaska, tu es blanche comme un drap. Tu ne veux pas te reposer un peu? Va dormir, je vais aller faire des courses, ton réfirgérateur est pas mal vide, et ensuite, je nous concote un petit quelque chose pas trop lourd et.. et.. et on se parlera, si tu veux. De tout et de rien, mais je vais rester avec toi. Jusqu'à ce que tu n'ailles plus besoin de moi, et encore... Je suis là, Alaska ; à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Je suis là et je vais rester là. Je sais pas si je peux te dire que c'est fini complètement, je sais pas il est où ce type en ce moment, mais je sais une chose : tu en es sortie. Tu es vivante. Tu as des gens qui t'aiment, qui ne t'oublieront jamais, Alaska, peu importe ce que t'en penses. Si tu as peur du chemin qui te restes à parcourir, regarde celui que tu as déjà fait : tu es plus qu'à mi-chemin, Aly, et je sais que tu vas t'en sortir, je le sens. Ici ― il dérogea à sa promesse, pour la première fois, et pris la main d'Alaska pour la poser sur son coeur, qui battait une chamade folle ― je le sens là. »

Miles lui sourit, ayant lâché sa main une seconde après l'Avoir prise. Il la regarda longuement, en espérant qu'elle n'allait pas le virer à coups de pieds. De toute façon, il camperait devant sa porte, juste pour s'assurer qu'elle allait bien. Il aurait fait n'importe quoi pour elle, et il le réalisait au moment même où il esquissait un petit sourire encourageant pour elle, en attendant sa réponse.


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MessageSujet: Re: Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles   Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles EmptyMer 25 Mai - 11:21

Je parle espagnol exactement pareil qu'un pingouin constipé. || {Miles 67690110
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Miles & Alaska ♥

    C'était la première fois que je le voyais gêner et c'était franchement marrant. Il était mignon avec ses joues rougis à cause de cette fille. Je souris, le trouvant légèrement cucul sur les bords. Mais s'il ne fonçait pas, il allait sûrement passer à côté de quelque chose. Je secouais la tête. On aurait dit une mauvaise histoire de lycée. Quoi que je n'avais pas spécialement ça, mais bref passons.

    Alaska ♣️ Mais elle agit comment avec toi ? Enfin, si elle te touche le bras par « inadvertance », si elle te prend la main, te sourit presque timidement ou je sais pas moi ! Enfin si elle agit différemment avec toi qu'avec un autre homme, c'est que tu es forcément plus qu'un ami pour elle ! Puis toi qui voulait vivre, prend ce risque. Peut-être que tu te prendras le râteau de ta vie, mais c'est peut-être la femme de ton existence. Tant que tu n'as pas essayé, tu ne le seras pas. J'ai tenté avec Thomas. Enfin c'est plutôt lui qui l'a fait, mais s'il ne m'avait pas embrassé, j'pense que j'aurais osé. Il est le seul …

    Je souris en proie aux souvenirs de ce jour-là sur la plage. Alors que le film continuait de passer, devant mes yeux c'était ma propre vie qui se déroulait. Enfin seulement la rencontre avec Thomas. Sa voix me fit redescendre sur terre et je tournais la tête vers lui, lui assenant une claque sur le derrière de sa tête pour oser se foutre de moi. Il se la frotta, mais avec un train de retard et je compris qu'il n'avait rien senti. Je levais les yeux au ciel et tiquais sur son prénom. Pixie, comme la Pixie de Thomas ? Comme son ex qu'il avait laissé pur venir avec moi ? Je déglutis et me plongeais un petit moment dans le film, pour faire passer la pilule. Sans quitter les images, je dis la vérité à Miles. J'aurais pus lui mentir, mais à quoi bon ? Si le jeune homme voulait qu'on se connaisse, c'est qu'il y avait une raison et je n'avais pas envie de devoir lui raconter des salades sous prétexte qu'elle m'en voulait. Comme si j'avais jeté un sort à Thomas pour qu'il tombe amoureux. Je roulais des yeux à cette pensée.

    Alaska ♣️ Oh … Ouais, je vois qui c'est. J'la connais, mais disons qu'on c'est éloignée par la force des choses. Elle était avec Thomas quand je l'ai connu. Il l'a laissé pour se mettre avec moi et disons, qu'elle a pas vraiment apprécié.

    Je fermais les yeux un bref instant. Pixie je la connaissais depuis un moment. On avait travaillé dans la même boite à Londres. Je le cachais volontairement à Miles, ne sachant pas si elle lui en avait parlé ou non. Elle m'avait aidé à partir, se faisant choper par le mac. Je ne sais pas ce qu'il lui avait fait endurer, vue qu'il ne voulait pas qu'on se tire comme ça. Je déglutis et ouvris les yeux, chassant les images qui m'assaillaient en secouant la tête. Je déposais mon ordinateur sur la petite table et partis me prendre un verre d'eau pour me changer les idées. J'ouvris les placards à la recherche d'un paquet de gâteau sec. Enfin quelque chose à me mettre sous la dent, mais je ne trouvais rien. Tout était désespérément vide et c'est à ce moment là que je me rendis compte que je devrais peut-être aller faire des courses, quand même. Je retournais dans le salon et me réinstallais sur le canapé à côté de Miles. Sauf qu'il avait trouvé la coupure de presse que j'avais gardé. Décidément, entre le fait qu'il ait vu que j'avais tenté de me suicide et ça, on était dans la journée des confidences. Je lui racontais enfin l'intégralité de mon passé. Il commença à dire je ne sais trop quoi et j'avoue que je m'emportais légèrement. Je ne voulais pas d'excuses. J'étais la seule responsable de toute ça. Si je n'avais pas été dans la rue, si je n'avais pas écouté le mac, je n'aurais pas été dans cette merde. Je ne voulais pas de pitié, parce que ça ne servirait à rien. Je me dégoûtais de moi-même. Je me haïssais. Pas une seule fois je ne m'étais rebellée contre le mac ou contre un client. Je subissais simplement, attendant que ça passe. Peut-être que j'étais assez folle au point de vouloir souffrir. De toute manière, je n'avais connue que ça. La nausée monta rapidement et avant que Miles ait pu faire le moindre geste, j'avais déjà sauté sur mes pieds avant de cavaler aux toilettes, rendre le maigre contenu de mon estomac. Je me vidais complètement et m'être brossée les dents, je reviens m'installer, légèrement chancelante, sur le canapé. Miles prit aussitôt la parole me proposant d'aller faire les courses pendant que je dormais. Je hochais doucement la tête et frissonnais légèrement quand il me toucha. Je rouvris les yeux à la fin de sa tirade et tendis approximativement avec un écart de cinq centimètres entre elles. Je montrais une toute petite partie.

    Alaska ♣️ Ça c'est ce que j'ai fais. Montrant l'autre. Ça, c'est ce qu'il me reste à faire. J'y crois pas. J'y crois plus.

    Je fermais les yeux et soupirais rebaissant mes mains. J'aurais voulu dormir simplement et ne plus penser à rien. Mais en ce moment, tout revenait. Du début à la fin. Daniel et le mac se mélangeaient, créant mes pires démons. Je restais un petit moment les yeux clos, puis, pensant que j'avais dû m'endormir, Miles bougea et je rouvris les yeux rapidement. Je tournais la tête vers lui et me relevais, pour le prendre dans mes bras, posant ma tête sur son épaule. Après un câlin, j'éloignais ma tête et le regardais dans les siens, mes mains autour de sa taille.

    Alaska ♣️ J'veux bien que tu ailles faire les courses et remplir le frigo, ça m'arrangerait. Y a la liste des courses dans la cuisine, je crois qu'elle est sur la table vue que je voulais y aller aujourd'hui. T'as de l'argent dans un pot aussi. Merci, mais te casse pas la tête à faire à manger, j'risque de rien prendre, j'ai pas faim …

    Je me hissais sur la pointe des pieds et après une légère hésitation, j'embrassais sa joue. Je sortis de son étreinte en douceur et pris la direction de ma chambre. Je poussais la porte et rentrais, commençant à chercher mon pyjama de partout. Je me rappelais l'avoir fait tourner dans une machine, et je pris un short bleu ciel pour dormir. Je fouillais un peu plus dans mon armoire et trouvais un tee-shirt de Thomas que j'enfilais rapidement. Je retournais dans le salon, éteindre le DVD et le ranger dans sa boite. Sauf que fatiguée, je m'allongeais deux minutes et mes yeux se fermèrent seuls. Je respirais l'odeur de mon copain dans le col de sa chemise et me roulais en boule dans un petit coin. Trop rapidement, je tombais dans le sommeil, n'entendant même pas Miles rentrer une heure plus tard.

    Spoiler:
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