Remember That Day
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

Partagez | 
 

 Ce n'est pas convenable - Timothy

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

Charlie-Blue I. Mclaren
« Charlie-Blue I. Mclaren »
IDENTITY CARD

Féminin
→ NOMS COMPLETS : Charlie-Blue Ivy Mclaren
→ SITUATION : Célibataire
→ PAPIERS : 3
→ BOULOT : Je ne sais pas encore ^^
→ J'AIME : Tout
→ J'AIME PAS : Rien



MessageSujet: Ce n'est pas convenable - Timothy   Ce n'est pas convenable - Timothy EmptyJeu 14 Mar - 5:12


⊱ Un hot-dog.



Je suis le genre de personne qui aime remettre les choses en question. Je ne suis pas quelqu'un qui juge sans avoir son propre opinion. Je suis sceptique et alors ? Je n'y peux rien c'est dans ma nature. Je ne me contente pas de ce que je vois, j'examine, me fais une idée et ensuite je juge. C’est pour cette raison que j’ai été en échec scolaire. Je n’acceptais pas ce que me disais mes professeurs. Ce n’est pas parce que c’est eux qui le disent que c’est forcément vrai. Mis à part les sciences qui sont exactes, la subjectivité de la littérature interdit à quiconque d’imposer son point de vue. C’est pourquoi, quand j’ai réussi à avoir ce poste à la librairie j’étais heureuse. Heureuse de pouvoir me faire mon point de vue et surtout heureuse de rappeler aux gens que c’est à eux de faire le leur. C’est vrai, lorsqu’ils me demandent mon avis sur tel ou tel livre, je leur réponds que mon avis n’est pas le leur. Si je vous dis que je ne l’ai pas aimé, dans ces cas-là vous n’allez pas l’acheter ? Et si dans le cas contraire je vous dis qu’il m’a plu, vous allez l’acheter ? Ce n’est pas logique. Et j’aime la logique. Bref. Il va bientôt être midi, et ça va être l’heure de ma pause. Je ne suis pas une grande fan des repas du midi. Je mange parce que j’ai faim et que mon ventre dicte mes conduites aux heures de repas. « Alessandro ! Je vais prendre ma pause ! » Alessandro c’est mon chef. Un vieux monsieur avec des lunettes qui lui tombent bas sur le nez. Il est adorable avec moi et il est toujours partant pour m’aider ou m’arranger. Je ne pourrais rêver meilleur employeur. « Pas de soucis Charlie, fais attention à toi ! » Comme je vous le disais, il est très attentionné. Je quitte la boutique le sourire aux lèvres. La librairie est plutôt sombre et froide. Lorsque je sors, la chaleur du soleil m’envahi et me fait un bien fou. La lumière est si agréable ! Je sors mes lunettes de soleil, attache mes cheveux en un chignon désorganisé et m’allume une cigarette. Première taff du midi, ce que ça fait du bien ! Je regarde les gens à travers mes lunettes, ils ont tous l’air si heureux de vivre … Et ils ont raison. C’est important de bien vivre sa vie. J’allais tourner au coin de la rue pour trouver un restaurant pas cher et assez rapide lorsqu’un slogan vint siffler dans mes oreilles : « Hot-dog! Ils sont bons, ils sont chauds! Venez goûter un bon hot-dog ! » Un hot-dog ? Ca fait une éternité que je n’en ai pas mangé et puis c’est rapide non ? Non ce n’est pas une bonne idée. Je continue de marcher et passe devant le marchand ambulant. Bon dieu ce qu’il doit avoir chaud lui ! Je lui accorde un regard et je suis surprise. Ce n’est pas le genre de personne que j’ai l’habitude de voir dans ce genre de post … C’est marrant. Je lui adresse un sourire et continue mon chemin.
Revenir en haut Aller en bas

Timothy O. White
« Timothy O. White »
IDENTITY CARD

Féminin
→ NOMS COMPLETS : Timothy Oliver White
→ SITUATION : compliquée
→ PAPIERS : 2
→ BOULOT : vendeur de hot dog ambulant
→ J'AIME : //
→ J'AIME PAS : //



MessageSujet: Re: Ce n'est pas convenable - Timothy   Ce n'est pas convenable - Timothy EmptyMer 20 Mar - 9:58


Comme tous les matins, Timothy s'était levé avant le soleil. Comme tous les matins, il avait avalé un bol de gruau d'avoine entière et était parti. Comme tous les matins, il avait couru le long de la plage, effrayant les goélands comme un enfant. Comme tous les matins, il était rentré trempé de sueur en même temps que le soleil s'étirait paresseusement dans le ciel. Comme tous les matins, il avait nourri son chat et avait filé sous la douche. Comme tous les matins. La routine était devenue une drogue pour Timothy. Il n'arrivait pas à faire changement, ça le terrifiait. Il s'était établie une routine depuis qu'il s'était installé à Buenos Aires, et il s'y tenait religieusement depuis deux ans. C'était une obsession pour lui, parce que c'était tout ce qui lui permettait de mettre son cerveau à off, de le fermer complètement : il le noyait dans le quotidien pour s'empêcher de penser. Il tuait petit à petit chacune de ses impulsions pour les remplacer par une logique rationnelle et indiscutable. Tout ce qu'il faisait était dicté par sa raison, son coeur n'était qu'un muscle vital, plus le centre de ses émotions, plus le dictateur de ses actions. Et il s'en portait très bien. Après sa douche, Timothy s'habilla d'un short et d'une camisole blanche, par-dessus laquelle il enfila une chemise très légère en coton bleu pâle. C'était l'heure de la journée qu'il détestait le plus : il y avait un creux entre le moment où il avait terminé sa routine matinale et l'heure où il commençait sa ronde de vendeur de hot-dog ambulant.

Comme chaque matin, toutefois, il laissa ses pieds le guider jusqu'à l'extérieur du quartier, où il entra dans un petit café. Attablé dans le coin le plus reculé de la petite salle à manger, il savoura un café noir tout en feuilletant le journal. Ça faisait bientôt huit mois qu'il avait trouvé ce bistro et il en avait fait son havre de paix puisque personne le dérangeait. Quand sa montre sonna, il se leva, alla payer sa consommation et souhaita une bonne journée à l'unique serveuse qu'il connaissait ― et qui le connaissait bien depuis le temps. Il lui restait une heure avant de commencer sa journée de travail. Il était dix heure du matin, les gens commenceraient à sortir pour leur pause du midi d'ici quarante minutes. Timothy ne retourna pas à son appartement; il continua vers l'extérieur du quartier et se retrouva devant le mini-entrepôt qu'il louait depuis un an et demi pour stocker ses réserves de saucisses, de condiments, de pain et de tout autre chose dont il avait besoin pour être un marchand de hot-dog digne de ce nom. Il avait bricolé l'ancienne charrette à hot-dog avec un stand mobile de crème glacée pour rendre son commerce mobile. Ainsi, il mit en marche le four, qui contenait déjà deux douzaines de saucisses crues, et se mit à pédaler en direction de sa première location.

Le soleil était haut désormais dans le ciel, et il chassait les mouches de sa spatule tout en faisant griller les pains. Le filet sur sa tête lui grattait, mais il connaissait les mesures d'hygiène nécessaires et le filet en faisait partie. il remit au touriste son hot-dog et le regarda le garnir d'oignons et de chou et de moutarde et de ketchup, mais il dû détourner les yeux quand il l'enfourna à moitié dans sa bouche. Frissonnant de dégoût, Timothy salua les gens et enfourcha la selle de son stand mobiel pour se rendre à Plaza Serrano, où il passerait la plus grande partie de l'heure du dîner puisque c'était là qu'il avait le plus de clients. Il s'installa tranquillement, il était pile midi, les gens commençaient déjà à s'agglutiner autour de lui. Sourire aux lèvres et le coeur rempli de joie, Timothy distribua ses hot-dog, prenant le temps de papoter avec quelques uns de ses fidèles clients. Ses bras musclés sont dorés et luisent d'une fine couche de sueur; il fait de plus en plus chaud, mais il est habitué et il a toujours aimé la chaleur plus que le froid. Il essuie son front qui perle et regarde autour de lui alors que les clients se dispersent, savourant leur dîner rapide. Passe devant lui une jeune femme, ses longs cheveux bruns ondulent au vent. Il attrape une bouffée de son parfum alors qu'il inspire pour scander sa fameuse phrase « Hot-dog! Qui veut un hot-dog! Ils sont chauds et délicieux! » Elle lui sourit et à sa grande surprise, il lui sourit aussi, mais ce n'est pas le même sourire qu'il offre aux clients potentiels. Elle a une façon de lui envoyer ce regard, et Timothy la suit des yeux, jusqu'à ce qu'il réalise qu'elle a échappé quelque chose.

Poussé par une raison qu'il ignore, il se lance sur l'objet perdu et l'appelle d'une voix forte :

« Mademoiselle! Vous avez fait tombé quelque chose! »

Et il attends, un peu béatement, que cette inconnue se retourne.
Revenir en haut Aller en bas

Charlie-Blue I. Mclaren
« Charlie-Blue I. Mclaren »
IDENTITY CARD

Féminin
→ NOMS COMPLETS : Charlie-Blue Ivy Mclaren
→ SITUATION : Célibataire
→ PAPIERS : 3
→ BOULOT : Je ne sais pas encore ^^
→ J'AIME : Tout
→ J'AIME PAS : Rien



MessageSujet: Re: Ce n'est pas convenable - Timothy   Ce n'est pas convenable - Timothy EmptyDim 24 Mar - 22:12


⊱ Un hot-dog.



L’odeur des hot-dog remonte jusque dans mes narines pourtant imbibée de nicotine. Ca sent rudement bon en réalité … Et surtout ça me rappelle Judah. Il avait l’habitude de m’emmener avec lui chercher des hot dog le soir en semaine quand on n’avait pas envie de rentrer tout de suite. On se le commandait, on avait notre petit rituel avant de l’avaler goulument : toujours tchiner et dire « bon appétit ». A ce souvenir, un sourire s’étire sur mon visage. Bordel ce qu’il me manque. Il ne se passe pas un jour sans que je pense à lui, sans avoir cette blessure qui ne cicatrisera jamais. Quand je repense à la condition humaine je me dis qu’on est tous des pauvres gens qui ne font que retarder l’inévitable. Mais étant donné qu’on a qu’une chance, autant la saisir et en profiter un max, ce n’est pas quand on sera mort que l’on pourra s’amuser et je ne veux pas mourir avec des regrets. C’est pourquoi, je vis ma vie à fond et je fais tout ce qu’on doit faire dans une vie. Mais manger un hot dog alors qu’elle tente un régime ? Vraiment les deux ne vont pas ensemble. Au slogan du vendeur ambulant, elle ne put s’empêcher de rigoler et du lui offrir son plus beau sourire. Vous savez le plus sincère, les yeux en amande, les dents blanches dévoilée et les petites pattes d’oie à la pointe des yeux. Ce sourire là je ne l’offre pas à tout le monde, mais à ce vendeur, j’en avais envie, parce qu’il m’a rappelé un bon souvenir que j’avais avec mon frère. J’aime me rappeler des bons moments car j’ai tendance à me focaliser sur les mauvais. Cette fois donc j’ai souffert de son manque mais pas comme d’habitude. Bref. Je continue mon chemin sur la place, j’ai repéré un petit restaurant où je pourrais très certainement manger une salade. Par ce temps, rien ne vaut une bonne salade fraiche. Je ne remarquais pas que mon portable se faisait la malle en tombant de ma poche. Je m’éloignais de plus en plus de lui, je ne le reverrais jamais et surtout je serais perdue. Comme chaque individu sensible aux nouvelles technologies, mon portable c’est ma vie. Il y a tout dedans et surtout des photos que je ne veux pas perdre. Bref quand je me rendrais compte que je ne l’ai plus, mes larmes seront intarissables et sombrait de nouveau dans une dépression chronique. J’allais tourner à l’angle de la rue. «Mademoiselle! Vous avez fait tomber quelque chose! ». Je me retourne. Le vendeur ambulant avait mon portable dans ses mains, il m’attendait sur la place. Instinctivement, mes mains virent tâter mes poches, comme pour vérifier que c’était bien mon portable qu’il me présentait. Mes poches sont définitivement vides d’une présence téléphonique. Je me maudis d’avoir laissé tomber mon petit bijou et le rejoint assez rapidement. Je récupère mon bien et remercie grassement ce cher jeune homme qui venait de sauver mon portable. « Je ne sais comment vous remercier … Merci infiniment … C’est toute ma vie qui est dans ce petit truc et je ne sais pas ce que j’aurais fait si je l’aurais vraiment perdu. Merci encore. S’il y a la moindre chose que je puisse faire pour vous n’hésitez … Pas ? » Je mis quelques secondes à finir ma phrase. Le vendeur avait dû laisser son stand sans surveillance pour ramasser mon téléphone. Du coup certains ne se sont pas gêné pour se servir dans son chariot. Etant de dos, il ne pouvait voir ce que je voyais.« Merde, il y a des cons qui sont en train de se servir dans votre stand !! »
Revenir en haut Aller en bas

« Contenu sponsorisé »
IDENTITY CARD




MessageSujet: Re: Ce n'est pas convenable - Timothy   Ce n'est pas convenable - Timothy Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

Ce n'est pas convenable - Timothy

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Remember That Day :: || Les arrondissements de Buenos Aires || :: Puerto Madero; :: Plaza Serrano-