Chapitre 1 : « L’important, c’est pas la chute. C’est l’atterrissage. »

« J'ai atterri sur cette putain de terre, un magnifique jour de juillet. Je suis né en pleine canicule sous un soleil radieux et rien que pour ça, on aurait pu penser que j'aurais une vie aussi belle que le temps de ce jour là. Et bien, ne vous fiez pas aux apparences, ma vie ne ressemble en rien au superbe jour de ma naissance. Bon par où commencer ? Vous voulez vraiment connaître toute ma vie ? Je n'ai jamais cru aux thérapies et au psychologues de votre genre mais puisque je suis obligé de discuter avec vous plusieurs fois par semaine, autant faire en sorte que ça se passe bien. Accrochez vous, certains de mes souvenirs sont assez flous parce que j'ai trop souvent fait en sorte de les oublier... 
Bien commençons. Mes parents se sont rencontrés sur les bancs de la fac. Je crois pouvoir dire qu'ils sont tout de suite tombés fous amoureux l'un de l'autre. Entre eux, c'était une évidence. Ce genre d'histoire qui existe rarement. Ma mère s'en sortait plutôt bien avant de rencontrer mon père pourtant. En effet, elle réussissait bien ses études, avait une famille formidable et aucun problème particulier mais voilà, il a fallu qu'elle s'intéresse à un type aussi naze que mon père. Comment dire, mon père n'est rien d'autre qu'un putain de drogué. Du moins c'est ce qu'il était à l'époque ainsi que la dernière fois que je l'ai vu. Je me suis toujours demandé comment il avait réussit à rentrer à la fac. Je crois qu'à l'époque, ce n'était pas aussi dramatique. Le fait de rencontrer ma mère et d'en tomber amoureux aurait pu l'aider à changer mais ça n'a pas du tout été le cas. Il a continué à s'enfoncer dans la drogue et l'alcool et le pire, c'est qu'il a fait plongé ma mère avec lui. Elle s'est mise à détester sa famille, puis à arrêter ses études, tout comme mon père et ils ont fini par enchainer les boulots pour pouvoir payer leur putain de drogue et leur appartement minable. Et pour couronner le tout, ils avaient oublié l'existence du préservatif ou de la pilule car je suis venue au monde ! Putain, mais l'avortement c'est légale merde, elle n'aurait pas pu y penser. Et bien non ! Ma mère m'a mise au monde un jour de juillet dans le plus grand hopital de New York. Je crois que c'est à partir de là que je peux dire que ma vie a été un véritable enfer. A peine sortie du ventre de ma mère, j'ai été hospitalisé parce que j'étais en manque. En manque de quoi ?! Et bien de la putain de came que ma mère avait sniffé durant toute sa grossesse. J'aurais peut être du en crever... Mais non, je suis sortie de la clinique bien en vie et j'ai alors été plongé dans un tourbillon infernale. Je ne me souviens plus des premières années de ma vie mais d'après ce qui m'a toujours été raconté, j'ai été très jeune livré à moi même. Avant ça et bien, ma mère devait quand même me nourrir et me mettre au lit. Dés l'école maternelle, un signalement auprès de l'aide sociale à l'enfance à été fait par ma maitresse. Il faut dire que j'avais un comportement plutôt étrange. Je n'écoutais rien, répondais tout le temps et passais mon temps à frapper les autres enfants. Bon, je pense que j'ai toujours eu un esprit rebelle dans l'âme mais peut être qu'en effet, à trois ans, ce n'était pas normal. J'ai donc été placé durant plus d'un an dans un foyer de l'enfance mais ma mère a finalement réussit à récupérer ma garde. Elle avait soit disant changé durant cette année là. Elle avait quitté mon père et avait même réussit à faire croire à tout le monde qu'elle ne se droguait plus. Foutaise ! Elle n'avait pas du tout changé. Je suis revenue vivre avec elle et quelques temps après, mon père s'est pointé totalement ivre et ils se sont remis ensembles et l'enfer à continuer. Cependant, j'étais gosse moi, et tout ce que je voulais, c'était vivre avec mes parents alors j'ai décidé de ne rien dire à personne et je me suis calmée à l'école pour pas qu'un autre signalement soit fait auprès de mes parents. Je devais avoir cinq ans quand mes parents ont encore une fois eu un oublie de moyen de contraception. Et c'est comme ça que ma petite soeur est venue au monde. Je crois que c'est à partir de là que j'ai vraiment pris conscience que j'avais une vie de merde et que je devais surtout faire en sorte que ma soeur n'ait pas la même vie que moi. Je l'ai tout de suite protégée contre mes parents, contre le monde et contre la vie ! Je devais lui apprendre à quel point la vie était une garce. Je ne voulais pas qu'elle tombe de haut plus tard. J'ai toujours pris soin d'elle. J'avais beau à avoir que cinq ans, je me levais la nuit pour lui donner son biberon quand mes parents étaient trop ivres pour l'entendre, je la changeais, l'endormais etc...Ma mère, ça l'arrangeait bien. Elle ne s'en occupait pas du tout. Petit à petit, nous avons grandis et nous avons aussi assister à la vie misérable que mes parents avaient...Nous les voyons se détruire au fur et à mesure sous nos yeux et pour être honnête, aucun de nous deux, n'a jamais essayé de les sauver. Ils voulaient crever, ce n'était pas notre problème !