Sing or Leave (Pixie :D)

La dernière chanson, la dernière note et un souffle qui ne semblait plus revenir. Je regardais d'un air endormi les gens autour de moi... Toujours les mêmes tête d'homme saoul revenant chaque jour de leur sainte vie. J'en étais venue à la conclusion qu'ils ne m'écoutaient pas, me matant d'un regard vide et absent. Quoi de plus réjouissant comme publique ? Avais-je vraiment le choix ? Si je voulais manger, survivre et me déplacer j'avais besoin de cette emploie. Je sentais tout de même la sensation étrange de vendre mon âme au diable... J'exagérais peut-être supportant mal les regards vicieux posé sur ma petite robe noire. Malheureusement pour moi, je n'étais douée en rien sauf chanter. J'avais bien essayé quelques autres petits boulots, mais ayant arrêté les études pour mon ancienne carrière à Broadway, je n'avais rien d'intéressant pour un employeur sauf ici. On pouvait bien me critiquer, rire, et encore pire...J'étais tout de même la star ici...C'était moi la soliste principale ide cet endroit, mais de toute façon cela ne m'avançait pas à grand choses...J'avais seulement une place à moi dans les coulisses et le choix des chansons....Sinon je n'étais tout de même qu'une attraction de bar. Brr cette phrase sonnait terriblement fausse à mes oreilles.

Tous les jours, le même publique les mêmes chansons, j'en devenais morose et bougons. Mes nerfs me jouaient des tours et décidément je n'étais qu'une grosse chiante. Dans ce genre de moment, les gens surtout le staff, m'évitaient sachant bien ô combien j'étais sympathique. Malheureusement les clients eux n'avaient pas ce genre de délicatesse à mon égard et après quelque insulte et commentaire grossier je devenais assez méchante pour mordre. Mais la goutte qui fit déborder le vase fut la monnaie qu'on jeta sur le plancher de la scène. J'étais descendue assez bas pour être considérée comme une musicienne de métro. S'en était trop, j'étais peut-être une diva, mais j'en avais marre et si je ne voulais pas commettre un meurtre, me calmer l'esprit devenait une nécessité quasi vitale.

5 minutes de pauses les gars

Dis-je au musicien qui m'accompagnait et qui savait qu'arrêter à cette heure de la soirée nous vaudrait les foudres du patron, mais j'étais décidée et rien ne m'empêcherais de m'asseoir au bar quelques instants avant de retourner dans la fosse au lion. (...)La fin de cette soirée se passa aussi lentement que 10 heures de torture. À la fin , je n'en pouvais plus ainsi que ma pauvre voix et mes pieds endoloris. Je me sentais sale de fumé, d'alcool, d'insultes et de fatigue. Je sortis fumer une clope à l'extérieur. Le bar fermait, les concierges balayaient d'un air morose et le barmaid essayait avec peine de sortir les clients résistants et amoché de l'établissement. C'est alors qu'à la lumière de la lune, je vis une tête blonde qui m'était malheureusement trop familière. Un grand sourire aux lèvres je m'empressai de crier.

Et Diva...Contente de te voir, mais les gamines devraient faire dodo à cette heure.

Je lui fis un petit sourire mesquin avant d'ouvrir la porte l'invitant à rentrer dans notre ancienne arène. L'occasion même à pareille heure ne pouvait être éviter. Ma meilleure ennemie...Un duo explosif aux voix forte, puissante et concurrentiel. Aurais-tu peur de moi belle blonde ?

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Y en a marre de se terrer au fond de mon appart. Y en a ras le bol de ne rien foutre, de se morfondre sur mon sort sous prétexte que je ne suis qu'une pauvre fille, une ratée qui ne sait rien faire. C'est faux ! J'ai réussis enfin à quitter se travail de merde pour percer dans ce que je veux vraiment faire. La photo. Et puis il ne faut pas oublier que je sais chanter. Même si j'ai du mal à me l'avouer, j'entend bien que je ne chante pas comme toutes ses filles qui se croient belles & qui pensent avoir un don, ayant un minimum l'oreille musicale, c'est clair qu'elles chantent comme des casseroles, leur voix ne porte pas du tout ... Enfin bref tout ça pour dire que je ne suis pas une ratée. C'est décidé ce soir je bouge. Au Sahara, June m'a demandé de venir, espérons qu'elle ne fasse pas le même coup que la dernière fois.

Je réitère tout comme la semaine dernière, je me remet face au miroir, je me vois, moi, Pixie Summer Sanders, toujours la même, inchangée, fidèle à moi même. Miles n'est toujours pas revenu & je ne sais pas s'il rentrera un jour, mais je sens que j'ai changé. Je se passe un peu de mascara, du fond de teint histoire d'estomper les cernes qui se sont formées suite à plusieurs nuits passer au boulot. Les heures sont moins ingrates qu'avant mais elle reste difficiles car je dois entretenir mon corps. Je m'avance vers mon armoir à double battant & l'ouvre. Je choisis tant bien que mal une petite robe avec des motifs papillons dessus, je passe un serre tête dans mon épaisse chevelure blonde & c'est parti. J'arrive enfin au bar & surpriiiiiise ! June a bien réitéré. Putin, elle me blase. Elle a encore invité les mêmes filles que la dernière fois & je ne les aime toujours pas. Je les zappes cette fois, je vais directement voir June & lui dit d'une voix qui se veut ... Convainquante dirons nous.

PIXIE : Punaise June ! Je suis sûre que tu n'as même pas remarqué que j'étais partie bien avant la fin la semaine dernière ...
JUNE : Eum ... C'est a dire que ...
PIXIE : Te fatigues pas, je me casse tout de suite. On se téléphone hein. Ciao.

Une fois de plus je me casse avant tout le monde. Je suis blasée encore une fois. A croire que personne n'est important à mes yeux, que je ne sais plus comment on s'amuse, ce que c'est qu'une soirée entre filles dans un bar. Je n'ai pas les mêmes jeux qu'elles. Mais je les envies ... Ce sont des filles faciles qui ne connaissent rien à la vie ... J'aimerai être comme elles ... Des fois, parce qu'être bête à plein temps non merci --". Une nouvelle fois je marche dans les rues seule, mais cette fois j'ai un but. C'est l'heure de fermeture dans le bar ou je bossais & je sais que je vais y retrouver quelqu'un que je déteste. C'est avec un grand sourire que je constate que j'avais raison. Fiona est là, comme je l'espérais, elle aussi son grand sourire sarcastique : ma meilleure rivale.

FIONA : Et Diva...Contente de te voir, mais les gamines devraient faire dodo à cette heure.
PIXIE : Etonnant, tu ne dors pas ?

J'adore l'ironie que j'ai avec Fi'. Elle est insuportable, mais je l'aime bien. Bizarrement j'adore que l'on se retrouve toutes les deux pour se faire des petits battle de chant. C'est la seule fille que je connaisse qui a une voix qui porte autant & qui reste toujours dans la bonne tonalité. Nos duos sont justes parfaits.

FIONA : Aurais-tu peur de moi belle blonde ?
PIXIE : Jamais & toi ma petite ?

J'entre dans le bar. Je pose mon sac à main & je monte sur scène. Je me rend compte qu'il n'y a qu'avec elle que j'ose chanter & a pleine voix. Je l'invite en parlant à travers le micro à me rejoindre & lui demande qu'elle chanson veut-elle chanter ce soir.

Moi gamine ? jamais voyons...À quelques détails près du moins. Je n'étais pas une gamine, car malgré mon très jeune âge, j'avais appris à me débrouiller seule et malheureusement, comme beaucoup de jeunes filles du milieu pauvre de Buenos Aires, j'ai grandi avant l'âge. Avais-je vraiment le choix de toute façon, mais malgré tout j'avais toujours eu le temps et l'occasion de faire des bêtises et encore aujourd'hui, je restais une grande enfant dans l'âme et c'était probablement pourquoi j'adorais m'adonner à ce genre de petite compétition avec Pixie, histoire de décompresser et d'enfin m'amuser un peu en chant et non en utilisant ma voix pour le plaisirs de vieux pervers. M'amuser...Voilà un concept lointain depuis plusieurs semaines et qui me semblait tellement flou. Je ne savais pas du moins je ne savais plus comment m'amuser...Simplement, sans me tracasser ou angoisser de tout et de rien. Essayer d'oublier tout ce qui se tramais autour de moi et pour une fois...de ne penser qu'à moi et moi seule.. Théoriquement du moins, car je devais garder un oeil sur la petite blonde impitoyable à mes côés.

Moi et Pixie...Notre relation semblait chaotique, mais c'était encore pire. Ô combien de fois je l'avais détestéalors qu'en d'autres temps, nous étions presque des amis. Relation étrange que je n'arrivais toujours pas à décrire, mais qui, il fallait le dire, n'était pas banal. Au contraire du bonjour poli et du regard gêner, notre relation se résumait en tout le contraire. Rien n'était simple de toute façon lorsqu'il s'agissait de la jolie blonde et la moindre note de musique nous faisait grimper au rideau.
La moindre accusation de fausse note nous donnait des envies meurtrières.

Oui je dors...Du moins ma doudou m'attend Back Stage...je vois que tu portes la tienne pour ne pas la perdre.

Faisant référence à ce que portait ma jeune compagne Je,satisfaite de mon sens de la répartie, jlui rendis un gentil sourire avant d'agripper le micro près de moi.

Je n'ai surtout pas peur de toi.

L'excitation et l'angoisse montait à mes veines, comme avant chaque prestation petite ou grande soit-elle. C'était la musique en général qui me procurait ce sentiment d'euphorie qui allait de sois avec celui de mon stress quasi incontrôlable. J'adorais chanter, la question ne se posait même pas, mais rien au monde ne me causait plus de maux de ventre et d'anxiété...^Pourquoi? Seulement, car j'étais beaucoup trop perfectionniste et n'acceptais pas qu'une performance, aussi petite soit-elle' ne soit pas parfaite. Même sous la douche je ne faisais aucune fausse note. Malgré ce petit désagrément, chanter devenait vital et j'acceptais avec plaisirs toute situation qui me permettait de pousser quelques notes même pour une malsaine et étrange compétition.

Commençons par quelque chose de facile veux-tu...Humm

un sourire aux lèvres et un regard plein de défi.
J'appuyai sur un petit bouton et les premières notes de I dreamed a dream retentirent dans tout l'édifice.
Prête chérie?

FIONA : Je n'ai surtout pas peur de toi.
PIXIE : Tant mieux ça n'aurait pas été drôle.

FIONA : Commençons par quelque chose de facile veux-tu...Humm
PIXIE : Facile mes fesses oui !

I dreamed a dream

PIXIE : Juste wahouuuu !

J'adorais cette chanson, elle me donnait l'impression de m'envoler dans une tempête de notes et de mot qui me transportait ailleurs, qui me sortait de moi-même. J'en avais bien eu besoin toute ma vie de cet échappatoire essentiel à une existence potable. Lorsque la vie vous tourmente de mille façons, un seul moyen de s'accrocher: un micro, une jolie blonde talentueuse à vos côtés et une nuit qui ne semble jamais se terminer. Je pouvais même dire que je m'amusais...et oui, même moi j'étais capable de me sortir de mes tourments pour me bouger les fesses dans une compétition amicale, mais tout aussi enflammée.

Facile mes fesses oui !

Je lui fis un petit sourire mesquin, dieu sait que j'adorais l'énervée et je crois que sans ce petit jeu perpétuel, notre relation aurait été beaucoup moins spéciale et j'ose même croire, idyllique.

J'aurais pus choisir À la claire fontaine, mais tu as tout de même du talent et je ne voulais pas y faire affront en choisissant quelque chose de calibre amateur tout de même....À moins que tu sois de ceux-là..

Je ne pouvais pas mentir, Pixie était réellement douée et j'adorais avoir une partenaire de ma trempe ce qui, je dois dire, n'arrivat pas souvent... Je ne veux pas dire par là que je me crois plus douée que qui quiconque, mais les soirées Karaoké auxquels j'ai pu assisté m'ont détruit les oreilles durant des semaines. Alors, lorsque j'avais l'occasion de partager la scène avec une voix aussi mélodieuse, j'en profitais au maximum.

Durant toute la chanson et ce jusqu'aux dernières notes, un sentiment de plénitude et de bien être m'envahit. Parfaitement à l'harmonie, les notes s'enchaînaient sans le moindre faux pas et jusqu'à la fin de la chanson nos deux voix semblaient ne faire qu'une autant différente étaient-elles l'une de l'autre. Lorsqu'il n'eut plus un son je me retournai vers mon amie un grand sourire aux lèvres. Ce genre de sourire avait été absent de mon visage durant un moment et cela faisait beaucoup de bien de le retrouver parmi mes expressions quotidiennes.

J'exige un tel duo à chaque soir...C'était génial...Tu as du talent petit ninja.

Alors que j'étais sur mon envolée de compliment, j'entendis ce petit raclement trop familier et me tourna vers le sale con qui me donnait chaque semaine à peine de quoi bouffé tout en trouvant le moyen de réprimander chaque performance dans son bar crasseux. C'était bien la dernière personne avec qui j'avais envie de discuter surtout après une soirée passé dans cet endroit miteux, mais je lui devais tout de même des explications pour notre petit spectacle...

Monsieur Garcia...eeeee. Nous répétions un spectacle oui...oui c'est encore un projet, mais bon peut-être qu'un jour ce sera la tête d'affiche de votre bar...

Je lançai un petit coup d'oeil à Pixie pour qu'elle embarque dans le jeu. J'aurais toujours l'occasion de lui dire que le ''spectacle'' était finalement annulé et de toute manière je n'avais rien trouvé de mieux dans le peu de temps de réaction qui m'avait été accordé. Je me mordis les lèvres en me tordant nerveusement les mains, attendant sa réponse, mais aussi celle de ma compagne...

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