Remember That Day
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 Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU

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MessageSujet: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyMar 26 Juil - 9:39

Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU Tumblr_loumupDwM31qjcvdho1_500
Nevaeh & Nathaniel



Je marchais, hantant les couloirs de ma propre demeure. L’impression d’être une étrangère. L’impression de ne plus être sur Terre. Tout était tellement silencieux, je n’entendais que mes pas résonner sur le carrelage froid de la maison. Seul mon souffle et le tic-tac de la grande horloge accompagnait ma détresse. Je ne savais pas où aller, je ne savais pas quoi faire. L’impression d’être l’ombre de moi-même… J’avais envie d’hurler, de sortir tout le mal qui régnait en moi, toutes mes idées sombres, ma douleur, mon envie de crever, j’avais envie de tout extérioriser mais non. Je gardais. Parce que dans le fond, j’en avais pas plus envie que ça. Ca m’apporterait quoi ? A part souffrir un peu plus ? Parce qu’ils n’étaient plus là. Je n’avais personne vers qui me tourner. Je m’arrêtais devant la chambre de Leanne, à l’étage, et j’imaginais cette enfant dormir dans le lit qu’on avait monté pour elle. Ca ne se passerait jamais. Leanne ne verra jamais la chambre qu’on avait fait rien que pour elle, travaillé pendant des semaines, les armoires déjà remplis d’habits et des peluches à tous les coins de la chambre. Leanne était morte. J’arrachais les lettres roses sur la porte pour les balancer par terre avec énervement. Les larmes me montaient aux yeux et je rentrais dans la chambre, faisant tomber chaque objet sur mon passage, du bout du doigt. Je sentais la tristesse me bouffer, le regret, la culpabilité aussi. Je n’avais pas profité d’elle. Je n’arrivais pas à l’aimer comme elle le méritait. Tout comme Miguel. Il aurait pu mourir pour moi, il aurait pu décrocher la lune, vendre son âme au diable, et moi… Mo je l’ai trompé avec un homme qui à présent avait coupé les ponts. Disparu de la circulation. Et je comprenais que Miguel quitte la ville, le pays même… Il avait pris ses affaires, le chien, sa voiture, et byebye Buenos Aire. Quand je suis rentrée de l’enterrement de Leanne il y a trois jours, il n’était déjà plus là… Je lui avais avoué, il y a cinq jours, que je l’avais trompé avec Nathaniel. Cette nuit était tellement étrange… Rien de sexuel entre nous, non. On avait passé la nuit sur mon yacht, qui n’avait même pas quitté le port, et ce fût des baisers, des caresses, de la tendresse… De la passion à l’état pur. Et je voulais m’enivrer, encore et encore de son parfum, des frissons qu’il me provoquait mais je n’avais pas le droit. Le retour à la réalité fût dur, très dur. J’avais eu l’imbécilité de croire que quitter Miguel serait la meilleure chose à faire, parce que je devais donner un sens à cette relation qui naissait un peu plus à chaque rencontre avant de mourir à chaque séparation. Parce que oui, j’avais l’impression qu’à chaque fois qu’on se quittait, c’était la fin. Parce qu’il devenait un fantôme. Avais-je fait quelque chose de mal ? Dans mes paroles, avais-je dis quelque chose qui n’allait pas ? Je l’avais appelé, à plusieurs reprises, pendant des heures durant quand on m’a annoncé la mort de ma fille. Rien. J’ai même supplié son répondeur pour qu’il me réponde. Rien. Il avait une fois de plus disparu de la circulation… Peut être que finalement, il n’avait que de belles paroles. Il avait de nouveau prit la fuite, fuit la réalité qui s’offrait à nous. Nathaniel ne devait pas avoir envie d’être le compagnon de quelqu’un… C’était comme ça, je devais me faire une raison. J’avais foutu mon couple en l’air pour une passion dévorante qui me bouffait de jour en jour, pour un homme qui m’avait abandonné…
Je descendis dans le salon, les yeux rouge de désespoir. Je m’assis sur le canapé, allumant la télé et mettant le son trè fort, comme pour tuer ce silence qui me tiraillait les oreilles. Je saisis mon sac à main et farfouillait dedans pour en ressortir un petit sachet. Du cannabis. Dans le fond, c’était très simple de s’en procurer. J’aurais jamais cru mais c’était le cas. Suffisait de s’adresser aux bonnes personnes. J’ai demandé à un ancien mannequin qui travaillait pour moi quand l’entreprise était encore debout à Buenos Aire. Elle m’a conseillé un vendeur qui prenait cher, mais qui vendait de la bonne marchandise à l’angle d’une ruelle dans santa fe. Je m’en roulais un, du mieux que je pouvais. C’était le premier que je me faisais après tout… Et je l’ai allumé. Laissant l’effet des plantes agir doucement, je m’affalais dans le canapé et fermais les yeux. Ca tournait déjà légèrement, je ne supportais pas les effets de l’herbe. Mais je m’en fichais, je voulais oublier. Je ramenais le joint à mes lèvres et tirais une latte dessus avant de me lever. La déchéance, oui. Je tombais peut être bien bas, c’est vrai. Mais la semaine dernière, après avoir fumé ce truc, je me sentais tellement mieux que je voulais retenter. Oublier cette vie de merde qu’on me donnait et relativiser. Mais ça n’avait pas l’air de fonctionner… J’avais toujours les idées noires, mais fallait rajouter le poids de la culpabilité sur les épaules, et l’envie de crever. Oui, j’avais envie de crever. Le sort s’acharnait tellement sur moi depuis des années, je ne devais pas mériter de vivre… Laissant tout sur la table, je sortais dans mon jardin, le joint coincé entre mes doigts. La nuit était tombée, le jardin était éclairé par els quelques lumières mises au sl, planté dans l’allée et tout autour de la piscine. Sinon, le noir total. Seule la lumière du salon et le son cinglant de la télé manifestait une source de vie dans la maison. Je m’approchais de l’eau bleuté de la piscine. Miguel en voulait absolument une, parce que ça faisait classe et qu’une villa à Buenos Aire sans piscine n’était pas une véritable villa. Certes. Je m’approchais du plongeoir et montais dessus, avec un sourire aux lèvres. J’adorais l’eau, oui. Mais j’avais toujours cette peur bleue de rentrer dedans. Celle là était profonde de plus de trois mètres au niveau du plongeoir, se réduisant à un mètre de l’autre côté. Au bord de celui-ci, je regardais l’eau. Elle semblait si proche… Et tellement en mouvement aussi. Ca devait être l’effet de la drogue fumée. Le vent soulevait doucement mes cheveux bouclés et ma robe noire en dentelles. Ca devait être la seule chose apaisante en plus du cannabis ces derniers jours. La fraicheur de la nuit noire. Je pris une nouvelle latte de ce doux poison et je jetais le mégot encore allumé sur le carrelage autour de la piscine et j’avalais la fumée avant de la laisser ressortir. Tout arrêter. C’était mieux pour tout le monde. Mieux pour moi. Pour une fois, j’avais envie d’être égoïste. Bras tendu, yeux fermés, je me laissais tomber dans la piscine mortelle. Oui, j’aurais du apprendre à nager, mais pour une fois, ça me servait à quelque chose. Mettre fin à cette douleur qui pulvérisait mon cœur. M’abandonner à l’eau comme les gens autour de moi m’abandonnaient continuellement…


Et je vis le sourire de mon père.
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Nathaniel Crawn
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyJeu 4 Aoû - 0:27

« Et il se perdait dans les méandres des ombres chassant les dernières lueurs du jour. Poussière ballotée par le vent il laissait vagabonder son âme sans parvenir à reprendre un rythme de vie qu’il aurait pu considérer normal. Car depuis cette nuit là plus rien n’avait de sens, car il avait perdu toute notion du temps à la seconde où ce corps avait quitté ses bras et, où, une fois encore, il disparu sans lui laisser la chance de pouvoir ne serait-ce que lui dire au revoir. Comportement infâme et O combien contradictoire qu’on tenu des paroles dont il l’avait assiégé ce soir là. Il voulait se battre, se battre pour la conquérir, pour la faire sienne et détruire à tout jamais les possibles d’un amour avec un autre homme que lui. Ainsi, Nathaniel c’était de nouveau glissé dans sa vie, s’imposant outrageusement avant de prendre la suite, effrayé par la tournure que prenait leur relation. Non, il n’y avait rien eu de sexuel cette nuit là, aucun soupir de plaisir mais juste ce bonheur simple et délectable d’être dans les bras de celle pour qui il serait prêt à se damner. Donnant un coup de pied dans un cailloux Nate revit pour la centième fois la pureté de se corps glissant sous ses doigts. Il revit ce visage illuminé d’un sourire et ce regard aux tendres profondeurs dans lesquels il aurait aimé se noyer à jamais. Nevaeh demeurait son ange et son Diable, sa liberté mais également sa plus grande faiblesse si bien que cette nuit encore, Nathaniel se sentit si proche du vide, si hésitant et tremblant tel un enfant perdu qu’il avait préféré laisser la jeune femme s’éveiller sans lui à la lueur du jour. Il l’avait quitté après avoir déposé un dernier baiser sur ses lèvres avant de retrouver les cris matinaux des pêcheurs et autres marchands venu envahir le port. Et puis… Les jours passèrent. Prenant soin de garder son portable éteint afin de ne risquer aucune tentation le jeune homme avait alors tenté de nourrir son existence d’un semblant de normalité. Retrouver un job décent et un petit appartement fut ainsi ses occupations majeurs qui lui permirent peu à peu d’oublier le comportement outrancier qu’il osait adopter. Et les jours continuèrent de défiler. Interminables et rythmés par un rythme de vie qui ne lui ressemblait guère Nathaniel se laissant portant pousser par cela sans chercher à lutter contre cet étrange sentiment qui naissait en lui peu à peu. Ainsi, le jeune homme travaillait puis rentrait chez lui se conformant à la vie de tout homme solitaire si bien qu’il finit par se nier lui-même. Plus rien n’avait de sens ni lui, ni cet appartement miteux dans lequel il ne se sentait pas à sa place. Nathaniel ne se sentait plus lui-même et sa perte de mémoire persistante le rendait chaque jour plus affable et plus sombre. Une autre partie de lui s’éveilla alors si bien qu’après son travail Nate prenait le chemin de la débauche et passait ses nuits à boire wiski sur wiski tout en voyant sa vie se consumer à la vitesse des cigarettes qu’il fumait les unes après les autres sans en ressentir le moindre plaisir. En une semaine, l’homme fier et solide c’était transformé en rat alcoolique dont les traits tirés par le manque de sommeil lui ajoutait brutalement une dizaine d’année qui le rendait aussi laid et pitoyable à observer. Sa flamme de vie était entrain de mourir jusqu’au jour où, enfin, il se décida à allumer son portable qu’il retrouva par hasard, perdu dans une poche d’un vieux jean rapiécé qu’il avait négligemment oublié dans un recoin de son appartement. Passant une main dans ses cheveux il avait néanmoins marqué une hésitation avant de céder à la tentation priant silencieux pour que Nevaeh n’ai jamais cessé à le joindre signe qu’elle serait parvenue à retrouver sa vie paisible avec son mari et sa petite fille laissant ainsi Nathaniel à son désespoir et sa tactique morbide d’autodestruction.

Déferlante de sensations entre peur, colère, tristesse et dégoût. Dégoût de lui-même et de ce qu’il avait provoqué. Tristesse pour cette femme qui, une fois encore, venait de voir dépérir un être cher. Colère contre cet homme inconnu parti tel un voleur et contre lui-même. Jamais, O grand jamais il n’aurait pu penser que Nevaeh aurait agit ainsi. Pauvre con, Nathaniel avait préféré se conformer à la certitude qu’elle avait rejoint sa petite vie, retrouvée les bras de son mari sans songer à lui parler ne serait-ce qu’une seule seconde de cette nuit qu’elle passa dans ses bras. Sans doute avait-elle crut en un avenir possible, en un nous existant et Nathaniel imbécile avait préféré l’effacé une fois encore de sa vie. Et maintenant… Pouvait-il véritablement revenir auprès d’elle ? Était-il convenable d’apparaitre et de disparaitre ainsi sans crier gare ? Et quand bien même… Pourrait-elle acceptée qu’un homme lui ayant causé tant de douleurs revienne à la suite d’un décès qui devait lui crever le cœur ? Non… Nate aurait certainement le droit au plus dur et cru sermon de son existence néanmoins il ne pouvait supporter plus longtemps la vision de Nevaeh seule et s’enfermant dans son désespoir. Il ne pouvait admettre que son bonheur s’éteigne ainsi et que se sourire qu’il avait su faire naître cette nuit là sur ses douces lèvres disparaissent à jamais.
Prit de panique, Nathaniel tenta de l’appeler trois fois de suite avant de prendre la décision de se rendre chez elle. Nevaeh habité une villa spacieuse et splendide qu’il n’avait vu qu’une seule fois alors que la curiosité l’avait poussé à se rendre dans le quartier le plus riche mais également le plus luxueux de Buenos Aires. Ce dernier ne se trouvait non loin du centre néanmoins, la ville bouillonnante de vie en cette fin de journée rendait la circulation plus dense si bien que Nate mit bien plus longtemps qu’il ne l’aurait souhaité pour rejoindre cette femme qui, malgré les jours passés cessée d’hanter son âme. Se mordant la lèvre inférieur et hurlant contre un vieux con qui refusait d’avancer Nate ne parvint à se calmer qu’en allumant son joint devenu quotidien qu’il termina avant même d’arriver devant la villa de Nevaeh. Se garant aussitôt il sauta de la voiture tout en sonnant plusieurs fois sans pour autant obtenir de réponse. Le quartier demeurait calme ce soir là et Nate aurait pu penser qu’elle fut sortie si les lumières du jardin n’avaient point été allumées. Pestant contre lui-même, le jeune homme observa un instant le grand portail qui faisait obstacle à son entrée dans la villa sans parvenir à lutter contre cet étrange sentiment d’angoisse naissant peu à peu en lui. Nevaeh avait besoin de lui, il la sentait en danger sans pouvoir trouver une raison rationnelle à cette effrayante certitude. Alors il se servit d’une des poubelles d’un voisin, grimpa dessus avant de s’agripper laborieusement aux hauteurs du portail. Forçant sur ses bras il s’éleva non sans peine avant de retomber de l’autre coté manquant de se fouler une cheville au passage. Mais peu importait cette légère douleur qui le lançait à présent ni même le son de cette alarme tonitruante qui venait briser ses tympans. Il devait la trouver aussi fit-il rapidement le tour de la maison avant de débouler à toute vitesse dans le jardin. S’arrêtant précipitament son regard embrassa les alentours pour s’arrêter sur un mégot de joint se consumant lentement. La respiration s’accélérant soudainement, Nate s’approcha lentement et ressentit une violente décharge électrique parcourir la totalité de son corps lorsqu’il vit le corps de sa princesse s’enfonçant dans les profondeurs de la piscine.

« NEVAEH ! »

Hurla-t-il comme si sa voix pouvait suffire à la tirer de l’eau alors qu’il retirait hâtivement ses chaussures pour plonger dans l’eau. Retenant sa respiration et ouvrant les yeux il lutta contre les désagréments du chlore et parvint à saisir la jeune femme par la taille avant de la tirer violemment contre lui. Remontant à la surface il prit tout juste le temps de reprendre son souffle et parvint à ramener la jeune femme jusqu’à la berge où il la fit s’allonger délicatement. Se penchant sur elle, il prit son visage entre ses mains, retenant son souffle ainsi que ses larmes venant s’échouer en grand nombre à la bordure de ses yeux alors qu’il répétait inlassablement son prénom, lui priant de se réveiller, de revenir, de lui revenir.

« Putain Neva’ t’as pas l’droit ! Tu m’entends ? Reviens bordel, reviens ! »

Hurla-t-il encore alors qu’il joignait les mains entamant un massage cardiaque à la seconde où il ne parvint plus à entendre son souffle…

[C'est pourri mais alors vraiment pourri à chier je suis désolée. --'.]
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyJeu 4 Aoû - 7:49

Qui ne s’est jamais intéressé à la mort ? Qui n’a jamais posé la question, au moins une fois : « y’a quoi après la mort ? » y’a aussi la fameuse question du « ça fait mal de mourir ? » Depuis gamine, j’ai toujours été intriguée. Je me suis souvenu du voile de tristesse sur les yeux de mon père quand il a apprit le décès de ma grand-mère. C’était une femme forte, pleine de vie et de santé. Toujours à sourire, à rigoler. Une mamie gâteau. Je me souvenais, à chaque fois que j’allais dans on petit chalet en bois irlandais, non loin de chez moi, elle m’attendait toujours avec des cookies. Et un jour, peu avant l’anniversaire de mes six ans, la mort l’a emporté. Comme ça, sans signe annonciateur, dans son sommeil. Ma grand-mère était décédée d’une rupture d’anévrisme. Depuis ce jour, j’étais intrigué par la mort, harcelant mon père de question. Dieu donne, Dieu reprend, qu’il me disait à chaque fois. Je me suis contenté de cette réponse pendant de nombreuses années. Et puis ce fût son tour, d’être emporté, après ma sœur. J’ai toujours détesté la mort. Je trouvais ça totalement absurde, parce qu’on ne savait pas ce qui nous attendait. Certains parlaient d’un paradis, d’autres parlaient d’un sommeil éternel et d’autres encore soulignaient qu’il n’y avait rien après la mort. Le vide absolu. Je n’aurais jamais cru un jour en arriver là. Jamais cru qu’un jour, je ferais un geste aussi stupide. Le désespoir faisait parfois réagir de manière bien étrange…
La télévision résonnait dans le jardin, doucement. On pouvait entendre le reportage animalier qui passait sur la chaine du monde. Je regardais bien des stupidités. Habituellement, ça me permettait de penser à autre chose, de relativiser en me fixant sur la débilité que je regardais. J’aimais bien les reportages à la télé, surtout ceux concernant le monde en général… Mais pas ce soir. Je n’arrivais plus à penser à autre chose qu’à ses derniers jours totalement désastreux. J’ai cru qu’un joint me détendrait, comme lorsque j’étais avec lui… Nathaniel. Pourquoi voulais-je toujours les personnes que je ne pouvais pas avoir ? Pourquoi je cherchais toujours à me compliquer la vie ? J’avais tout, et maintenant, je n’avais plus rien. Des amis ? Oui, j’en avais… Mais j’étais la fille qui écoutait, pas celle qui pleurait. Je ne supportais pas cette faiblesse, et je voulais affronter mon désarroi, ma peine, seule. C’était égoïste, mais tellement logique à mes yeux. Sur ce plongeoir, pendant quelques secondes, je me demandais si c’était une bonne idée. Les tréfonds de la piscine m’effrayaient et m’appelaient en même temps. Ca serait tellement plus simple… Ca réconforterait tout le monde. Ma mère la première, qui avait toujours regretté me mettre au monde. Nathaniel, qui n’aurait plus à se torturer l’esprit par ma faute. Miguel, qui surement ne pleurerait pas ma mort après ma trahison. Alaska, que j’avais déçu en lui enlevant leur seul espoir de s’en sortir. Je ne servais plus à grand-chose, j’avais tout gâché… Alors j’ai jeté le tube, et je me suis laissé tomber dans le noir abyssal de la piscine…
C’était une sensation très étrange. La peur m’avait quitté assez rapidement. Au départ, j’avais l’impression qu’on me serrait la gorge, je contenais l’air dans mes poumons au maximum. Je me débattais puis après quelques secondes, j’ai fini par m’arrêter. J’acceptais mon sort. N’était-ce pas ce que j’avais voulu ? Mettre fin à mes jours, moi, Nevaeh Oxburry qui prenait le suicide pour une lâcheté ? Oui, finalement, c’était une porte, une échappatoire tellement facile et irrésistible dans une telle souffrance. Et j’ai fini par relâcher l’air qui persistait encore dans mes poumons. Des bulles parcourraient mon visage pour remonter sur la surface tandis que je m’enfonçais, encore et encore, dans une euphorie effrayante. Puis plus rien. Tout ce que je peux vous dire, c’est que j’ai du côtoyé la mort de très près. Parce que j’ai vu son sourire, celui de mon père. Il se tenait là, devant moi. Tout était noir, mais lui était là. Et il m’a sourit. J’ai entendu mon prénom, encore et encore, mais ça semblait loin, si loin… Et de nouveau, le noir absolu.
L’impression d’étouffer. L’impression qu’on m’appuyait violemment sur la gorge, le thorax. Une gêne horrible dans tout le corps, agoniser dans sa définition pure et dure. J’avais envie de tousser, mais aussi de vomir. Mais je me sentais tellement flasque, tellement… Aqueuse. Et cette voix à côté de moi. C’était une voix que je connaissais trop bien, mais je n’arrivais pas à identifier. Je n’étais plus dans l’eau, ça s’était sûr. Je sentais la surface dure du carrelage de la piscine sous mon dos. Depuis combien de temps j’étais hors de l’eau ? J’en savais rien. Un violent spasme traversa tout mon corps et je toussais enfin l’eau qui me bouchait la gorge et le nez. Je sentais le liquide couler sur mes joues. La gorge me brûlait comme une fournaise, tout tournait malgré mes yeux clos. J’entendais encore cette voix, mais je n’arrivais pas à répondre. Je toussais encore, courbant légèrement mon corps face à la douleur. Je sentais les larmes couler de mes yeux. Silencieuse, tremblante de tout mon corps, j’arrivais enfin à articuler dans un murmure :

« Nate… Nate, c’est toi…? »

Et après un effort surhumain, j’ai enfin réussi à ouvrir les yeux pour voir son regard clair. Il était trempé, de la tête aux pieds. C’était lui qui avait du m’extraire de la piscine. Et de nouveau, j’entendais le hurlement de la télé dans le salon, la baie vitrée étant ouverte non loin de nous. J’avais l’impression que ma tête allait exploser, que malgré la chaleur de la nuit, j’étais dans un congélateur. Et je vis les yeux rouges de Nathaniel. Pourquoi était-il ici ? Des jours sans réponse, à jouer le fantôme, et là, quand je voulais voir personne, quand j’avais décidé d’en finir, il était là… C’était totalement injuste. C’était avant que j’avais besoin de lui. Peut être avait-il essayé de m’appeler… Moi qui était joignable jour comme nuit, j’avais laissé mon téléphone à l’étage de la villa… Et comment savait-il où j’habitais ? Trop de questions en une fraction de seconde. Je tentais de m’éloigner de lui, resserrant mes bras sur ma poitrine douloureuse, ramenant mes genoux près de mon corps avant de murmurer, fermant les yeux :

« Laisse moi tranquille, je veux pas te voir… Tu es sorti de ma vie, Nathaniel, tu n’as que de belles paroles… »

Ma voix se brisa dans un sanglot non contrôlé. Je grelotais, tremblais, submergé par la honte d’être si faible et la colère de le voir près de moi, maintenant… L’impression d’être une merde recroquevillée sur le carrelage de sa piscine, pleurant comme une enfant…
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Nathaniel Crawn
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyVen 5 Aoû - 4:15

« La mort… Depuis que le vide avait remplacé ses souvenirs Nathaniel n’avait jamais prit réellement le temps de se pencher sur cette dernière. Certes, le monde lui paraissait étranger et plus un jour ne se passait sans qu’il ne désespère à courir après l’ombre de ses souvenirs néanmoins, pas une seule fois le désespoir ne l’avait touché au point de l’amener à un questionnement quelconque sur la mort. Certes, comme toute personne il en était venu à se demander ce à quoi pouvait ressembler la toute fin d’une existence néanmoins, il n’avait jamais espéré ou voulu croire en un « quelque chose » de probable après la vie. Pour lui, la mort demeurait une idée abstraite qui prenait les traits d’un amas de poussières noirs obscurcissant peu à peu l’esprit pour finalement emprisonner l’être humain dans un sommeil éternel. La poussière retourne à la poussière avait-il déjà songé et cette perspective ne l’avait jamais effrayé. Il acceptait son statut de mortel, acceptait les douleurs de l’existence tout en appréciant et se délectant de tous les bonheurs que cette dernière pouvait offrir. Cependant, à la seconde où il vit ce corps, le corps divin de cette femme qu’il portait cruellement dans son cœur et marquait ses chairs des lettres de l’amour impossible il n’avait pu s’empêcher de s’imaginer un avenir sans elle. Une avenir sans cette relation étrange qui les unissait, un avenir sans sa voix, son odeur, son sourire et l’éclat de son rire. Non, jamais il ne pourrait vivre à l’idée de la savoir dépossédée de toute vie, les yeux à jamais clos et le corps glacé, frappé par la puissance de la mort. Non, il préférait vivre loin d’elle, ne plus importuner son existence tout en demeurant assuré de son bonheur plutôt que d’accepter l’idée qu’elle n’était plus. Et la douleur fut si forte alors et le désespoir si profond qu’il crut que son cœur s’arrachait de sa poitrine et que la totalité de son sang bouillait de rage le faisant cruellement imploser. Il la voulait, dans ses bras, sous ses yeux et jamais il n’aurait pu se pardonner de la voir mourir sans agir. Alors il implorait, il implorait le rien que Nevaeh lui revienne et des flots de son regard jaillissait des larmes qu’il ne cherchait plus à retenir. Son cœur battait, hurlait à celui de Nevaeh de battre à nouveau tandis que ses mains jointent sur sa poitrine appuyaient sauvagement, adoptant comme un automatisme le geste qui sauve afin que cette eau vicieuse c’était infiltré dans sa bouche et son nez rejaillisse enfin. Et il pleurait, larmes salées venant s’échouer sur ses lèvres tandis que dans son esprit s’enchainait les visions de leur amour étrange hésitant sans cesse entre passion fiévreuse et haine dévastatrice. Ne part pas murmurait ses lèvres, reste avec moi hurlait son âme alors qu’il songeait à nouveau à cette nuit où il la tenait dans ses bras. Elle était sienne, ses mots avaient su étreindre son cœur mais l’idiot qu’il demeurait avait préféré prendre la suite plutôt que d’assumer tous ses possibles qui s’offraient à lui.
Il n’avait aucune excuse si ce n’est cette peur effroyable de l’engagement, cette crainte de briser son bonheur et de répandre une souffrance dont il ne voulait pas être le cause. Quel con, il avait tout faut et en croyant la préserver de lui il n’avait su qu’engranger le mécanisme d’autodestruction. Avait-il réellement gâché sa vie ? A présent pourrait-il avoir un après pour eux ? Pourrait-elle se relever une nouvelle fois de sa trahison et pourrait-il apprendre à ne plus avoir peur ? L’amour est si doux à vivre, il protège et à la fois nous offre la possibilité de flirter avec la douleur et la souffrance.

Elle revient… Soubresaut de sa poitrine et la gorge s’enflamme libérant enfin l’eau chloré obstruant ses poumons. Elle revient et l’homme tremble, souriant comme un con entre ses larmes alors qu’il se penche brutalement sur elle, la saisissant et la serrant contre son torse ignorant les toux de la jeune femme. Elle revient, elle souffre mais il vit et Nathaniel la sert encore contre lui ne parvenant à croire à cet instant tandis que la voix de la jeune femme parvint finalement à refaire surface. Il la relâche alors délicatement se rendant compte de son geste irréfléchi tandis que son regard s’accroche à celui de la jeune femme dans lequel il lit toute l’horreur du monde, de son monde parvenant à voir les fêlures même de son âme tout en sachant qu’il fit l’un des acteurs de cette destruction outrageuse. Il ne pouvait parvenir à répondre, réduit au silence par la puissance de sa douleur il ne put que se reculer légèrement baissant le regard sur son propre corps trempé tout en ravalant ses larmes et son désarroi.
Mais les mots qui suivirent firent l’effet d’une bombe. Son cœur se serra une fois encore alors que sa respiration s’arrêta brutalement. Sortie de sa vie… Oui, une sortie expresse qu’il avait provoqué et si Nate redoutait et haïssait cette colère qu’il sentait brûler dans la voix de la jeune femme il ne pouvait que l’accepter. Il n’avait pas été là les jours précédents et aujourd’hui… Aujourd’hui il osait s’imposer une fois encore et la retirer des bras de la mort. Il n’avait pas le droit et pourtant… Relevant les yeux, il fixa un long moment Nevaeh qui, perdu et se sentant sans doute inférieur c’était repliée sur elle-même tremblante de froid. Il l’avait arraché aux bras de la mort mais cela n’était pas suffisant. Il ne pouvait décemment pas se décider à la laisser ici et continuer de se ronger les sangs plus tard.

« Non. Je sortirais de ta vie après si tu le désires mais pas maintenant, je ne veux pas que tu meurs, tu n’as pas le droit de partir, tu dois vivre, vivre putain ! »

Répondit-il les mâchoires serrées alors que, sans lui demander l’autorisation il se redressa et la prit de force dans ses bras la ramenant à l’intérieur sans lui accorder un regard. Il tourna plusieurs fois dans la grande villa avant de trouver sa chambre, rapide il la déposa dans son lit, partie de nouveau et revint avec deux grandes serviettes qu’il déposa sur son lit.

« Ecoute… Je sais que j’ai merdé, je fais n’importe quoi je pars je reviens alors oui, je suis qu’un con, un minable doublé d’un salop mais putain ! Je ne veux pas que tu meurs, je n’y survivrais pas, c’est… et merde ! »

Se prenant la tête entre les mains Nate faisait des allers et retour sans oser lever les yeux vers celle qu’il aimait autant qu’il haïssait. Soupirant, et craignant une nouvelle faute il s’arrêta soudain et leva un regard vide, effrayé et à la fois affreusement triste vers elle :

« Je… Je te laisse te… Bref. »

Tournant soudain les talons il claqua la porte de sa chambre derrière lui et se laissa glisser le long du mur afin d’offrir un peu de tranquillité à la jeune femme. Elle venait de tenter de se tuer, il venait de la sauver et maintenant ? Maintenant il en était réduit à attendre, assis comme un idiot dans un couloir de sa villa sans même prêter attention à ce froid qui assiégeait la totalité de son corps. Il se sentait impuissant, nu et aussi fragile qu’un enfant. Putain mais pourquoi fallait-il toujours qu’il détruise ce qu’il désirait pourtant ardemment construire ? Chienne de vie…
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyVen 5 Aoû - 9:33

[Désolé, c'est nul >< ]


Sensation étrange que de revenir à la vie… Mais étais-je réellement morte ? Mon cœur avait-il cessé de battre ? Je ne savais pas comment réagir, je n’arrivais pas à réaliser. Je m’étais jeté dans la piscine, je voulais en terminer. Et maintenant, j’étais en colère contre mon sauveur parce que j’avais eu le courage de le faire. Ce soir là, je voulais mourir. C’était triste à dire, horrible à penser, mais pourtant, c’était le cas. La drogue m’avait peut être influencée dans mes actes, obscurcissant mes pensées, me rendant encore plus mélancolique que je ne l’étais. La mort est un chemin qu’il nous faudra tous prendre… Alors que ce soit maintenant ou dans dix ans, vingt ans, cinquante ans, qu’est-ce que ça changerait ? J’avais eu mon lot de malheur. J’avais vu assez de mort, subit assez d’enterrement à mon goût. Assez de déception, aussi… C’était mon choix, alors pourquoi m’en empêcher ? Parce que j’agissais sous le désespoir ? Parce que crever était pour moi une libération ? S’il y avait un jugement dernier, comme le disait la bible, j’irais en en enfer de toute manière. Je ne méritais pas de vivre plus que quelqu’un d’autre, mais je méritais d’arrêter de souffrir… Et maintenant que j’étais hors de l’eau, extirpant avec arrachement l’eau qui m’empoisonnait doucement, j’essayais de comprendre. Nathaniel m’avait sauvé la vie… Peut être aurait-il mieux fait de me laisser mourir le jour des attentats. Ca m’aurait évité toutes ses souffrances. Il aurait dû laisser les blocs de béton me tuer d’un seul coup. C’était horrible de penser ça. Mais quand je voyais ma situation actuelle, je me rendais compte que ça serait tellement plus facile pour moi… Comme me jeter dans cette putain de piscine. C’était tellement facile. Un coup de flippe, de stress, puis l’adrénaline qui m’avait presque poussé du doigt pour que je le fasse. Acte totalement désespéré et quasiment irréfléchi, mais j’accusais le coup. Le pire était de me dire que là, maintenant, j’étais vivante. Je le détestais. Toujours là quand il ne fallait pas. Je le détestais de l’aimer au point d’être dépendante de lui. Au point d’avoir harceler son téléphone pendant des jours. Au point de me réveiller le matin et espérais voir son sourire, ses yeux bleus océan. Au point de le détester de m’avoir aidé, d’être revenu dans ma vie pour disparaitre de nouveau. Tnt de contradiction, de pensées sombres alors que je toussais, encore et encore. Ca me déchirait à chaque fois, me brûlait, l’impression de recracher de l’acide. Peut être l’effet du chlore, ou de la fragilité de mon organisme suite à cette noyade… Et ses bras qui m’enroulaient. Pendant une fraction de seconde, j’ai eu l’impression d’être dans une bulle, où il n’y avait que lui et moi. J’entendais son cœur battre précipitamment. Le mien qui battait la chamade, tambourinant dans ma cage thoracique comme une fanfare. Il avait du avoir peur, de me voir dans cette piscine… Pauvre idiote qui ne savait pas nager. Et malgré cette sensation d’être bien, d’être revigoré d’un espoir nouveau de le savoir ici, je ne pouvais pas l’empêcher de le repousser, haineuse de sa disparition. Je l’avais rejeté, méchamment malgré mon état second. Pétrifiée par le froid et la colère. Je voulais qu’il me laisse tranquille, qu’il retourne à sa vie qu’il aimait tant, qu’il me laisse crever de froid et de faim… Mais il ne semblait pas de cet avis. Je sentais la détresse dans sa voix mais je me sentais bien trop mal pour le relever. Le silence. Lourd, pesant. Malgré le bruit de la télé, les vagues de la piscine encore vivante après le saut de Nathaniel et mon extraction de l’eau, j’entendais plus rien. Et il fini par tuer ce silence. La colère dans sa voix, il ne comptait pas partir. Et voilà que je décollais du sol froid et mouillée, tremblante, pour rentrer dans la villa, dans ses bras. Je n’avais même pas la force de me débattre. J’ai posé mes mains sur son torse, la tête aussi, tout en répondant :

« Et pourquoi.. ? Pour souffrir, encore et toujours.. ? Rien ne va, rien de s’améliore, tout m’échappe… »

Sanglotante, dans une demi-voix meurtrie par la douleur du chlore. Je détestais cette impuissance affichée, mais je n’arrivais plus à garder ce masque de femme forte. Je ne l’étais pas, je ne l’étais plus. Une pauvre fille fragile qui n’est pas capable d’assumer les coups durs de sa vie. Habituellement, c’était mon rôle de m’occuper des autres, je ne supportais pas qu’on agisse ainsi avec moi. Et pourtant, je n’arrivais pas à dire non. Je n’arrivais plus. Nate m’apporta à ma chambre. Je le compris quand j’eus les fesses sur le matelas. Je suis restée assise, les bras serrés contre ma poitrine, la tête baissée. Mes cheveux collaient sur mon visage et mes épaules, Et Nate revint avec des serviettes. Je ne répondis pas quand il me parla. Muette, n’osant même pas bouger d’un pouce, je levais la tête vers lui quand il parla pour la seconde fois. Il partait. Il partait.. ? Il allait me laisser, seule.. ? Les larmes coulaient sur mes joues, mais je rebaissais la tête. Il claqua la porte de la chambre et je ne pu m’empêcher de craquer après un sanglot. Je me détestais de le faire souffrir. Après l’avoir l’haïs, c’était à mon tour de me détester. Ce regard… Il devait m’en vouloir, ne pas comprendre. Si j’avais réussi à l’avoir au téléphone, à le trouver dans la ville, il aurait compris, il aurait su… De longues minutes passaient, et je finis par prendre une serviette pour la mettre sur mes épaules. Je n’arrivais pas à me réchauffer, je tremblais de tout mon corps malgré la chaleur de la nuit. Je finis par me lever, les yeux rougis par les pleurs, et saisit la seconde serviette. Je savais qu’il était encore là… J’ouvris la porte, doucement, et je vis Nate plus loin dans le couloir. Marchant vers lui, je tapais sur une des lettres de la chambre de Leanne, que j’avais décroché plus tôt dans la nuit, et je me mordis la lèvre. Leanne… Je m’approchais du jeune homme, et par instinct, je posais la serviette sèche sur le corps du jeune homme, autour de ses épaules avant de m’assoir à côté de lui. J’ai saisi son bras pour le passer autour de moi et je me suis lové contre lui. Les yeux fermés, ma tête contre son épaule, je me fis silencieuse. J’écoutais les battements de son cœur, je respirais son parfum qui se faisait très léger. Je n’osais même pas le toucher. C’était complètement stupide, mais pourtant, je n’osais pas. Mes bras étaient toujours repliés contre moi, mes genoux remontés près de ma poitrine. Ca devait faire une minute ou deux que je me trouvais à présent à côté de lui, mais ça me semblait une éternité tant je me sentais mal mais en colère en même temps. La gorge nouée, j’ai fini par dire :

« Tu as disparu, Nathaniel… Pendant près d’une semaine, tu as disparu… J’avais besoin de toi… J’avais confiance en toi, j’ai foutu mon couple en l’air pour tes beaux yeux, mais je n’ai même pas pu te l’annoncer parce que tu m’as fui… Encore… »

Je ne pleurais plus, je parlais d’une voix tellement monocorde, malgré un petit tremblement à cause du froid qui me parcourait, que je me faisais peur à moi-même. Comme si j’étais dénuée de sentiment à cet instant… Lassé ? Non. J’avais peut être fini par accepter la situation. Nathaniel n’était pas fait pour se mettre en couple. Pas fait pour vivre d’amour. Et pourtant, malgré des mois et des mois à la nier, je l’aimais.
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyDim 7 Aoû - 23:02

[De la grosse merde en boite --' mais il fallait que je réponde. youpii ]

« Comment ne point lui en vouloir ? Nathaniel n’avait jamais eu le dont d’arriver au bon moment dans sa vie et chacune de ses apparitions surprises se concluaient en une amère déception qui, sans nul doute, les faisant souffrir tout d’eux. Et, alors que Nevaeh reprenait enfin une vie normale rythmé par son travail et les sourires que devaient lui offrir son compagnon en rentrant le soir il avait fallut qu’il revienne de nouveau. Attentat, sauvetage et une perte de mémoire qui affligeait la jeune femme mais qui participa sans doute au rapprochement des deux jeunes gens. Nathaniel avait pourtant tenté d’ignorer cette force qui la poussait sans cesse vers elle, il c’était perdu dans les bras des autres femmes, chercha d’autres éclats, d’autres rires mais aucun n’eurent jamais la saveur de ceux que lui offrait Nevaeh. Mais cette nuit sur le port fut la nuit de trop, cette fois-ci, Nathaniel était aller trop loin et bien qu’il désirait ardemment fuir sa responsabilité et se cacher derrière une quelconque excuse il ne trouverait pas la force de le faire. Il avait faillit la perdre définitivement et cette morbide soirée termina de lui offrir tout envie de fuite. Il ne pourrait l’abandonner de nouveau, il ne pourrait se permettre de la laisser dormir ici, seule et enfermée dans sa douleur et son désespoir risquant ainsi de désirer, à nouveau, mettre fin à ses jours.
Mourir… Il lui paraissait si impensable que les choses aient aussi mal tournés pour elle. Jamais il n’aurait pu imaginer qu’elle ferait en sorte que Miguel le quitte et la disparition soudaine de son bébé se mêlant outrageusement à sa propre disparition furent sans doute les coups de trop. Nevaeh était une femme formidable, pleine d’une détermination à toute épreuve mais ce soir là. Il ne voyait de son regard que déception, colère et vide. Il la sentait si perdue, si fragile et déroutée qu’il ne savait comment s’y prendre pour la sortir de ce puits dans lequel elle venait de s’engouffrer. Par habitude, un sourire, une blague idiote aurait suffit mais aujourd’hui… Plus rien n’avait de sens et si Nate se sentait habituellement sur de lui et en pleine possession de ses moyens il ne savait aujourd’hui, comment réagir face à l’image de sa Nevaeh détruite, effondrée, si lointaine à la Nevaeh du port, joyeuse et taquine prêt à conquérir le monde et à tenter l’aventure aux côtés de Nathaniel. Mais pourquoi ne l’avait-il pas crut ?
Se mordant la lèvre inférieur, Nate détourna le regard lorsqu’il l’entendit répondre. Tout s’échappe, tout n’est que souffrance… Ne pouvait-il pas réussir à la préserver de cela ? Il aurait aimé lui promettre cela néanmoins aucun son ne voulu sortir de ses lèvres, il n’avait déjà que trop parlé, ne c’était que trop avancé sur ses sentiments envers elle si bien qu’il se contenta de la porter jusqu’à sa chambre. Il aurait crut qu’elle se débatte néanmoins, la colère semblait c’être légèrement éteinte remplacée par une lourde fatigue qui poussa la jeune femme à déposer sa tête sur le torse trempé du jeune homme. Se dernier ferma les yeux une seconde à ce contact et ralentit un instant le pas comme pour mieux en profiter. Il désirait tant la protéger, il ne voulait que son bonheur simplement, Nate ne savait véritablement comment s’y prendre. En amour il n’était qu’un pauvre enfant perdu, un pauvre con qui n’attendait rien de celle qu’il aimait mais qui avait peur ne pas pouvoir répondre aux attentes de son aimé. Ne pas être à la hauteur et perdre ce souffle de liberté qui l’habitait voilà sa hantise. Car Nathaniel n’était pas de ceux qui possédaient une grande soif d’amour. Il c’était accoutumé à sa solitude, avait apprit à se faire confiance et son indépendance était si grande aujourd’hui que d’envisager la présence d’une autre, d’un point d’encrage et de repère lui était grandement difficile. Et puis…. Qu’aurait-il à lui offrir ? Son travail était minable, il ne se souvenait de rien et, en plus de cela, il vivait dans un appartement miteux qu’il n’accepterait jamais de lui faire visiter. Nevaeh était une princesse et lui n’était qu’un pauvre bougre à la gueule suffisamment regardable pour qu’il devienne baisable. Mais un homme que l’on aime ? Un homme avec qui l’on vit, avec qui l’on partage ? Improbable mais malgré ses frayeurs et ses doutes Nate se fit la promesse d’essayer, la promesse silencieuse de rester à ses cotés afin de surmonter ensemble cette terrible épreuve. Il voulait qu’elle en revienne plus forte, plus déterminée que jamais et qu’elle renaisse enfin de ses cendres. Elle en était capable mais lui… Pourrait-il la suivre encore longtemps ?
Cessant ses questionnements, Nathaniel laissa la jeune femme se changer avant de rejoindre les ombres du couloir et de glisser le long du mur. Le visage enfoui dans ses mains, Nate ferma les yeux et tenta d’ignorer ce froid qui saisissait son corps. Il aurait pu demeurer ici des nuits entières s’il le fallait, il aurait pu attendre des jours et des jours entiers que Nevaeh ne veuille bien lui pardonner, ne serait-ce qu’un minima son comportement néanmoins il en eu guère besoin. Ecoutant la porte s’ouvrir Nathaniel se serait attendu à une nouvelle décharge de la part de la jeune femme aussi ne put-il retenir un léger sursaut lorsqu’il sentit la chaleur de la serviette sur ses épaules. Relevant vers elle un regard surpris, il la laissa s’installer sans rechigner et la serra doucement contre lui lorsqu’elle vint se lover dans ses bras. Soupirant légèrement, il laissa passer deux minutes avant de glisser sa main vers la sienne qu’il ouvrit délicatement avant d’y imposer ses doigts. Gardant le regard rivé sur le mur, Nate se contenta de caresser doucement la paume de sa main tout en écoutant ses mots qui lui firent l’effet d’une seconde petite bombe. Serrant les dents, il prit sa respiration comme s’il s’apprêtait à sauter de nouveau à l’eau.

« Je sais tout cela et… J’aimerais trouver une excuse mais je n’en ai pas. J’ai cru… Cru que tu allais retourner à ta vie, que tu allais m’oublier et je me suis dis que c’était mieux, que je ne pourrais jamais te rendre heureuse j’ai… Je n’ai pas compris qu’au lieu de te préserver de la douleur je ne faisais que la provoquer encore et encore. »

Il se tut, sentant la colère profonde qu’il nourrissait envers lui-même jaillir dans ses mots tandis que son regard devenait plus sombre et glacial au fur et à mesure que le temps s’écoulait.

« Si tu savais comme… Si tu savais comme je t’aime Neva mais, je sais pas comment faire, je ne sais pas comment m’y prendre je… Bordel excuse-moi j’voulais pas tout ça. »

Et il redevint l’enfant se cachant derrière son image de dur à cuir. L’enfant perdu ne sachant comment exprimer ses sentiments, comment parvenir à vivre avec éveillant en lui les souvenirs d’une vie de souffrance, d’une vie reclus dans une prison dorée dont les clefs demeuraient détenu par une femme sévère et dominatrice. Sa mère… L’explication de son traumatisme et qui osait revenir brutalement en son esprit en cette nuit de douleur.
Fermant les yeux, Nate retira soudainement sa main et se fit plus froid et distant qu’auparavant. Il ne savait quoi dire, que faire, comment agir. Parler de Leanne lui présenter ses condoléances ? Conneries, lui parler de Miguel s’excuser d’avoir faire exploser son couple ? Conneries.
Soupirant, Nathaniel se contenta alors de fermer les yeux et de baisser le visage préférant fuir la vision de Nevaeh plutôt que de supporter plus longtemps l'image du chaos de sa vie.
Chaos dont il faisait parti et dont il était en partie responsable...
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyLun 8 Aoû - 5:02

[C'est nul, désolé ><]

La vie est faite de rencontre, plus ou moins intéressante. Parfois, on croise des gens, on échange des sourires sans jamais donner suite. D’autres fois, ce sont des visages qu’on reconnaitra pendant quelques jours si on les recroise dans la rue mais sans plus. Et puis on fait d’autres rencontres qui sont bien plus poignantes. Des personnes qu’on n’oubliera pas, même après des années parce que la personne nous a marqué. Nathaniel, c’était ça. Je suis sûre que même si nous n’avions pas échangé quelques mots ce soir là dans ce pub, il aurait gardé une trace de ma mémoire pendant des années. Ses yeux bleus, intense, qui m’avait totalement envouté alors qu’il jouait sur scène. Son sourire qui m’avait totalement submergée de sensations. Et cette nuit, ensemble… Je ne regrette pas l’avoir rencontré, parce que Nate, c’est tout une histoire. Nate fait parti de mon passé, de mon présent, et peut être de mon futur… Peut être, je n’en savais rien, je ne pouvais rien avancer. Mais une chose est sûre, une chose indéniable, c’est qu’on est relié. Lui et moi, il y avait quelque chose que je ne pouvais pas expliquer, parce que ça ne s’explique pas, tout simplement. Il avait un effet sur moi qui n’avait rien de négatif. C’était une source de chaleur humaine, un échange qui donnait des papillons au ventre, une intensité qui faisait frissonner chaque parcelle de mon corps. Une relation tellement ambigüe que je ne m’en lassais pas, mais ça m’effrayait en même temps. Je ne savais pas l’expliquer, je n’arrivais pas à me détacher de lui malgré Miguel… Dans le fond, je comblais un manque. Nate m’obsédait, mais je savais qu’il n’était pas fait pour moi, pas fait pour vivre une histoire… Je ne m’étais pas trompé, du moins à l’époque. Alors je me suis laissé tomber dans les bras de Miguel, sachant qu’il m’aimait, sachant qu’avec lui, mon avenir serait concret et solide… Mais Nate restait là, j’étouffais l’appel de mon cœur pour rester dans la raison… J’aurais peut être pas du. Si j’avais suivi Nathaniel, plutôt que le laisser disparaitre à chaque fois, je n’en serais peut être pas là. Désarmée face à la vie, totalement inhibée dans un futur qui m’effrayait, que je ne voulais même pas braver. Seule dans ma chambre, je restais immobile. Je ne regrettais pas mon acte, c’était peut être ça le pire. Et au moins, ça avait e le mérite de le ramener vers moi… C’était peut être le seul point positif dans toute cette histoire. Le seul petit bonheur aussi faible soit-il que j’arrivais à voir. Parce que je lui en voulais. Il m’avait tourné le dos, ou plutôt, il avait décidé de s’éloigner, encore. Combien de temps cela allait-il durer ? Une éternité ? Je n’en aurais certainement pas le courage. J’ai fini par le rejoindre, sans même m’être changée. J’avais ces habits toujours trempée, cette robe noire me collant à la peau mais je m’en fichais. Je me suis installée contre lui, silencieuse. C’était peu, mais pourtant, rien que de l’avoir près de moi, je me sentais déjà mieux… Comme un poids en moins. Je le laissais faire tandis qu’il posa sa main sur la mienne, avant d’oser ouvrir la bouche. Il avait fui, encore. Je ne pouvais pas m’empêcher de la souligner tant je lui en voulais. J’allais rétorquer, mais il parla de nouveau, ce qui me fis fermer la bouche. Il m’aimait. C’était bien la première fois qu’il osait me le dire, ouvertement. Peut être avait-il laissé échapper ces quelques mots involontairement, peut être les regrettait-il déjà, je ne savais pas, mais je sentais la colère qui montait en moi. Plus les secondes s’écoulaient, le silence se réinstallant, lui devenant plus distant, et plus l’envie de crier me titillait. Je me levais, fatiguée, énervée, le laissant assis la par terre pour me mettre devant lui. Je sentais ma mâchoire crispée, mes poings serrés, la colère et les larmes qui me montaient aux yeux :

« Comment as-tu pu croire que j’allais regarder Miguel droit dans les yeux et faire comme si de rien n’était ? Penses-tu que mes paroles étaient du vent ? Penses-tu que je me suis foutu de ta gueule ce soir là sur le port ?! MERDE NATE ! »

Ma voix se brisa dans un sanglot. Je perdais totalement le contrôle de mes émotions. Les larmes coulaient sur mes joues. Désorientée, perdue, je laissais le désarroi prendre le dessus sur la colère. Je mis ma tête dans mes mains, m’appuyant contre le mur en face de Nate. Je tentais de me calmer, rebaissant les bras le long de mon corps. Tête baissée, fixant mes pieds, je finis par ajouter, ayant laissé une atmosphère pesante :

« Prouve le moi, Nate… Prouves moi que tu m’aimes, ou alors, quitte définitivement ma vie. Mais ne joue plus avec moi, avec mes sentiments, parce que je ne le supporterais plus… Et ne prend pas de pincette parce que j’ai tenté de mourir. Une bonne fois pour toute, dis moi ce que tu veux faire… »

Je relevais mon regard dans ses yeux clairs. Je tremblais de tout mon corps, mais je ne saurais dire si ça venait du froid, du fait de dire tout haut qu ej’ai voulu mettre fin à mes jours ou bien de la peur de sa réponse. J’étais prête à tout entendre, au point où j’en étais. Après tout, ma vie était un échec total, je tentais de me faire une raison. J’espérais juste qu’il me parle sincèrement. Que les évènements d’il y a quelques minutes n’influence pas son jugement, comme je lui avais demandé. Parce que j’avais besoin de sincérité, surtout de sa part…
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyLun 8 Aoû - 7:28

« Il y a tant de regards et de sourires, tant de vies qui se rencontrent, se croisent et se perds. Des souffles s’échangent parfois, des lèvres se touchent, des promesses d’un toujours sont faite jusqu’à l’instant où le temps vous éloigne. La vie est faite ainsi, peuplée d’existence se mêlant à la votre pour parfois la changer radicalement. Il en fut ainsi avec Nevaeh qui apporta dans l’existence de Nate un voile de couleur et de douceur. Avec elle tout n’était que complexité, divin mélange de facilité et de difficulté si bien qu’à ses côtés le jeune vagabond possédait toujours cette délicieuse sensation de flirter avec le vide. Car leur monde n’avait rien de commun, car ils étaient aussi différents qu’ils parvenaient à se complémenter l’un à l’autre. Un mélange détonnant, passionnel dont la fusion platonique ne pouvait que promettre une explosion retentissante aussi douloureuse que fantastiquement renversante. Leur amour ne pouvait être idyllique, il ne pourrait se conclure par un mariage, scellé par une bague ornée de diamant et jamais Nathaniel ne pourrait lui promettre de remplir le rôle de l’homme rentrant chaque soir retrouver son aimé. Car si Nevaeh c’était conformée à une vie sécurisante placée sous le signe de la réussite et de la tranquillité financière il n’en était rien pour le jeune homme. Amoureux de l’horizon et fasciné par l’instable il puisait sa force de vie dans l’improbable, dans le rien et le danger d’une vie à l’instabilité à jamais renouvelé. Il avait apprit à vivre entouré de vide, à s’adapter aux autres et à traverser l’existence sans ressentir la douleur de vivre si bien que le monde était devenu son terrain de jeu, le lieu où tout était possible où tout était permit et jamais O grand jamais il ne c’était laissé arrêté par l’existence de loi où autre. Il était maître de sa vie et de son destin, ancien gosse de riche choisissant délibérément de devenir enfant des rues pour peu à peu obtenir ce caractère de baroudeur volage qui le caractérisait si bien. Mais peut-être était-ce cette liberté, cette soif de vie détonnant et cette façon de tirer l’optimisme des situations les plus morbides qui le rendait si attirant et attractif. Cependant, Nate voyait tout attachement comme tentative de vole, il craignait qu’on l’emprisonne, qu’on le force à se conformer à une vie naturelle, qu’on le perde à vouloir l’enfermer et qu’il finisse comme son père, à croupir dans un tombeau mort à l’idée de finir sa vie dans une cage dorée, mort d’avoir trop aimé, mort d’avoir été mal aimé. Des souvenirs… Encore et encore qui affluaient par dizaines alors qu’il rejetait la main de Nevaeh sentant la colère de la jeune femme grandir sous le choc de ses mots. Oui, il l’aimait, il l’aimait à s’en faire crever le cœur et chaque jour passé loin d’elle était une torture pour son âme. Elle le hantait si bien qu’il parvenait à trouver un trait de son visage dans chaque paysage et que le vent lui-même semblait lui chanter son nom. Il l’aimait mais pas comme elle pourrait l’espérer et jamais il ne pourrait lui offrir ne serait-ce que la moitié de ce que lui avait offert Miguel. Nathaniel était un inconstant qui se nourrissait de la vie et se refusait de la subir mais il était prêt, prêt à partager sa liberté, à lui faire connaître ses bonheurs comme ce soir dans là au milieu des gitans. Il était prêt à apprendre également, apprendre les couleurs de son monde, goûté à ses habitudes, partager ses passions, ses désillusions, ses espoirs et ses plus grandes craintes et vivre avec elle l’amour qu’il c’était toujours refusé.

Nevaeh se redressa laissant Nathaniel plonger impuissant dans l’obscur de ses pensées sans qu’il n’ose lever le regard vers celle qui se tenait à présent debout. Il sentait sa colère et ses frustrations, sentait sa fatigue et ses mots lui firent une fois encore l’effet d’une claque. Redressant le regard il soutint un moment le sien, perdu, hésitant, il ne savait plus ce qu’il devait faire, ce qu’il devait dire pour effacer tout cela. Non, il n’avait pas pensé qu’elle c’était moquée de lui ce soir là cependant, il fut plus simple pour lui de se mentir, de voiler la face et de croire naïvement qu’elle reviendrait à sa vie d’avant. Il se compliquait la vie, il compliquait sa vie et le tumulte de ses sentiments le rendait fou si bien qu’il eu à son tour envie de hurler, de courir, de frapper, de se foutre en l’air mais d’arrêter cette machine infernale qui le plongeait tout droit dans l’Enfer brûlant de ses sentiments incompréhensibles.
Et des larmes nouvelles coulèrent sur les joues de sa belle venant s’écraser sur ses lèvres dans un silence qui frappa les oreilles du jeune homme aussi puissamment que s’ils furent hurlement de douleur. Elle parla encore et ses mots le guidèrent, abasourdit et agissant comme un automate il se redressa lentement et ses pas réduirent à néant les quelques centimètres de distances qui les séparaient l’un de l’autre. Lentement, ses mains glissèrent le long de son corps trempé, redessinant ses courbes dans un silence pesant avant de venir s’échouer sur ses lèvres récoltant ainsi les larmes de sels afin d’effacer toutes traces visibles de sa douleur. Et son regard s’accrochait au sien, se plongeant impuissant dans les profondeurs de son âme tandis qu’il s’approchait encore, inspirant son parfum étrange mélange de chlore et de cette effluve porteur de souvenirs délicieux.

« Je te veux. Je nous veux. Je veux un avenir, je veux croire qu’on peut parvenir à construire. Mais j’ai peur, peur de te décevoir, peur de ne pas pouvoir t’offrir tout ce que tu mérites, peur que ce que je suis ne suffise plus à te combler, que tu te lasses de mon instabilité et de mes enfantillages, peur que tu ne veuilles plus connaître ma vie, peur que tu attendes que je devienne sédentaire, peur de finir lié à toi et de me perdre pour peu à peu te perdre. Je me sens comme un enfant et toi… Toi tu es tellement… Forte, belle, somptueuse dans ton rôle de dirigeante si puissante et moi… Moi je ne suis qu’un vagabond et je t’es séduis grâce à cela je le sais. Mais toi Nevaeh pourrais-tu me suivre dans mes folies ? Si j’acceptais de vivre à tes côtés, de construire avec toi supporterais-tu mes besoins d’ailleurs ? Me suivrais-tu dans la rue parfois ? Partir à l’aventure sans un sous en poche avec pour seul nourriture la certitude que demain s’éveillera à nouveau, merveille d’instabilité et d’insécurité ? »

Et pas un instant son regard n’avait quitté le sien alors qu’il laissait les mots s’échapper de ses lèvres sans qu’il ne puisse les contrôler. Parler à cœur ouvert si tel était ce qu’elle désirait, lui faire part de ses doutes et de ses craintes, ne plus laisser le mensonge les séparer. Sincérité.

« Et sur ma liberté Nevaeh… Je te jure que je t’aime bien que ces quelques mots ne peuvent suffire à exprimer tout l’étendu de mes sentiments pour toi. Et ça me tue, ça me tue d’être ainsi avec toi, je ne veux que ton bonheur, que ton sourire, que toi pour vivre je t’en supplies crois-moi, je ne veux plus jouer, plus jamais jouer juste… T’aimer à ma manière, imparfaite, instable mais… T’aimer à m’en faire exploser le cœur… »

Sincérité…
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyLun 8 Aoû - 8:21

Comment serait ma vie si j’avais dit « merde » à tout le monde ? A toutes mes obligations ? Si j’avais eu le culot de Nathaniel quand il a tourné le dos à sa famille ? Il avait osé, lui, dire non à sa mère et partir loin d’elle, sans aucune nouvelle. Et il aimait sa vie… Mais, je me suis laissé formatée depuis gosse, réfléchissant comme devrait réfléchir une future directrice d’entreprise dès l’âge de quinze ans. Parce que c’était l’héritage de mon père et que je voulais absolument suivre ses traces. Mon modèle, ma source d’inspiration, je vivais à travers lui. Il était pour moi tellement parfait, j’entendais tellement de compliments de la bouche de ses associés, amis, clients, dès que je croisais quelqu’un dans la maison, c’était des compliments sur mon père. Et j’essayais d’être parfaite pour ma mère, pour qu’elle me regarde enfin et qu’elle me dise être fière de moi. Ca n’a jamais marché. N’est-ce pas une belle connerie au final ? Essayer d’être quelqu’un pour plaire à une femme qui se fichait de moi, et d’un homme qui rêvait que je vive épanouie… Je me détestais d’être aussi conne. D’avoir été depuis gosse formé pour un souhait qui n’était pas le mien. Mais maintenant ? A l’heure d’aujourd’hui, qu’est-ce qui me restait de ma vie mise à part mon nom de famille ? Qu’est-ce que je voulais faire de ma vie ? Mes projets, mes envies, tout ça ? Je n’en savais rien, parce que j’avais vingt-deux ans. J’avais peut être grandi trop vite. Tout fait trop vite. L’amour avec un homme, trouver l’amour auprès d’un homme, diriger une entreprise, avoir des milliards entre les mains, des centaines de milliers de personnes sous ma direction à travers le monde, ce n’était pas de mon âge, tout ça… Ce n’était pas bâti de mes mains, c’était imposé par ma vie de merde. J’ai toujours eu peur qu’on me prenne tout ça, qu’on m’arrache mon héritage, les personnes que j’aimais, parce que j’avais pour acquis. Jayden, on parlait mariage, Miguel, il me faisait miroiter un avenir tellement parfait que je ne me voyais pas lui faire du mal. Et pourtant.. Pourtant j’aimais à en crever un homme qui avait peur de se mettre en couple. Un homme qui détestait les relations humaines, qui avait prit la décision de vivre à l’inverse de moi. Mais malgré ce qu’il disait, malgré ce qu’il pensait, il me montrait un avenir qui me plaisait… Vivre au jour le jour. Je ne savais pas ce que notre avenir donnerait, ensemble, parce qu’il n’y a jamais eu de « nous ». Parce qu’on avait chacun des ressentiments négatifs à se mettre ensemble. Mais rien que son regard me faisait frissonner… Je crevais d’envie de capturer ses lèvres et de l’aimer, tout simplement. Arrêter de se prendre la tête pour des futilités mais c’était nécessaire, parce qu’on avait besoin de poser des bases, de se rassurer. Et pourtant, dès que j’étais avec lui, dès que j’apercevais sa silhouette, j’avais l’impression qu elle reste du monde disparaissait pour ne laisser que nous. Dans notre cocon de beauté propre à nous même.
Et pourtant, pourtant… Malgré la foulée de sentiments qui me traversait, malgré la haine d’amour envers lui, je pleurais. Bêtement, comme une enfant. C’était plus fort que moi. La fatigue peut être, mais surtout un mur qui se brisait. On ne peut pas jouer éternellement les femmes fortes, on ne peut pas se cacher derrière un masque indéfiniment. Un jour, on craque… Il se rapprochait de moi tandis que les perles salées coulaient sur mes joues, et je sentais un frisson parcourir chaque membre de mon corps quand il posa les mains sur moi. Je fermais les yeux, profitant de ce moment cher à mes yeux. Transportée dans un autre monde. Je le regardais alors qu’il commençait à parler, tentant de garder les larmes au creux de mes yeux. J’avais besoin d’entendre la vérité, ce qu’il voulait réellement parce que ça me bouffait d’être dans l’ignorance depuis des mois et des mois… Je le laissais parler, ne l’interrompant pas. Je voulais assimiler chacun de ses mots, m’imprégner de son odeur, lui qui était si proche de moi, me noyer dans son regard…

« Jamais, non jamais Nate je te demanderais d’être quelqu’un que tu n’es pas… Je veux que tu restes toi-même, toujours, tu m’entends ? Si tu veux changer, tu le fera par toi-même, mais jamais je te le demanderais… », dis-je dans un murmure avant d’avaler ma salive tout en essayant de garder mes larmes : « Et je ne suis pas cette femme que tu as en mémoire… Je fuis la vie. J’ai préféré mourir plutôt que d’affronter, encore une fois, parce que je n’ai pas les épaules assez fortes pour tout supporter… »

Non, je n’étais pas cette femme. J’étais faiblesse, malheureuse dans ma vie, mal dans ma peau. Je me rendais compte que tous mes chois étaient mauvais, faux, décidé par les autres que par moi-même. Je posais ma main tremblante sur sa joue, l’autre sur sa hanche et je glissais la première sur sa peau mal rasé, tout en gardant mon regard dans le sien :

« Alors aime moi, Nate… Et je t’aimerais en retour. Fais moi rêver, fais moi vivre une vie qui fait battre le cœur. Donne moi le plaisir de danser sous la pluie, de vagabonder pieds nus dans les plaines vertes. Donnes moi la clef du bonheur que je vois dans chacun de tes sourires et qui me plait tant… Et en retour, laisse moi t’aimer à ma manière, en t’apportant le petit-déjeuner préparé à ma façon, en s’aimant aux yeux des autres dans un cinéma, en quittant tout, du jour au lendemain pour aller dans un autre pays et profiter d’un hôtel pendant des jours et des jours, sans se soucier du reste, d’être seulement nous deux.. »

Je glissais ma main dans ses cheveux avec tendresse, m’arrêtant à son cou avant de m’abandonner dans ses bras. Je posais ma tête contre son épaule, fermant les yeux tout en serrant mon étreinte. Tenant entre mes doigts sa chemise mouillée, l’emprisonnant de mes bras frêles du mieux que je pouvais. Pendant quelques secondes, je me laissais transporter dans un torrent de plaisir, une sensation de plénitude intense que je n’avais pas eu depuis des jours et des jours… Pendant quelques secondes, j’avais réussi à tout oublier. Profitant juste de lui. J’ai fini par me hisser sur la pointe des pieds pour murmurer au coin de son oreille :

« Fais moi sortir de cette vie, aide moi à écrire une nouvelle page de ma vie… »
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Nathaniel Crawn
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MessageSujet: Re: Never wanted to show i'm weak | WITH NATHANIELCHOU   Never wanted to show i'm weak  | WITH NATHANIELCHOU EmptyMar 9 Aoû - 2:05

« Un avenir… Ce simple mot avait toujours fait tremblé d’effroi le jeune homme qui avait passé sa vie à fuir toute perspective d’avenir. A l’heure où les jeunes de sont âges tracent leur chemin, suivent des études et peuplent leurs discutions d’un futur désiré lui prenait la route et désertait la vie des communs des mortels. Vivre en marge de la civilisation, voir le monde d’un œil neuf sans jamais aspirer à un  « devenir » quelconque. Nathaniel avait toujours voulu être, simplement être, vivre au jour le jour et s’éloigner de toutes ces habitudes qui régissaient habituellement nos vies. Jamais il n’avait voulu s’encombrer d’obligation aussi avait-il prit la décision de vivre tel un égoïste et de parcourir le monde à la recherche de bonheur et de simplicité. Jusqu’à présent, cela fut réussite néanmoins, Nathaniel commençait enfin à prendre conscience qu’il ne pourrait continuer à vivre ainsi. Il était homme et comme tout homme il avait besoin des autres pour vivre, pour exister, il avait besoin d’être utile à quelqu’un, de faire partir de la vie de quelqu’un d’autre tout comme il désirait que quelqu’un fasse partie de sa vie. Mais pour cela, il se devait de faire des sacrifices, des concessions mais également de prendre un risque. Le risque de perdre et de souffrir néanmoins n’était-ce pas là un bel enjeu ? Certes, peut-être qu’un futur entre eux ne serait jamais réalisable, peut-être fonçaient-ils droit dans le mur en envisageant un possible ensemble néanmoins il était impensable de ne pas oser prendre le risque. Nate avait jusqu’ici vécu tant de belles choses, connue tant de femmes qu’il voulait à présent mettre un terme à tout cela. Ecouter son cœur et accepter d’aimer, tout tenter à ses côtés afin de ne pas avoir de regret. Et il pourrait dire, il pourrait hurler à plein poumons qu’il avait vécu ce qu’il avait à vivre avec lui et il pourra être fier de n’avoir aimé véritablement que cette femme qui, par un simple regard possédait le pouvoir de faire fondre sa carapace. Elle était la seule, l’unique à le connaître véritablement et à accepter ce qu’il était. La seule, capable de voir à travers ses yeux, d’accepter son caractère et en échange, Nathaniel se devrait d’agir de la même manière. Il en était ainsi dans toutes relations humaines, pour donner une chance à un couple de perdurer ou ne serait-ce que d’exister il fallait apprendre à user de concessions, apprendre à faire conscience mais également à respecter l’autre tel qu’il était sans tenter de le changer, de le fabriquer à notre image. Et cela lui plaisait. Nathaniel, à fur et à mesure que ses mots s’échappaient ouvrait enfin les yeux et quittait peu à peu le monde utopique dans lequel il c’était enfermé sans vraiment en éprouver de regret. Il ne devait pas avoir peur, il n’avait plus peur. Son cœur se voyait serein et lui-même se sentait plein d’une force nouvelle et rayonnante à présent qu’il avait dit tous ce qu’il avait à lui dire. Car tous deux avaient besoin de se sécuriser, de construire des bases solides sur lesquelles s’appuyer avant de pouvoir s’aimer tel qu’ils l’avaient toujours désiré.

Et elle le laissait parler, écoutant les fêlures de son âme tout en demeurant le regard accroché au sien. Tant d’émotions et de sentiments se mêlant les uns aux autres, averses douloureuses mais dans le creux de ses yeux Nathaniel parvenait à voir un rayon de lumière. Les barrières se brisèrent enfin et se fut au tour de Nevaeh de prendre la parole, de guérir ses blessures, de le rassurer également et sur les lèvres du jeune homme naquit l’ombre d’un sourire alors que la main de la jeune femme caressait sa joue portant avec elle toute la tendresse et l’amour dont Nevaeh était capable. Et les mots se déchaînaient encore alors que Nathaniel laissait à son tour ses barrières s’effondrer, des larmes naquirent aux creux de ses yeux glissant sur ses joues sans qu’il ne cherche à les retenir. Impuissant il se laissa envahir par une averse de bonheur et de soulagement alors que les bras frêles de la demoiselle l’entourait comme ils le pouvaient. Se laissant bercer par ses mots, Nathaniel entoura son corps de ses bras et l’attira un peu plus contre lui, lentement, son échine se courba et il enfouit son visage dans le creux de son cou, effleurant sa peau humide de ses lèvres, la berçant et lui offrant tout l’amour et la tendresse dont il était capable. Ainsi lié à elle, il se sentait comme un naufragé s’accrochant à sa barque suite à une mortelle tempête. Il avait survécu, elle avait survécu et malgré les désastres de leur vie respective ils étaient ensemble et Nathaniel possédait la certitude qu’à deux ils pourraient tout rebâtir, se nourrir l’un de l’autre et rendre leur monde un éclat propre à leur amour : imparfait, instable, compliqué mais si puissant qu’ils parviendraient à se nourrir de leurs différences.

« Je te le promets… J’accueillerais ton amour sans crainte, j’apprendrais à t’aimer toi et tes imperfections et ensemble nous construirons notre monde, tu ne seras plus seule, je refuse de te laisser seule tu entends ? Puise en moi la force dont tu as besoin pour te relever, existons ensemble enfin. Je ne veux plus avoir peur Nevaeh, je crois en nous et nous écrirons ensemble une nouvelle page de notre existence… »

Murmura-t-il à son tour avant de se détacher légèrement, la tenant toujours contre lui il laissa un nouveau sourire naître aux coins de ses lèvres alors qu’il laissait ses mains glisser sur ses hanches afin de la soulever doucement pour enfin joindre ses lèvres aux siennes et seceller dans un baiser de passion ce nouvel amour qu’ils avaient enfin réussi à maître au monde. Telle une renaissance, leur renaissance…

ENDED !
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