[b]Ma vie changeât du tout au tout un samedi soir, c'est dans "mon" bar que je l'ai rencontré, celui qui changerait mon existence à tout jamais, Carter Blackwood. Lorsque j'ai croisé son regard j'ai sentis le sol se dérober sous mes pieds, il me faisait un tel effet. C'est stupide de dire ça, mais je n'avais jamais ressenti ça avant. Je le vis s'installer à deux tables de moi, avec une petite bande de jeunes, ils devaient être six ou sept. Je n'arrivais pas à m'empêcher de le regarder. Ça en devenait vraiment gênant, un sms me fit détourner la tête et lorsque je relevais les yeux je le vis là en face de moi.
« Pourquoi tu me regarde comme ça ? » il n'y avait rien de méchant dans sa voix, non, plus charmeur qu'autre chose.
« Enfaîte, j'en sais rien, tu m'intrigue. » Il se mit à rire et je me sentis stupide, alors quoi j'étais comme toutes ces idiotes qui croient au coup de foudre ? Non ce n'était pas moi.
« Tu veux boire quelque chose ? » je vidais mon verre et lui fit un sourire avant de le suivre jusqu'au bar. Je ne l'avais jamais vu jusque là, mais je connaissais assez bien les personnes avec qui il était, pas mon genre de fréquentation. Pas que je sois une gentille petite fille propre sur elle, mais eux...c'était des personnes de la pire espèce, leur crédo c'était
« la méchanceté gratuite avant tout. » « Moi, c'est Carter » il me tendit une bière que je pris avec plaisir.
« Astèria » il me fit un sourire et nous avons passé le reste de la nuit à parler de tout et de rien et il m'avait parlé de son frère. Je sentais que cette histoire l'avait particulièrement affecté. Je sentais en moi une envie de l'aider, j'avais besoin de faire partie de sa vie. D'être sûr qu'il irait bien quoi qu'il arrive, mais il habitait si loin de moi. Malgré tout le fait de vouloir partit d’ici et m’éloigner de mes parents était tellement fort que tout compte fait s’en était peut-être l'occasion, notre rencontre n'était peut-être pas le fruit du hasard.
Nous étions tous les deux assis sur le rebord de la baignoire, une bassine d’eau devenue rouge entre les mains je ne pouvais pas croire qu’on aurait pu mourir ce soir.
« Qu'est ce qui se passe Carter ? C'était qui ses types ? » Je nettoyais ces blessures me posant une tonne de questions dont les réponses resteraient surement en suspend.
« Non Ass’, pas maintenant. » je me sentais mal, je lui en voulais, pourquoi pas maintenant ? À quoi jouait-il ? Je baissais les yeux et soupirais, lui pris la main avant de lui mettre le mouchoir plein de sang dedans. « Appel moi lorsque tu auras décidé de me parler. »[/color] je le laissais là seul, je savais que ce n'était pas la chose à faire, je devais l'aider, le sortir de tout ça, mais ce soir je n'en avais pas la force. Je quittais la maison un sac avec quelques affaires entre les mains pour me réfugier chez moi, je n’en pouvais plus. Il nous envoyait direct dans le mur mais, ça n’avait pas l’air de l’inquiéter plus que ça. [b]« Allo ? Mademoiselle McCoy? Bonsoir, ce sont les Urgences », mon souffle se coupa, assise sur mon lit tout mon corps tremblait. « C’est Carter ? » bien sur que c'était pour Carter, c'était toujours pour Carter.
« Oui, Mademoiselle », Les larmes aux yeux je soupirais et répondis tout simplement,
« J’arrive » .Il ne me fallut pas plus de dix minutes avant d’arrivée à l’hôpital. C'est un peu paniqué que je le cherchais partout, lorsqu’un docteur me conduisit jusqu’à sa chambre, lorsque je le vis, je ne pus retenir mes larmes. Il était là sur un lit, les yeux clos. Son visage était rempli de bleus et il avait pas mal d'égratignures un peu partout. Doucement sans le réveiller je posais ma main sur sa joue.
« Bordel Carter qu’est ce que tu as encore fait ? » Je pris une chaise et me mis à ses côtés, il devait être trois heures du matin et le sommeil l’emporta sur ma volonté. Sa main parcourut mes cheveux et j’ouvris difficilement les yeux, il me fit un sourire.
« Je suis désolé Ass’. » Je n’en croyais pas mes oreilles, Je suis désolé c’est tout ce qu’il avait à me dire. Ma main s'abattit sur sa joue comme une évidence.
« Tu te fous de moi Carter ? Je t’aime, mais là ce n’est plus possible, il faut que tu fasses quelque chose, je ne peux pas passer cinq jours sur sept à l’hôpital », il me regardait un air perdu sur le visage, il réfléchissait, mais je n’aimais pas trop ça. Je me levais, posa mes lèvres sur les seines avant de murmurer
« je suis désolée. » Et sans me retourner je partais, j'abandonnais, le seul homme que j'ai aimé, mais je n'avais plus la force d'assumer ces conneries. Les jours suivants fut dur, je n’avais aucune nouvelles et mon état était de pire en pire jusqu’à ce qu’un samedi matin, à l’aube du jour où tout finirait,
« Devon ??? » j’appelais mon frère un peu paniquée ne sachant pas quoi faire quoi dire, elle arrivait en trombe dans la salle de bain,
« Qu’est ce qui ce passe ? », je ne dit rien et lui tendit le petit bâtonnet que je tenais dans mes mains.
« Mon dieu, Astèria, tu es enceinte ? » si la situation n’était pas aussi critique, j’aurais surement lancé une petite phrase sarcastique dont moi seule avait le secret mais là, je ne pus rien dire, je me mis à pleurer, juste pleurer dans les bras de mon frère durant une bonne partie de la matinée. Une fois mon stock de larme épuisé il me poussa à aller parler à Carter. Quelle idée.
C'est donc dans le parc qu'il m'attendait un peu plus tard, en début de soirée. Je me posais à ces côtés sur un banc le regard dans le vide.
« Carter, euh, pfff je pense qu’il n’y a pas de bonne façon de dire ça… » Il me regarda et avant que je n'eus le temps de dire quoi que ce soit, il me coupa la parole,
« J'ai couché avec une autre. » Tout avait été très vite je n'avais pas eu le temps d'assimiler les choses. Je venais d'apprendre que j'étais enceinte de huit semaines et le père de mon enfant venait de coucher avec une autre. Comment, pourquoi ? Durant les trois minutes qui ont suivi je n'entendais plus rien,
« C’était le destin, nous deux tu sais bien qu'on ne resteraient pas ensemble à tout jamais. » Ce qu’il venait de me dire me mit un coup direct dans le cœur je ne pouvais plus respirer.
« Arrête Carter tu me fais marché ? C’est une blague ? » Il avait l’air tout à fait sérieux et moi j’avais mal.
« Non, ce n'est pas une blague, tout ceci est bien réel. » Je ne pouvais plus respirer, mon sang ne fit qu’un tour, je le regardais dans les yeux sans pouvoir le lâché du regard. Et ma main s’abattit sur son visage, deux fois en un mois c’était impressionnant.
« Tu te fou de moi ? Comment tu peux me faire ça à moi ? J'ai voulu t'aider, je t'ai aimer. Je ne veux plus jamais te revoir. » Je le regardai une dernière fois pris mes affaires et partie sans me retournée. Une fois chez nous ma tête se mit à tournée et une douleur horrible dans le bas du ventre me fit perdre l’équilibre. Je me réveillai à l’hôpital entourée de mon frère. Il me pris la main, j'avais mal, je ne pouvais pas me relever et son air ne me rassurer pas. Et une seule phrase de lui me fit comprendre que c'était fini,
« Je suis désolées Astéria... » Je me mis à pleurer sans pouvoir m'arrêter. C'était fini, tout était fini. Les jours ont passé et j'ai enfin eu le droit de sortir de l'hôpital après quelques rendez-vous chez le psychologue.