Je l'avais vu, mon future. Le mien ainsi que celui d'Andrew. J'aimais assez le fait que je deviendrai puissante au niveau de la mode et que cette peste de Naomi trouvera enfin chaussure à son pied niveau garçon. Car je ne supporterai pas la revoir au bras d'Andrew. Ils n'étaient pas fait pour être ensemble... La preuve : cinq ans plus tard le jeune homme sera seul, sans femmes. De toute façon, je n'allais pas la laisser faire voilà pourquoi j'avais confié à Blair mon envie de la chasser de la ville. C'était bien trop difficile à faire qu'à dire. Blair était mon amie et elle était prête à m'aider pour la relation Andrew/Joanna. Je savais très bien qu'elle arriverait à manipuler Naomi pour me rapporter quelques informations croustillantes sur elle ainsi que sur lui. Celui qui, depuis la dispute à MODE, n’apparaissait qu'à mes yeux avec un grand point d'interrogation. Il me cachait encore et toujours quelque chose. Malgré ses nombreuses tentatives de "fuites", j'étais bien décidée à ne pas laisser tomber l'affaire même si j'avais pensé le contraire en quittant mon travail plus tôt que prévu , suite à la violence de son acte que j'avais vu. Les images ne quittaient plus mon esprit. Elles me hantaient la tête. Je ressentais une frustration au fond de moi, à chaque fois que je voyais son visage. A chaque fois que je me remémorais nos baisers, nos regards, nos nuits... J'avais eu peur sur le coup, je m'étais décidée à l'oublier en suivant les conseils de Thomas. Comment pouvait-on se donner tant de mal par amour? Il ne voyait donc rien. Ou il refusait de l'admettre. C'était bien son genre mystérieux à essayer d’être sincère. L'image que j'avais de lui était celui d'un manipulateur qui cachait bien son jeu. Enfin, du moins, c'est ce que je pensais. Je ne savais plus et toutes les idées commençaient à se contredire. Je me posai quand même une question : Est-ce que Naomi avait aussi douté sur lui et sur son comportement? Ou, plus simple, lui avait-il avouer son secret? Secret ou pas de secret, je devais le revoir. J'étais complètement folle de faire ça, de me rendre chez lui pour peut être me faire agresser pour je-ne-sais-quoi. Pourtant son visage m'avait toujours apaisé ainsi que son sourire.

Je me força à garder cette photo dans ma tête durant le trajet jusqu'à son domicile pour ne pas penser à faire demi-tour. Arriver à l'improviste me plaisait toujours. J'espérais juste le voir seul et pas en compagnie d'une autre femme. Je le connaissais assez bien maintenant. Installée dans ma Mercedes, je ne cessais de me regarder dans le rétro-viseur. Je ne supportais pas mon regard livide qui ferait fuir un enfant. Je fouilla dans mon sac tout en essayant de rester droite sur la route. Je pris mes lunettes de soleil et cacha mes yeux. C'était un nouveau visage qui faisait face au rétro-viseur. C'était celui d'une femme qui semblait heureuse, les rayons du soleil réchauffait sa peau, ses cheveux dorés virevoltaient dans le vent. Personne, en me voyant, pourrait deviner que j'étais mal niveau sentimentalement. Personne. Aux feux rouges, je souriais aux piétons qui me regardaient. Personne même l'Amérique ne pouvait deviner que Joanna Millers allait peut être faire la pire connerie de toute sa vie... ou pas. Je gara ma voiture un peu plus bas que chez lui. Je ne voulais pas qu'il reconnaisse celle-ci qui aurait du être juste devant chez lui. De peur qu'il ne me laisse pas entrer. J'avais tout prévu. J'avançai donc en direction de sa grande villa. Des grilles m’empêchaient d'avancer. Je n'avais pas penser à cela. Ma surprise était donc ratée. Tant pis, je n'allais pas faire demi-tour. Je remarqua alors que les grilles de la villa n'étaient pas fermées. Il y avait un espace entre-ouvert qui les séparaient. Je retira mes lunettes et poussa discrètement la barrière pour me laisser entrer. Une fois arrivée à la porte, je resta plantée là en essayant de trouver une phrase à lui dire quand il m'accueillera. Si il était là. Je ne savais même pas si ma présence aujourd’hui lui ferait plaisir. Je sonna nerveusement. Le stress s'emparait de moi. Je baissa la tête et la releva quand la porte s'ouvra. La beauté d'Andrew m'avait toujours bien plu, mais aujourd'hui je n'avais même pas de mots pour le décrire. C'était un dieu. Je devais rester sérieuse et paraitre convaincante pour arriver à mon but.

Salut... dis-je, un sourire en coin. Je... mon regard se figea sur lui. L'image de l'homme effrayant était revenu dans ma tête. Je devais la chasser, je ne voulais pas qu'il me prenne pour une folle. Je fronça les sourcils et battait des cils à plusieurs reprises. Excuse moi si j'arrive à l'improviste mais... Je voulais te présenter mes excuses pour l'autre jour. Mes excuses? Parce que j'étais la principale source de son énervement. Si je ne l'avais pas giflé et si je ne m'étais pas prise la tête avec lui, tout de cela ne serait sans doute pas arrivé.

Je ne cherchais plus son regard, mes yeux l'évitaient. Mes doigts se joignirent et s'acharnaient sur ma paire de lunette. J'étais angoissée et je n'arrivais pas vraiment à contrôler mon stress. Je pouvais tomber en larme à n'importe quel moment. Ces derniers temps, j'étais devenue de plus en plus sensible. Tout cela à cause d'un homme que j'aimais et que je continuai à me battre, pour l'aimer.