Alors ça, il fallait s’y attendre. A se réveiller au milieu de la nuit chaque jour, il y aurait forcément une panne de réveil un jour ou l’autre. Forcément. Et ce jour était arrivé haha. Bien fait pour vous, vils petits ! Liam se réveilla avec un mal de tête intense, qui ne s’expliquait pourtant pas par une consommation d’alcool, vu qu’il avait passé la soirée devant la télé, à comater devant X Factor en se moquant avec Vanille des candidats pitoyables. Il aurait même pu y aller, lui. Ainsi, rien n’expliquait sa migraine. Une fois qu’il était parvenu à se lever, il jeta un regard à sa montre.

- Eh meeeeerde…

Les cours avaient déjà commencé depuis plus d’une heure. Le blond se précipita dans la chambre de Vanille, et la secoua, sans aucune délicatesse, tandis qu’elle grognait, ayant aussi du mal à se réveiller. Dix minutes plus tard, ils étaient tous les deux dans le métro, toujours dans le pâté, en train de manger une pomme et un biscuit qui leur servaient de petit déjeuner. Ils se séparèrent à l’entrée de l’université. Liam courut jusqu’au bâtiment où se trouvait l’amphithéâtre où se déroulait son cours. Dans le couloir, il rencontra une secrétaire, qui refusa de le laisser entrer en dehors des horaires prévus. Après vingt minutes de négociation, il réussit à passer la porte, s’excusa discrètement, et se retrouva au premier rang, assis à côté d’une bande d’intellos à lunettes offusqués de son intrusion, eux qui étaient là depuis 7 heures pétantes le matin même. La journée s’écoula ainsi, et Liam se trouvait submergé par la charge de travail en retard qu’il avait accumulé depuis le début de la semaine, provoquant son incompréhension de la plupart des cours de la journée.

Lorsqu’il put enfin rentrer chez lui, il s’empiffra lors d’une orgie de pains au chocolat et autres pâtisseries, soulageant son ventre qui criait famine. Il s’installa à la table, décidé à attaquer sa pile de travail en retard. Il était en plein TD lorsque Vanille rentra dans l’appartement, et qu’après les habituels « Bonne journée, ca va, t’as fait quoi, blabla », elle s’assit aussi, avec autant de travail à faire. Il était quasiment impossible de dire la couleur de la table vu le nombre de papiers qui la recouvraient. L’avantage de faire des études séparées, c’est qu’il n’y avait aucun risque de confusion entre les formules d’esthérification et VictorHugo. De parfaits petits étudiants, deux blonds penchés avec application sur leur travail sur la table du salon, lorsque soudain la sonnette retentit.

- J’y vais.

En ouvrant la porte, il se retrouva face à une Pixie en larmes, totalement effondrée, balbutiant des phrases incompréhensibles. Le blond écarquilla les yeux avant de la prendre dans ses bras.

- Okay, okay. Calme toi, et explique moi.

Parce qu’à coups de « Fjfendkj Alaszjsaa zjeinet Thooom », on n’allait pas aller bien loin. Il essuya les larmes qui coulaient sur ses joues, et la guida vers sa chambre. Bien qu’elle connaisse le chemin, Pixie avait l’air totalement désorientée, et pas vraiment en mesure de se repérer, que ce soit dans sa propre maison ou ailleurs. Il retourna rapidement dans le salon, pour expliquer la situation d’urgence à sa colocataire, avant de repartir dans sa chambre, mettant un terme à cette série d’allers-retours.

- Bon, alors, raconte.

C'était beau, il y avait toujours cet plaisance dans leur regard .... Ils étaient heureux tous les deux ensemble, alors pourquoi ? Pourquoi a-t-il choisit Alaska ? Qu'a -t-elle de plus que Pixie ? C'est horrible, il avait pas le droit de lui faire ça ... Pas après Luke ...

Pixie a un don, oui vous avez bien entendu, un don. Celui de tomber sur des cons, plus cons les uns que les autres a chaque fois. A quand le moment où elle pourra enfin donner sa confiance sans qu'on se foute d'elle après ? C'est toujours pareil, on lui préfère d'autre femmes ... Qu'ont-elles de plus ?

Pixie est partie de chez Thomas, mais elle ne savait pas où aller, elle n'avait personne. Alors elle marcha lentement dans les rues de Buenos Aires, cachée derrière ses Rayban, pas besoin d'étaler sa vie dans toute la ville, sa douleur elle la garde pour elle. Son casque sur les oreilles, elle se coupe volontairement du monde. Sa musique lui permet de rester sereine, mais n’empêche pas les larmes de couler de ses yeux bleus. Elle en a gros sur la patate notre petite Pixie.

En marchant, elle s'assoie sur un banc. Le soleil sur son visage est à l'instar d'un baume réconfortant ... Mais la tristesse est là, la colère aussi, Alaska était son amie pourquoi elle lui a fait ça ? C'est a présent l'indignation qui se joint à la colère. Mais un couple follement amoureux vint se poser près d'elle. Ils puent l'amour ses deux là, & elle se dit qu'ils avaient l'air comme ça avec Thomas, bien & amoureux. Mais c'était trop, la goutte d'eau qui fait déborder le vase comme on dit. Elle partit en pleurant en silence. Direction Liam.

Liam était son ami, son proche ami avec qui elle pouvait parler de tout ... Elle savait qu'elle trouvait du réconfort auprès de lui.
Lorsqu'elle sonna à la porte, Liam, ce petit blond tout mimi -MOUAHAHAHAH- lui ouvrit la porte & eu l'air de voir un revenant voulant lui demander un banana split. Il la prit dans ses bras, Pixie tenta de lui expliquer la situation mais c'est vrai qu'entre les pleurs, les reniflements & autres ce n'était pas vraiment compréhensible. Du coup il l'invita à aller se poser dans sa chambre. Il referma la porte derrière lui & se pose sur le lit, en face de la jeune femme toute ébranlée.



L I A M : Bon, alors, raconte.

P I X I E : C'est Thom' ... Il m'a quittée pour aller avec Alaskaaaaaaa



La crise de larme repartit, elle se rend compte qu'elle ne pourra plus l'avoir pour elle ... Situation désagréable, dérangeante & pourtant interminable.



P I X I E : Pourquoi c'est toujours pareil ? D'abord Luke & maintenant Thomas .... Qu'est ce qu'il cloche chez moi Liam ?

Petite Pixie paraissait complètement perdue, défragmentée par une histoire trop grande pour elle, qui la bouffait visiblement de l'intérieur. Liam ne supportait pas de la voir dans cet état, qui se reproduisait bien trop souvent à son goût alors que la blonde ne cherchait qu'à être heureuse. Il soupira.

- C'est pas toi qui va pas, c'est les personnes que tu choisis. Tu tombes amoureuse, et puis tu t'emballes, et quand... ça tourne mal, t'as l'impression que c'est ta faute. Alors que bon, c'est pas ta faute si tu choisis des cons. J'sais bien qu'on choisit pas, mais voilà. Il est là le problème.

Il s'assit à côté d'elle au milieu du lit, et lui caressa les cheveux le temps que ses pleurs se calment. Puis il se leva, se rendit dans la cuisine, et attrapa dans les placards tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à du sucre. Passant dans le salon, il aperçut Vanille qui somnolait sur le canapé, et s'approcha. Lui pouvait s'estimer heureux d'être tombé sur elle. Vraiment, si il ne l'avait pas abordée à ce bar, à ce moment précis il habiterait on ne sait où, peut être même dans un motel pourri mais pas cher, et surtout, il n'aurait jamais été aussi heureux. Alors allez être crédible vous, pour critiquer l'amour avec une de vos amies, quand c'est la meilleure chose qui soit arrivée dans votre vie ? Mais comme c'est votre amie, vous le faites. S'approchant de Vanille, il jeta un regard par la fenêtre, remarquant que la pluie s'était arrêtée et que le ciel était multicolore. Le blond déposa les paquets récupérés dans la cuisine sur la petite table et s'agenouilla près du canapé en saisissant la main de Vanille pour la réveiller.

- Debout la belle endormie. Ya un arc-en-ciel, et tu m'avais dit de te réveiller, alors... J'y retourne, Pixie a besoin de moi.

De retour dans sa chambre, il étala la dizaine de paquets sur le lit, couvrant une bonne partie de la couette. Se tournant vers la jeune fille avec un sourire, il déclara.

- Infaillible, le sucre. Ca marche pour à peu près tout, suffit d'en manger assez. C'est censé être un truc de filles à la base, mais on s'en fout, t'es une fille. Une fois, j'ai mangé, genre, 69 ou 70 Oreos. Après j'avais mal au coeur, mais pas de la même façon, tu vois le concept. Donc, mange en autant que tu veux.

Liam se leva de nouveau, et s'approcha de sa vieille télé équipée d'un lecteur DVD.

- J'imagine que les films d'amour c'est pas la peine ?

Il lança sur le lit le boîtier de Jeux d'enfants et attendit la réponse de Pixie.